Après la mise au point de Christian Estrosi

Quand la Fédération socialiste s’opposait publiquement au tram-train

10 octobre 2007

Jean-Paul Virapoullé n’a pas été le seul à comploter ouvertement contre le tram-train. Pendant la campagne présidentielle, il avait des alliés dans la Direction locale du PS pour attaquer violemment le Protocole de financement signé à Matignon.

La semaine dernière, la visite de Christian Estrosi a permis une clarification : le Protocole de financement du tram-train sera respecté, l’État honorera son contrat et le secrétaire d’État souligne qu’il n’est pas question de remettre en cause à chaque fois un engagement de l’État.
Le matin précédent cette déclaration, le sénateur-maire de Saint-André avait confirmé combien il œuvrait pour démanteler le financement du tram-train. Mais ce genre d’attitude n’est malheureusement pas isolé.
Il suffit de se rappeler que le 19 janvier 2007, Gilbert Annette, Jean-Claude Fruteau et Michel Vergoz ont violemment critiqué le protocole signé à Matignon. Une suite dans la logique de la position de la fédération socialiste lors du débat public sur les déplacements en 2004 : non au tram-train.
Candidate à la Présidentielle, Ségolène Royal avait publiquement dit approuver le protocole, mais pour autant, Michel Vergoz a refusé son vote à cet accord. Le 12 février, la Direction du Parti Socialiste avait infligé un démenti à Gilbert Annette et Jean-Claude Fruteau. Or, le lendemain, Michel Vergoz déclarait à la presse sur la route du Littoral et le tram-train que « nous n’avons aucune garantie tous risques de l’État sur ces deux projets ; il existe des incertitudes lourdes » ("Le Quotidien" du 14 février 2007).
Ce qui pouvait signifier qu’en cas de victoire de Ségolène Royal, candidate du Parti Socialiste, à la Présidentielle, la continuité de l’État pouvait être remise en cause.
Une mise au point importante n’allait survenir qu’un peu moins de 2 mois plus tard. Le président de l’Alliance avait demandé à tous les candidats à la Présidentielle de prendre position sur les grands travaux, et notamment sur le protocole de financement du tram-train et de la route du Littoral.
Dans la réponse qu’elle a adressée à Paul Vergès en avril 2007, Ségolène Royal s’engageait par écrit à ne pas remettre en cause le tram-train et les autres contrats déjà signés.
Les déclarations de Christian Estrosi apportent une nouvelle clarification à tous ceux qui voudraient remettre en cause un engagement signé par l’État, et qui touche les intérêts vitaux de La Réunion.

M.M.

Train

Signaler un contenu

Un message, un commentaire ?


Témoignages - 80e année


+ Lus