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L’objectif de l’Alliance c’est 2025, pas 2012
12 février 2010, par
Ce qui différencie fondamentalement l’Alliance des listes concurrentes, c’est que son calendrier ne dépend pas des échéances électorales parisiennes. L’Alliance porte un projet pour 2025, date où La Réunion aura un million d’habitants, alors que les succursales des partis parisiens ont un autre objectif : conquérir une position de pouvoir afin d’augmenter les chances de victoire d’un candidat à l’élection présidentielle de 2012.
Après la venue à La Réunion d’un dirigeant de l’UMP pour monter la liste de Didier Robert, c’est la première secrétaire du PS qui vient à La Réunion cette semaine pour lancer la campagne de la liste de Michel Vergoz. Il ne serait guère étonnant de constater la venue d’un dirigeant des Verts avant le premier tour. Cela avait été le cas lors des Européennes. Tout cela s’inscrit dans un programme qui ne met pas les Réunionnais au centre des préoccupations. Ces séjours n’ont pas pour but de négocier un projet réunionnais. Ils préparent l’élection présidentielle de 2012, dans deux ans. Entre chaque présidentielle, les régionales apparaissent comme des élections intermédiaires, vues de Paris. Leur fonction est de créer les conditions pour l’emporter lors de la présidentielle.
Un cycle de 5 ans
En effet, dans la perspective de 2012, les Réunionnais constituent une réserve de voix importante qui peut faire basculer la présidentielle en cas de résultat serré. C’est dans cette stratégie 2012 que s’inscrivent les listes concurrentes de l’Alliance. Pour les partis parisiens et leur succursales implantées à La Réunion, les régionales sont une étape vers ce qui est pour eux l’échéance électorale décisive : la présidentielle de 2012.
C’est en effet à partir de l’élection présidentielle que vont découler les rapports en force en France : celui qui sera membre d’un parti de la coalition victorieuse en 2012 appartiendra pour cinq ans à la majorité, et celui qui finira deuxième de cette élection sera durant cinq ans dans l’opposition.
Et à partir de 2012, les directions des partis parisiens élaboreront une stratégie en fonction de l’objectif à atteindre en 2017 : conquérir l’Élysée ou conserver la présidence de la République.
Depuis la première élection du chef de l’État au suffrage universel en 1965, c’est cette stratégie qui est la ligne des partis parisiens. Force est de constater que cet objectif n’a rien à voir avec le développement de La Réunion.
Ce qui différencie l’Alliance
Cette stratégie fonctionne en effet par cycle de 5 ans. La France est un pays développé, elle fait partie du groupe des 7 pays les plus riches du monde. Elle dispose donc des infrastructures nécessaires à son développement, et en cas de conjoncture favorable, elle peut atteindre en quelques années le plein emploi. De plus, sa croissance démographique est celle d’un pays développé, elle est beaucoup plus lente qu’à La Réunion. Ce qui veut dire que ce cycle de 5 ans se base sur une réalité qui n’est pas celle de La Réunion.
À La Réunion, la situation est totalement différente. Notre île souffre encore de nombreuses séquelles issues de la période coloniale : très fortes inégalités, absence d’un mode de transport collectif moderne et performant, pénurie d’emploi et de logement, vie chère. À cela s’ajoute une croissance démographique qui fera passer l’île de 800.000 habitants à un million en 15 ans, en 2025. C’est donc 2025 qui est l’objectif des Réunionnais, car c’est avant cette date que les conditions du développement durable doivent être réunies. C’est donc un autre calendrier que celui de Paris. C’est ce calendrier réunionnais qui est au centre du projet de l’Alliance, et c’est ce qui créé la différence fondamentale avec les listes concurrentes.
Manuel Marchal
Comment la solution pourrait-elle venir de Paris ?
Depuis que le président de la République est élu au suffrage universel direct, c’est le calendrier adopté par les partis parisiens. L’an 0 de ce calendrier se situe donc en 1965, et il est importé à La Réunion par les membres des extensions des partis parisiens. Ils tentent ainsi de reproduire dans notre île les divisions pensées selon une réalité éloignée de 10.000 kilomètres.
Quelle a été pour les Réunionnais le résultat ? Entre 1965 et 2010, des gouvernements représentant les deux principales coalitions politiques en France se sont succédé.
Depuis 1965, les Réunionnais ont connu la crise de la canne à sucre. De 20.000, le nombre de planteurs de canne est passé à environ 4.000, auxquels s’ajoutent les milliers de planteurs de géranium ou de vanille ruinés. De 13, le nombre d’usines sucrières est passé à 2, et depuis le début de l’année, ce sont des planteurs d’une spéculation européenne concurrente de la canne réunionnaise qui sont les propriétaires des deux usines.
Depuis 1974, le taux de chômage est bien au-dessus de 20%. Plusieurs lois-programmes et lois d’orientation ont été votées par des majorités différentes. Résultat : La Réunion est la région la plus touchée par le chômage, et connaît une augmentation bien plus importante que la crise. Le calendrier parisien n’a pas réglé ce problème.
Depuis 1965, l’illettrisme n’a pas été éradiqué, alors que se sont relayés à l’Élysée les deux principales tendances politiques d’un des pays les plus riches du monde.
Depuis 1965, aucun gouvernement n’a réussi à prendre des mesures efficaces pour lutter contre la vie chère. Et depuis 1965, l’application du droit à un logement décent, une compétence de l’État, n’est pas garantie à La Réunion. C’est même une grave pénurie qui sévit dans notre pays.
Cela fait donc près d’un demi-siècle que les partis parisiens organisent leur stratégie en fonction d’une échéance électorale au sein de laquelle les Réunionnais constituent avant tout une réserve de voix. Comment dans ces conditions la solution aux problèmes de La Réunion pourrait-elle venir de Paris ?
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