
Surpopulation carcérale : des propositions faites qui ne convainc pas
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Face à la crise en France, la recherche de la valorisation des apports des migrations
14 décembre 2013
Mandatés par le gouvernement, des experts font des propositions visant à changer radicalement le regard de la société française sur l’immigration. Les pistes lancées ne sont pas sans rappeler celles qui sont portées depuis longtemps par les progressistes réunionnais, en particulier le PCR, et qui ont commencé à être mises en application dans notre pays. Car à La Réunion, nous sommes tous des descendants d’immigrés, qui ont construit un peuple âgé de 350 ans.
En février dernier, un rapport sur la refondation de la politique d’intégration avait été remis au Premier ministre. Sur cette base, des groupes de travail se sont constitués. Ils ont rendu leurs premières conclusions le mois dernier. Dans son édition d’hier, “Le Figaro” en a donné quelques extraits qui ont lancé une polémique. Or, ces propositions visent à réconcilier la France avec son Histoire, pour en faire une société bien plus ouverte, consciente de ces apports et où chacun pourra prendre conscience qu’il y a en lui une part d’immigrés. Cette approche va dans le sens de la manière dont les Réunionnais sont capables d’intégrer les apports de toutes les civilisations qui ont construit le peuple réunionnais au cours de ces 350 années. Voici quelques recommandations publiées sous le titre : « Faire France en reconnaissant la richesse des identités multiples ».
Célébration de la Journée internationale des migrants Célébrer en France la “Journée internationale des Migrants” et des réfugiés mise en place par l’ONU qui se tient le 18 décembre. Il s’agit dans ce cadre de réaffirmer et de promouvoir les droits des migrants. Ou se doter d’une date visant à commémorer lors d’une journée les apports de toutes les migrations à la société française. |
Philosophie dès la maternelle Mettre en place des « ateliers-débats de philosophie » qui s’appuient sur le plaisir de débattre et d’échanger, qui respectent le silence de la réflexion et la passion des propos et qui donnent à voir et à entendre à tous la multiplicité des voies et expériences ainsi que la complexité de la construction de l’identité de chacun. Ces ateliers pourraient s’organiser à tous les niveaux scolaires, de la maternelle à la classe de seconde, entre 4 à 6 par année scolaire, sur des sujets tels que l’altérité, l’identité, les questions de genre, la religion, les questions de virtualité et de réalité, la violence, la culture, le pouvoir... |
Colonisation et décolonisation dans l’histoire commune Inscrire la question des colonisations et des décolonisations (dont les guerres d’Algérie et d’Indochine) comme un élément de l’Histoire commune, comme la France a reconnu l’esclavage et la traite négrière. Cela pourrait passer par : - Création d’un “Musée des colonisations” ou inscription de ce Musée dans un espace muséographique plus large. - Mise en place d’un Comité national pour la Mémoire et l’Histoire des Colonisations et décolonisations sur le modèle de l’actuel “Comité national pour la Mémoire et l’Histoire de l’Esclavage”. |
Développer l’enseignement de l’histoire de l’esclavage Renforcer et/ou inscrire dans les programmes scolaires (dès l’école primaire et tout au long de la scolarité) l’enseignement de... - l’histoire des mouvements de population dans leur globalité, c’est-à-dire ceux liés à l’esclavage et à la traite négrière, aux colonisations et décolonisations, y compris celles des guerres d’indépendance, des immigrations économiques, dont celles organisées par la France et les pays de recrutement, des immigrations d’ordre familial, des réfugiés, sans oublier celles les plus récentes liées aux Printemps arabes et celles des Roms, - l’histoire de la participation des populations des colonies françaises aux différentes guerres. Cet enseignement doit être mené de manière identique sur l’ensemble du territoire national (métropole et outre-mer). Inciter les communes à nommer de nouvelles rues et places de villes et villages en écho avec cette histoire des migrations (noms de femmes et hommes illustres, dates d’évènements...). |
Enseigner l’arabe et le créole et une langue africaine dès le collège La reconnaissance de la place essentielle de l’apprentissage et de la valeur de la langue parlée en famille (ou première)... comme support à l’apprentissage de la langue française et comme un atout de développement du multilinguisme chez tous les élèves, et plus largement de développement de leurs compétences linguistiques. Mettre en place les modalités d’un enseignement de l’arabe et du créole, assuré par l’Éducation nationale, au même titre que les autres langues en l’introduisant dans les meilleures écoles et lycées sur tout le territoire français. Un travail complémentaire doit être mené dans ce domaine afin de déterminer les modalités concrètes de portage par l’Éducation nationale de cet enjeu. Donner la possibilité d’un enseignement dès le collège d’une langue africaine (à choisir parmi celles les plus représentées/parlées en France). |
Pour un Office franco-algérien pour la jeunesse Créer de nouveaux offices bilatéraux ou multilatéraux pour la jeunesse, notamment un Office franco-algérien pour la jeunesse. Un tel organisme pourrait, à l’instar de l’OFAJ, l’Office Franco-Allemand de la Jeunesse, participer aux rapprochements des jeunes des deux pays en travaillant notamment sur la connaissance et la reconnaissance de notre histoire commune et aussi sur le rapprochement des sociétés civiles. |
Création d’un délit de "harcèlement racial" Ces descriptions stigmatisantes (telles que « personne d’origine arabe, maghrébine, asiatique, noire-africaine, de type manouche... » ), utilisées sans mesure dans les conversations, mais aussi par les médias comme par les institutions publiques sont inacceptables dans un pays républicain qui a tout au long de son histoire engendré la diversité de la société française. - revisiter tous les registres lexicaux utilisés au sein et par les institutions d’action publique tout comme par les médias et les partis politiques. - mise en place de recommandations en direction des médias et donc des journalistes : « ne mentionner la nationalité, l’origine, l’appartenance ethnique, la couleur de peau, la religion ou la culture que si cette information est pertinente » . - étudier le recours à la sanction pour contraindre à la non-désignation. On peut se référer dans ce domaine à ce qui est développé au Royaume-Uni ou encore au Canada visant la mise en place d’un délit de « harcèlement racial ». |
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