
Mal-do-mèr dann sarèt
28 juin, parLo zour la pokor kléré, Zan-Lik, Mariz é sirtou Tikok la fine lévé, mèt azot paré. Madanm Biganbé i tir zot manzé-sofé, i donn azot, zot i manz. (…)
7ème Congrès du PCR, jour J
3 décembre 2010, par
Face à une très grave crise, la recherche de solutions passe par l’accord de tous sur l’essentiel. Ce qu’il faut avant tout, c’est préserver l’intérêt général du pays, c’est à dire : prendre résolument le parti des Réunionnais. Un objectif que le PCR s’est assigné depuis 1959.
C’est cet après-midi que débute le 7ème Congrès du Parti communiste réunionnais. Il se tient dans un contexte marqué par l’aggravation d’une crise structurelle. “Témoignages” a présenté dans plusieurs articles les impasses dans lesquelles nous ont conduits le régime actuel et son modèle. À cela s’ajoutent les effets d’une politique de casse sociale et de désengagement de l’État, mis en œuvre à Paris et fidèlement relayée par la nouvelle direction de la Région.
Toutes ces décisions vont à l’encontre de l’intérêt général des Réunionnais.
Or, avec plus de la moitié de la population en dessous du seuil de pauvreté, la défense de l’intérêt général est essentielle. Cette préoccupation est loin d’être au centre du modèle actuellement appliqué à La Réunion. En effet, ce modèle n’a pas créé les conditions de la croissance d’une industrie basée sur les savoir-faire et les atouts réunionnais. Au lieu de cela, il a favorisé le chômage massif. 64 ans après l’abolition du statut colonial, ce modèle n’a pas réussi à réparer toutes les inégalités. Pourtant, il est adossé à un des pays les plus riches du monde. Et au moment où ce dernier rencontre de grandes difficultés, Paris décide de faire payer aux Réunionnais le prix de ces 64 ans d’errements.
Le début du retournement
Après le passage en force d’une réforme des retraites qui pénalise tous les Réunionnais, le gouvernement prévoit de faire voter un budget comportant de sévères restrictions pour l’année prochaine. Cette politique ne durera pas une année, car le gouvernement a fixé à trois ans la durée du plan d’austérité destiné à récupérer 100 milliards d’euros.
Dès l’année prochaine, le gouvernement prévoit de baisser son engagement dans le logement, tout comme il a décidé de stopper le développement du gisement d’emplois lié aux énergies renouvelables. Le gouvernement a aussi décidé de geler les dotations aux collectivités locales. De plus, pour payer les fonctionnaires ce mois-ci, Paris a dû prendre sur une partie de l’argent destiné à financer des investissements et des dépenses sociales en 2011.
Les perspectives s’annoncent donc difficiles. Toute cette batterie de restrictions aura des conséquences pour les Réunionnais, car la baisse des crédits a lieu au moment où la population continue d’augmenter. Le début de ce retournement arrive donc au plus mauvais moment. Dans le cadre actuel, la résistance est un premier combat immédiat. Car il s’agit de préserver les moyens de subsistance de plus de la moitié de la population, celle qui survit avec des minima sociaux.
Personne au bord du chemin
La préservation des conquêtes de l’égalité ne sera pas le seul combat. Car il apparaît clairement que le modèle mis en place au cours des dernières décennies arrive à bout de souffle. Paris tente de faire passer sa vision du développement endogène qui se résume en une volonté d’utiliser La Réunion comme base pour conquérir des marchés dans la zone.
Un tel projet ne va pas dans le sens des intérêts des Réunionnais, car il débouche inévitablement sur un affrontement entre les travailleurs de notre île et ceux de notre région. Ce sera ce projet qui s’appliquera si les Réunionnais ne sont pas capables de s’entendre sur l’essentiel, c’est-à-dire sur des mesures décidées par des Réunionnais pour sortir de la crise en ne laissant personne au bord du chemin.
Le débat est ouvert sans exclusive, avec une préoccupation, celle de prendre résolument le parti des Réunionnais, et une échéance, l’élection présidentielle dans moins de 18 mois.
Comme il l’a toujours démontré depuis sa création en 1959, le Parti communiste réunionnais est prêt à prendre sa part dans la défense de l’intérêt général. Et il le rappellera dès cet après-midi, lors de l’ouverture de son 7ème Congrès.
Manuel Marchal
Arrêt du tram-train : attaque contre l’intérêt général
Le choix d’arrêter le tram-train est révélateur de cette attaque frontale contre les intérêts du pays. Tous ceux qui ont alimenté la thèse d’un conflit de personne entre lui et l’ancien président se rendent maintenant compte que c’est La Réunion qui perd, en définitive.
Ce mode de transport s’inscrit dans une stratégie de mise en valeur des atouts réunionnais. Tout d’abord, il fonctionne à l’électricité. Cela signifiait que d’ici 2025, tous les usagers du tram-train auraient pu se déplacer sans émettre le moindre gramme de CO2, tout en permettant le développement de plusieurs industries.
La stratégie d’autonomie énergétique lancée par l’ancienne mandature de la Région prévoyait que la totalité de l’électricité consommée à La Réunion soit produite à partir des énergies renouvelables, avec des créations d’emplois à la clef. Le tram-train aurait donc pu fonctionner uniquement avec de l’énergie 100% réunionnaise.
Ensuite, le tram-train marquait le début d’une offre de transport adaptée à la réalité du pays. La construction de la ligne reliant Saint-Joseph à Saint-Benoît en passant par Sainte-Marie devait s’accompagner du développement des transports collectifs partout. Ainsi, il n’aurait plus été nécessaire de perdre des heures dans l’embouteillage. Cette économie de temps signifiait aussi une économie d’argent, car le tram-train pouvait libérer les Réunionnais de la quasi-obligation de s’acheter une automobile, et donc de s’endetter durant des années pour payer un objet qui n’est pas fabriqué ici.
On mesure aujourd’hui la bêtise de la nouvelle direction de la Région de casser ce projet, et de tout miser sur une hypothétique route du littoral construite d’ici 2020 au plus tôt. Pendant, 10 ans, on fait quoi ?
C’est l’exemple d’un choix qui va à l’encontre de l’intérêt général puisqu’il ne crée aucun emploi dans notre pays, et contribue à faire augmenter les prix. Cela rend tout déplacement à La Réunion dépendant d’une énergie dont le prix dépend des spéculateurs.
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