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Législatives dans la 4e circonscription : débat sur la responsabilité
2 juin 2017, par
Un nombreux public a répondu hier à l’invitation à débattre lancée par Max Banon, candidat du PCR dans la 4e circonscription, et sa suppléante Audrey Minatchy. Il était question d’échanger sur la responsabilité, le cœur du projet du Parti communiste réunionnais.
Max Banon et Audrey Minatchy organisaient hier à un débat sur la responsabilité. Un nombreux public avait répondu à l’invitation des candidats soutenus par le PCR aux élections législatives dans la 4e circonscription.
À la tribune : Elie Hoarau, président du PCR, Pascal Hullard, secrétaire de la section PCR de Petite-Île, Max Banon, Ginette Sinapin, secrétaire du PCR, Aurélie Minatchy et Johevanny Gibralta, secrétaire de la section PCR du Tampon. Elie Hoarau a rappelé le soutien du PCR aux trois candidats présentés par le parti aux législatives : Max Banon dans la 4e circonscription, Julie Pontalba dans la 1ere circonscription, et Gilles Leperlier dans la 6e circonscription.
Dans l’introduction du débat, Max Banon a tout d’abord rendu hommage aux combats des anciens. La responsabilité était à l’ordre du jour du dernier Congrès du PCR. Elle vise à proposer un nouveau cadre pour remplacer un système à bout de souffle. Près de 30 % des travailleurs sont au chômage, ce qui équivaut à 10 millions de personnes sans-emploi en France. Plus de 70 ans après la départementalisation, « il est inacceptable qu’il y ait 120.000 illettrés à La Réunion », a souligné Max Banon.
À cause du néo-colonialisme, « La Réunion est isolée dans sa région ». Madagascar comptera 55 millions d’habitants dans 40 ans, notre île sera entourée de pays émergents qui auront besoin d’une main d’œuvre qualifiée. Le Mozambique accueille d’ailleurs de jeunes Portugais qui ne trouvent pas de travail au Portugal. « La Réunion a une jeunesse formée, une expertise à partager », poursuit-il.
Il a rappelé qu’en 1945, les Réunionnais ont su se rassembler pour faire entendre une voix réunionnaise, c’était le CRADS. Mais aujourd’hui, la situation est plus difficile qu’à cette époque, car « le néo-colonialisme a coupé toute forme de développement, La Réunion joue sa survie ». « Il y aura plus de chômeurs que de salariés s’il n’y a pas de changement radical », a ajouté Max Banon.
Une priorité est aussi de préserver les acquis de la lutte. Or, le gouvernement veut s’attaquer au Code du Travail, avec des mesures telles que le contrat à zéro heure. À l’Assemblée nationale, Max Banon luttera pour garder ces acquis.
Il a lancé un « appel à un rassemblement de toutes les bonnes volontés : à nous de décider, de prendre nos responsabilités, l’avenir sera ce que nous en ferons ». La grève en Guyane a montré qu’il est possible de trouver plus de 2 milliards d’euros alors que l’État dit que les caisses sont vides, précisa le candidat du PCR. Le mouvement des planteurs est significatif de ce qui se passera à La Réunion, l’explosion sociale menace, « veut-on que Le Pen soit dans les premiers partis de La Réunion ? ».
La responsabilité a pour but de sortir du système néo-colonial pour aller sur le système du développement. Pour cela, le PCR propose notamment une Assemblée territoriale avec des pouvoirs pour adapter des lois et en expérimenter.
En réponse à plusieurs questions posées, Elie Hoarau a développé ce point. « La responsabilité est au cœur de notre projet », a-t-il rappelé. Elle se décline dans une collectivité capable de voter des lois applicables à La Réunion, et dotée de compétences pour discuter avec les pays voisins. Il s’agit de faire respecter les intérêts des Réunionnais dans les accords commerciaux qui se mettent en place dans notre région. Ce nouveau cadre offre une nouvelle voie à La Réunion, « face à leur bilan de faillite, nous demandons la responsabilité ».
Cette collectivité devra élaborer un plan de développement pour La Réunion. Les mesures seront financées par un fonds de développement regroupant les différents crédits alloués par l’État et l’Europe pour l’investissement. Ce fonds sera géré par la collectivité réunionnaise.
Elie Hoarau a insisté sur l’importance d’agir maintenant pour imposer le droit à la responsabilité, « car dans 5 ans sans changement la situation sera plus grave, et si cela continue nous ne pourrons plus redresser la situation ». « C’est ce que nous appelons la responsabilité. C’est une responsabilité politique et populaire qui ne doit pas être confisquée par une classe ».
Dans ces conditions, les Assises de l’Outre-mer annoncées par le nouveau président de la République ne doivent pas se résumer à une rencontre d’élus et de technocrates à Paris, « elles doivent impliquer le peuple, toutes les forces vives doivent contribuer à ces Assises ». Et de conclure : « quoi qu’il arrive aux élections, le combat continue pour rendre la parole au peuple, car le peuple est acteur de son histoire ».
Stéphane Nicaise, membre du Conseil économique social et environnemental est ensuite intervenu sur le thème de l’éducation populaire. En tant que vice-président de l’AREP, il est revenu sur les avancées permises par les initiatives des associations. Mais avec l’installation des structures de l’État à La Réunion, « l’initiative citoyenne s’atténue ». Il estime que La Réunion n’est pas encore remise des événements du Chaudron en 1991. Il dit que la misère est aujourd’hui plus grande que dans les années 1960.
Il a également constaté que les lois de décentralisation ont transféré des pouvoirs aux collectivités, et notamment à la Région. Dans ce cas, pourquoi les gens continuent-ils à manifester devant la Préfecture ?
Il conclut son intervention par un plaidoyer pour valoriser la capacité d’agir qui réside en chaque personne.
À la fin du débat, Gélita Hoarau a rappelé l’importance de ne pas se faire voler le débat sur les Assises des Outre-mer. Si les Assises se déroulent en France, « il faut crier notre révolte », a-t-elle dit. Elle a insisté sur l’importance d’inscrire les actions dans un projet global, « le développement de notre pays ».
En conclusion, Max Banon a rappelé que la responsabilité, « c’est la volonté de prendre en main notre destin.
M.M.
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