Conférence de presse de PSR

Priorité socialiste Réunion n’est pas dupe

14 octobre 2004

PSR affiche clairement et fermement ses positions. Plan Borloo, budget de l’Éducation nationale, suppression du bonus de 1.000 points : le gouvernement devrait revoir sa copie et ne pas oublier d’y mentionner La Réunion.

Pour Priorité socialiste Réunion, le plan de cohésion sociale présenté par Jean-Louis Borloo s’inscrit dans la devise gouvernementale : "plus c’est gros, plus ça passe". Et bien non, pour PSR, cela ne passe pas. Préparé et voté dans l’urgence, ce plan n’est ni crédible, ni crédité. Certes des intentions en faveur de l’emploi se dégagent, mais quid des problématiques réunionnaises ?
PSR n’est pas dupe et y voit clair derrière cet "écran de fumée" qui séduit sans convaincre. Le plan Borloo n’a aucune vision pour l’Outre-mer, n’affiche aucune prise de conscience de l’urgence économique et sociale locale, occulte nos retards structurants, notre démographie, nos difficultés de logement... bref, "une coquille vide".
Peut-être le gouvernement nous a-t-il oubliés, comme il l’a fait avec le service téléphonique administratif, le “39.39” ? Et ne croyez pas rassurer PSR en avançant les intentions de l’actuel préfet d’élaborer une stratégie locale en faveur de l’emploi.
Ses propos pour une "rupture avec une culture d’assistanat" cherchent à culpabiliser les demandeurs d’emploi et son ambition de création de 20.000 emplois dans le secteur marchand et concurrentiel apparaît, pour PSR, tout simplement "insultant et provocateur", dans une région qui en a créé 3.500 en 2003.
PSR estime avec force que tant que les indicateurs de La Réunion ne seront pas entendus, aucune mesure ne sera probante. Et le budget de l’Éducation nationale en est le reflet. PSR rejoint les revendications énoncées par l’Intersyndicale de l’Éducation nationale qui parle d’un budget en régression, d’une diminution des effectifs préjudiciables autant pour les conditions de travail des enseignants que pour les chances de réussite des élèves.
Ainsi, PSR soutient l’opération “Carton rouge au gouvernement” et reste vigilant quant aux conclusions de la commission interministérielle en visite dans notre île pour estimer les besoins de l’académie en personnels TOS.

Élus, réveillez-vous !

Et si Priorité socialiste Réunion remet en cause le respect des principes démocratiques face au vote précipité du plan Borloo, il en fait de même pour la suppression du bonus de 1.000 points accordé d’office aux ressortissants fonctionnaires des DOM pour leur mutation dans leurs pays d’origine.
"Sans concertation, le ministère a gommé cet avantage"
, soutient Denise Caro, secrétaire générale de PSR et conseillère régionale. Les jeunes Réunionnais fonctionnaires de l’Éducation nationale rentreront directement en concurrence avec des personnels enseignants de Métropole qui ont plus d’ancienneté, ou qui sont issus d’académies en phase de dénatalité.
Passer un concours dans la fonction publique deviendra "synonyme d’exil forcé", avec des chances de retour hypothéquées. Alors que l’on est en plein débat sur la préférence régionale, PSR crie à la provocation, au scandale, parle d’une "décolonisation administrative qui n’est pas pour demain", et appelle au réveil de la classe politique locale pour empêcher cette "ignominie" et défendre la jeunesse réunionnaise, la priorité du pays.

Estéfany


Citoyens européens, faites-vous entendre

Prôner l’Europe sociale au moment des élections pour ensuite faire campagne pour l’Europe libérale : Priorité socialiste Réunion dit non à l’actuel projet de constitution européenne. Là encore, le discours est clair et direct.
Le texte actuel, "constitutionnalisation du libéralisme", doit tendre vers une politique sociale plus ambitieuse et une dynamique protectionniste plus forte face à la mondialisation. PSR dit oui à une ambition européenne démocratique, sociale et environnementale qui se tourne vers le citoyen et ses attentes, mais réfute en bloc ce projet d’économie de marché et de libre concurrence.
Il faut que les citoyens européens que nous sommes se manifestent aujourd’hui, car une fois entérinée, la constitution européenne ne pourra plus être rectifiée.
Et s’agissant de la question épineuse de l’entrée de la Turquie dans l’Europe, Denise Caro répond qu’il faut déjà savoir quelle Europe nous voulons construire. Il conviendrait d’écouter directement la population, de connaître les garanties offertes par l’Europe, pour savoir si les objectifs de la Turquie rejoignent ceux de l’Europe ou si c’est juste pour accéder à une manne financière.


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