Quand Jean-Claude Barret nous explique les ruines de la départementalisation

7 juin 2007

Tout commence sur un ton de déjà vu, de déjà entendu. L’indépendance, l’exil forcé des réunionnais, etc. le débat est joué d’avance. Le candidat de Nasion rénioné sur la 5ème circonscription s’étonne même de la présence d’un journaliste de Témoignages. « Moin la anvoy in kominiké, zot la pa pasé » déclare Jean-Claude Barret.

C’est sûr. On ne partage pas la même vision pour l’avenir de La Réunion. Quand certains réclament la libération nationale, priorité des priorités, d’autres pensent au développement réunionnais, à court et à long terme, impliquant la jeunesse réunionnaise, et la population en général. C’est sûr que lorsque l’on connaît les actualités de Nasion Rénioné qui parle de logement et d’emploi, on est appelé à voter pour le candidat de Nasion Rénioné. Rappelez-vous les bidonvilles loués à des familles comoriennes par un marchand de sommeil nasionalis saint-louisien. Et puis, quelles sont les conditions de travail auxquelles sont pliées les salariés de certains candidats ? Bref ! Ne faisons pas messe basse, nous non plus. Parlons plutôt programme politique pour l’avenir des Réunionnais. Le candidat nasionalis veut une Réunion pour les Réunionnais, comme certains revendiquent la France aux Français. Aniel Boyer, présent lors de la conférence de presse, donnée symboliquement au pied des ruines de l’église de Champ-Borne, demande une Ambassade pour les “zorèy” afin qu’ils rentrent tous chez eux, et donner enfin la place aux Réunionnais. « Lozman, travay, nana isi La Rénion, soman rienk po bann zorèy », déclare-t-il farouchement. Selon les nasionalis, tout est à refaire, et il importe de commencer par l’abrogation de la départementalisation, qui n’aurait servi aux intérêts que des plus gros possédants. Sûrement, par rappel à l’histoire réunionnaise, les candidats de Nasion Rénioné souhaitent rétablir les conditions de vie de l’époque coloniale. Les affaires iraient mieux ? Pour Jean-Claude Barret, il faut démystifier la fonction de député. En gros, lui sait faire, les autres roupillent à l’Assemblée. Et le mot d’ordre, donné à lire, c’est surtout : non, non, non, à tout, surtout aux zorèy. Oui aux Réunionnais. C’est sûr qu’avec un tel programme, notre pays ira loin.

Willy Técher


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