
Assemblée générale de la section PCR de Sainte Suzanne
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Entretien avec Huguette Bello, candidate dans la 2ème circonscription
8 juin 2007
« L’ampleur du chômage à La Réunion nous oblige à ne négliger aucune piste, à consolider les acquis et à faire preuve d’innovation. Je plaide pour une mobilisation générale des acteurs et des moyens. Il faut explorer toutes les pistes dans le secteur marchand, qu’il s’agisse des activités innovantes (NTIC, énergies renouvelables,...), des activités traditionnelles renouvelées comme l’agriculture ou la pêche, ou encore des grands chantiers et du BTP », selon Huguette Bello.
Pourquoi vous présentez-vous dans cette circonscription ?
- Je suis la députée sortante de la 2ème circonscription. En ce qui me concerne, la question du choix de la circonscription ne se pose pas. À partir du moment où je suis candidate à ces élections législatives, ma candidature dans la 2ème va de soi. Personne ne comprendrait que je me présente dans une autre circonscription. D’autant que j’habite dans une des quatre communes de cette circonscription.
Pouvez-vous nous détailler vos projets pour cette circonscription ?
- Il s’agit de prendre en compte la situation présente tout en préparant l’avenir, de concilier le court terme et le long terme. D’où, trois grandes catégories d’actions.
Premièrement, les actions destinées à améliorer la vie quotidienne : tout ce qui concerne l’emploi, la défense des acquis sociaux, la défense du pouvoir d’achat, le logement et bien sûr la santé. À cet égard, je mets en garde contre la casse sanitaire que ce gouvernement est en train de programmer avec l’instauration de quatre franchises de 40 euros par an et par famille. La santé publique, qui a déjà beaucoup subi avec les déremboursements, se trouve sous le coup d’une grave menace.
Deuxièmement, les actions qui visent à préparer l’avenir de La Réunion. Il s’agit, avant tout, de l’éducation et la formation. C’est là où tout commence, où tout se joue pour chacun et pour la société. De la maternelle à l’université, tout doit être mis en œuvre pour la formation de nos enfants. Dans cette catégorie, se trouve aussi la question écologique. Dans la région ouest, où la nature et l’histoire ont été généreuses, la croissance devra toujours être conciliée avec le respect d’un environnement très riche mais aussi très fragile.
Troisièmement, tout ce qui concerne l’ouverture de La Réunion sur le monde qui est, pour nous, une réalité de tout temps. Et qui est sans doute plus vraie que jamais. C’est pourquoi nous nous battrons pour que les Réunionnais ne soient plus les otages de tarifs aériens prohibitifs. Nous souhaitons aussi que l’insertion dans notre environnement régional ne soit pas constamment entravée : la prise en compte de la situation géopolitique particulière de La Réunion à l’occasion des prochains accords de partenariat économique entre l’Union européenne et les ACP voisins est une nécessité absolue. Enfin, il est crucial de favoriser l’expression culturelle sous toutes ses formes, de soutenir les jeunes créateurs et de mettre en valeur, de façon cohérente, le patrimoine considérable de la région Ouest.
Le nombre de chômeurs à La Réunion est considérable. Quelles sont vos solutions ou vos pistes de réflexion pour tenter de faire barrage à ce fléau qui touche tant de Réunionnais ?
- L’ampleur du chômage à la Réunion nous oblige à ne négliger aucune piste, à consolider les acquis et à faire preuve d’innovation. Je plaide pour une mobilisation générale des acteurs et des moyens. Il faut explorer toutes les pistes dans le secteur marchand, qu’il s’agisse des activités innovantes (NTIC, énergies renouvelables,...), des activités traditionnelles renouvelées comme l’agriculture ou la pêche, ou encore des grands chantiers et du BTP.
Nous souhaitons également que l’économie solidaire et les emplois aidés ne soient plus sacrifiés sur l’autel de l’idéologie et qu’ils soient considérés comme des solutions véritables au chômage qui, de surcroît, répondent à des besoins réels et sont facteurs de lien social. Ces emplois devront impérativement être assortis d’un volet formation afin de permettre une véritable qualification, indispensable pour déboucher sur un emploi pérenne.
Pour ce qui concerne les trois fonctions publiques, il faut impérativement souligner la faiblesse de nos taux d’encadrement actuels et montrer les nouveaux besoins induits de façon mécanique par le dynamisme démographique. Il serait en effet catastrophique pour la qualité des services publics que la règle du non-remplacement d’un fonctionnaire sur deux partant à la retraite, édictée par le nouveau président de la République, nous soit mécaniquement appliquée.
Des jeunes diplômés n’ont pas de travail. Que faire selon vous ? Faut-il avoir recours aux expérimentations que permet désormais la législation ?
