
Un effort supplémentaire de 5 milliards d’euros nécessaire cette année
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Un des enjeux du prochain mandat des députés :
30 mai 2009, par
L’Union Européenne s’est fixé pour objectif de conclure d’ici la fin juin les négociations pour des accords de libre-échange avec les régions du Groupe des pays d’Afrique, des Caraïbes et du Pacifique (ACP). Mais cet objectif semble difficile à atteindre au vue des vives discussions qui ont lieu en ce moment à Bruxelles concernant notamment la banane. En effet, les travaux du Conseil des ministres conjoints ACP/UE en charge de la Coopération au développement se sont ouverts jeudi à Bruxelles afin de débattre des Accords de partenariat économique (APE) en cours de négociation entre les deux parties et notamment sur la question de la banane.
Les discussions sont très vives. La plupart des pays ACP disent non aux accords proposés par l’Union Européenne afin d’instaurer le libre-échange. C’est particulièrement le cas en Afrique de l’Ouest où le Nigeria déclare qu’il n’est pas prêt à signer.
Les pays attendent en échange de l’ouverture de leurs marchés que les Européens financent les infrastructures et le coût de la libéralisation. (voir encadré)
En Afrique Centrale, le seul Etat qui ait paraphé un accord intérimaire avec l’UE est le Cameroun. Mais ce pays, comme la Côte d’Ivoire d’ailleurs, est très mécontent de l’abaissement des droits de douane européens sur les importations des bananes, concurrentes latino-américaines.
Ruine pour les pays africains
Une décision qui pourrait ruiner le secteur qui emploie 50.000 personnes dans ces deux pays.
Mais la situation est encore plus complexe en ce qui concerne les négociations avec la Communauté pour le Développement de l’Afrique Australe. L’Afrique du Sud reproche à l’UE de chercher à scinder le groupe en allant chercher un accord séparé avec le Botswana, le Lesotho, la Namibie et le Swaziland.
La centrale syndicale sud-africaine COSATU va même jusqu’à dénoncer l’impérialisme de Bruxelles.
De leur côté, les négociateurs d’Afrique de l’Est exigent un régime particulier pour les industries naissantes.
Côté européen toutefois, le ton a changé depuis le départ du Commissaire au Commerce, Peter Mandelson, parfois accusé de presser les Africains de signer des accords. Sa remplaçante, Catherine Ashton, jure ne rien vouloir imposer. Seule certitude : les négociations entre les régions d’Afrique et leur principal partenaire commercial sont loin d’être terminées.
Les APE : un des enjeux majeurs des élections européennes
Les APE constituent un des enjeux majeurs des élections européennes. Ces accords forment une menace pour l’Outre-mer et La Réunion en particulier. Les produits des pays ACP pourront entrer à La Réunion sans droit de douane et entreront en concurrence directe avec les produits réunionnais. Rappelons que sur les mêmes marchandises, les pays ACP ont des coûts de production nettement inférieurs au coût de production à La Réunion. Ce qui va mettre en difficulté bon nombre d’entreprises et producteurs réunionnais.
D’où la nécessité d’un traitement différencié des RUP dans le cadre de la politique de l’Union Européenne, c’est-à-dire faire admettre à l’Europe que nos îles sont intégrées à l’Union Européenne, mais ne peuvent pas être considérées comme n’importe quelle région européenne. C’est le concept de l’« ultrapériphéricité ».
L’autre bataille est celle qui consiste à faire reconnaître que si La Réunion est la RUP la plus éloignée, elle est aussi la région de l’Union Européenne la plus proche des pays ACP.
Jeter les bases d’un co-développement dans la région des Mascareignes
Tout en résistant, pour nous protéger, le plus longtemps possible des conséquences néfastes de la mondialisation ultra-libérale, il faut anticiper en définissant un projet régional de co-développement où aucun pays ne sera perdant. Avec l’aide de l’Europe, l’espace COI (Commission de l’Océan Indien) est un échelon géopolitique d’intérêt expérimental.
Ce grand chantier appelle à la responsabilité de chacun d’entre nous. Ce qui se négocie aujourd’hui pour la banane va concerner également le sucre à partir de 2014.
Le secteur primaire en général (agriculture…) est en danger dans les Outre-mer. Les filières canne à La Réunion et banane aux Antilles ont bénéficié jusqu’à présent de quotas et de prix garantis, dans le cadre de l’Organisation communautaire de marché (OCM) de l’Union Européenne. Or, l’Union Européenne s’intègre chaque jour davantage dans la mondialisation des échanges commerciaux. Elle s’adapte aux règles de l’Organisation mondiale du commerce (OMC). Celle-ci exige de plus en plus la suppression des quotas, des prix garantis et des aides publiques dans le cadre d’une économie libérale. L’OMC a déjà imposé à l’Union Européenne des modifications importantes de son marché sucre et banane. Par exemple, c’est en effet pour répondre aux exigences de l’OMC que l’Union Européenne a décidé en 2006 de baisser le prix du sucre de 36%. Cette décision a entraîné une baisse de revenu pour notre filière canne-sucre. D’où la décision de l’Union Européenne et du gouvernement français de venir en aide par des subventions. Ces aides sont assurées jusqu’en 2014. Mais l’OMC continue sa pression sur l’Europe et le gouvernement français pour qu’après 2014, ces subventions soient définitivement supprimées.
Risham Badroudine
Menace sur la banne
Les pays ACP exigent de la partie européenne 500 millions d’euros de compensation, suite à la décision européenne de baisser le droit de douane de 176 euros à 114 euros la tonne pour la banane en provenance d’Amérique latine.
Les ACP considèrent que cette décision en faveur de la banane dite « dollar » va entraîner une augmentation sur le marché européen des importations de la banane en provenance des pays d’A mérique latine, au détriment de la banane ACP.
En effet, alors que les pays ACP produisent ensemble 920.000 tonnes de bananes par an, l’Equateur, le plus grand producteur mondial de ce fruit, en produit à lui seul, annuellement, 1 million 300.000 tonnes.
Après avoir été condamnée à plusieurs reprises au niveau de l’Organisation mondiale du commerce (OMC) sur la question de la banane, l’Union Européenne entend imposer aux pays ACP un accord qui soit compatible avec règles de cette institution.
Sur les Accords de partenariat économique, alors que les négociations piétinent depuis 2001, l’Union Européenne espère toujours pouvoir conclure avant fin juin des APE complets avec les pays ACP.
Les accords APE complets portent sur les marchandises, les services et les investissements.
R.B
Refus des pays africains
Les pays de 4 régions africaines, Afrique de l’Ouest, Afrique de l’Est, Afrique centrale et Afrique australe, refusent non seulement de conclure des accords intérimaires, mais encore moins les accords APE complets.
Les accords intérimaires permettent aux pays ayant signé d’exporter sans droit de douane vers le marché européen leurs produits, sans limitation, ni quota. En échange, ces pays doivent ouvrir progressivement leurs marchés aux produits européens. Les accords intérimaires de libre-échange vont concerner le riz et le sucre respectivement en 2010 et 2014.
Les pays classés Pays moins avancés (PMA) bénéficiant de l’initiative "Tout sauf les armes" (TSA) peuvent exporter vers le marché européen tous leurs produits à l’exclusion des armes.
R.B
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