Lors des dernières élections cantonales, le peuple a voté et n’a pas donné la majorité à un seul parti. Certains auraient voulu un autre résultat. Ils ont donc élaboré une stratégie pour prendre le contrôle du Conseil général en ne reconduisant pas la présidente sortante. Interrogés à ce sujet, ces élus reconnaissaient qu’ils n’avaient rien à reprocher à Nassimah Dindar. Cette attitude est tellement étonnante qu’on ne peut que l’expliquer que par la volonté de faire une OPA pour renverser la présidente. Ces élus estimaient qu’ils étaient majoritaires, et ils ont tenté de faire plier les autres.
Or, cette stratégie sectaire n’a pas tenu 24 heures. Dès la première assemblée plénière du Département suivant les élections, ces élus ont constaté qu’ils n’avaient pas le nombre suffisant pour constituer un quorum. Le ridicule a éclaté au grand jour. Ce revers, ils ne le devaient qu’à leur illusion. Trois jours après, lors de la séance du 23 mars dernier, cette frange d’élus qui s’était autoproclamée majoritaire a vu son plan totalement échouer quand Nassimah Dindar a été élue par 60% des conseillers généraux.
Ils ont alors rejeté la faute de leur échec sur la direction nationale de l’UMP, coupable à leurs yeux d’avoir torpillé leur initiative. Ils ont également estimé que Nassimah Dindar était l’artisan de leur défaite. Quelques jours plus tard, ces conseillers généraux et Didier Robert annonçaient publiquement leur volonté de démissionner de l’UMP. Et pour bien montrer qu’ils ne voulaient plus entendre parler de Paris, ils ont décidé, Didier Robert en tête, de boycotter la première visite d’Yves Jégo, secrétaire d’Etat à l’Outre-mer, le 28 mars dernier. Quelques semaines plus tard, l’étape suivante de leur tactique les conduisait à annoncer la création d’un nouveau parti, "Objectif Réunion".
Voici que maintenant, ces mêmes élus se félicitent que Paris vienne remettre de l’ordre au sein de l’UMP local. Et par le biais d’un délégué parisien en mission à La Réunion, ils lancent un ultimatum à Nassimah Dindar pour qu’elle rentre dans le rang. Autrement dit, c’est la majorité qui devrait se plier au choix d’une minorité de piètres stratèges.
Mais au-delà de cette volonté de vouloir faire coûte que coûte triompher une stratégie qui a fait voler en éclats l’UMP le 23 mars dernier, la population ne peut que s’interroger sur l’incohérence de ces élus.
Le 23 mars, ils sont battus, rejettent la faute sur Paris. Et maintenant, ils applaudissent Paris. Mais leur manque de courage est tel qu’ils demandent au délégué parisien en mission de faire le sale boulot en envoyant un ultimatum à Nassimah Dindar.
Moins de six mois après ces déclarations publiques, ces mêmes élus comptent s’appuyer sur Paris pour faire avancer leur projet de reconquête du Conseil général. Quand donc ces élus seront-ils logiques avec eux-mêmes ? A Paris, certains commencent à se poser sérieusement des questions sur la conduite à tenir vis-à-vis de ces élus incohérents.

M.M.

Pourquoi ont-ils refusé de reconduire leur présidente ?

Au moment de fêter leurs retrouvailles avec l’UMP, ces élus ont dû donner à Paris des explications précises pour justifier leur décision vis-à-vis de Nassimah Dindar. Ils ont dû donc dire pourquoi ils ont refusé de reconduire leur présidente. Ces explications, la population voudrait bien les connaître. Les colonnes de "Témoignages" sont donc ouvertes à celles et ceux qui veulent bien informer la population sur cette question.