- Vous me posez là la question du recrutement local. Le sujet est sensible, mais l’ignorer serait très dangereux. Le marché du travail réunionnais ne se limite pas à la Réunion puisqu’une partie non négligeable des recrutements se font hors de l’île. Toutes les catégories subissent cette concurrence ; elle s’exacerbe à mesure que les niveaux de qualification requis augmentent. Face à l’ampleur du chômage qui n’épargne même plus ceux qui ont fait des études, la sagesse nous dicte que, s’agissant notamment de la Fonction publique, les emplois devront être pourvus en priorité par les jeunes de la Réunion. C’est dans cette optique que nous demandons la création d’un institut régional pour la préparation aux concours administratifs. C’est pour cela aussi que nous sommes favorables à ce que les possibilités offertes par la Constitution soient utilisées en faveur du recrutement local.
A propos du projet de loi du RSA, quelle est votre opinion ?
- Ce projet a été pensé pour une situation totalement différente de la nôtre. Il est sans doute adapté à la France continentale, où le taux de chômage est inférieur à 10% et où l’objectif est de le ramener à 5% dans les cinq ans. Mais, à la Réunion où la croissance de la population active est nettement plus importante que les créations d’emplois - pourtant très nombreuses il faut toujours le rappeler -, l’application mécanique de ce RSA peut avoir des conséquences redoutables. L’égalité réelle du RMI est récente chez nous : elle remonte à 2002. Elle est le résultat d’un long combat que personne n’a oublié. Nous ferons donc preuve d’une vigilance extrême pour empêcher la remise en cause de ce symbole de l’égalité sociale. J’attire d’ailleurs l’attention sur le fait que ce RSA est amené progressivement à remplacer tous les minima sociaux.
Tôt ou tard - plutôt tôt, espérons-le - l’Observatoire des prix et des revenus doit se constituer, notamment dans l’île. Quel rôle pourriez vous y jouer ?
- Les parlementaires du PCR sont à l’origine de cette structure qui sera d’ailleurs étendue aux autres régions d’outre-mer. Les citoyens - Agir Pou Nout Tout en tête - ont pris le relais de cette initiative et ont eu raison de l’inertie des gouvernements UMP auxquels ils ont arraché le décret. Il s’agit à présent de continuer à agir pour que cette structure ne soit pas une coquille vide, mais qu’elle devienne un véritable instrument qui contribue à lutter pour améliorer le pouvoir d’achat des Réunionnais.
Le manque de logement, on en parle souvent, comme du manque d’emploi. Quelles sont les actions à mener pour pallier ce déficit de logement dans l’île ?
- Avant toute chose, il faut bien dire que la crise du logement à la Réunion n’est pas une fatalité mais le résultat des politiques menées au cours de ces cinq dernières années par des gouvernements UMP qui ont constamment ignoré le logement social outre-mer. Les actions sont à plusieurs niveaux : relancer rapidement et massivement la construction de logements sociaux (à cet effet, le respect de la loi SRU par les maires est un préalable indispensable), permettre aux classes moyennes de se loger, lutter contre la spéculation foncière et donc réorienter le dispositif de défiscalisation. Je souhaite insister sur un aspect que la pénurie actuelle amène trop souvent à négliger : tous les logements construits, y compris les logements sociaux, doivent être durables. Ils doivent être agréables à vivre, accessibles aux handicapés et aux personnes âgées et, ainsi, contribuer à créer de vrais quartiers de vie.
Selon vous, le mot politique a-t-il encore du sens aujourd’hui ? Si oui lequel ?
- Loin d’être périmée, la politique devient au contraire de plus en plus importante car de plus en plus de questions et de défis se posent aux citoyens. Ces questions, il faut non seulement les écouter mais, pour y répondre correctement, en comprendre le sens et les mettre en perspective dans un souci permanent de justice. C’est en cela que la politique sera toujours pour moi une belle chose.
Ces élections législatives ont-elles une importance dans le contexte réunionnais, français, mondial ?
- Ces élections législatives sont les dernières élections de cette longue séquence électorale qui aient un enjeu national. C’est donc le dernier scrutin, avant cinq ans, où il est possible de peser sur les grandes décisions, celles qui sont votées au niveau national. A ce titre, il est extrêmement important que la voix des Réunionnaises et des Réunionnais qui s’est exprimée avec force aux Présidentielles soit relayée et portée au plus haut niveau avec détermination et constance. Notre message a été clair : la mondialisation ne doit pas fatalement s’accompagner de toujours plus de précarité, d’inégalités et d’injustices. C’est sans doute parce que nous sommes une société multiculturelle que, malgré la propagande de la pensée unique, nous pressentons cela si fort.
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