L’opposition au tram-train s’inscrit dans une logique

Quand Michel Vergoz faisait de la démagogie avec la route des Tamarins

16 février 2010

Le socialiste Michel Vergoz a toujours rejeté la route des Tamarins. D’ailleurs, il n’a pas pris la parole une seule fois sur ce dossier pour le soutenir, et a attaqué le Conseil régional pour ce qu’il jugeait « inacceptable ». Son opposition au tram-train suit donc sa logique : faire contre la Région.

En janvier 2001, le Parti socialiste, tenu par Michel Vergoz, a apporté sa contribution à l’enquête publique lancée par le Conseil régional, et depuis longtemps, il n’a pas cessé de contester le tracé de la route. M. Vergoz a jugé le tracé à la sortie Sud de Saint-Leu d’« inacceptable » et la démarche « irresponsable et absurde » dans un article paru dans “Le Quotidien” du 15 janvier 2001. Le PS a déposé un plaidoyer contre les projets établis par la Région, présidée par Paul Vergès. L’auteur de ce texte, Patrick Lebreton, actuel Maire de Saint-Joseph, indique que le Parti socialiste « refuse le projet actuel ». Le PS propose une solution plus proche du littoral depuis la sortie de Saint-Leu.

Un mois plus tard, Michel Vergoz s’allie à Jean-Luc Poudroux pour contester le tracé de la route des Tamarins, arguant qu’il ignore tout du tracé datant de 1991. Alors que c’est lui qui a participé à son élaboration lors de la Commission d’élaboration du Schéma d’aménagement régional (SAR).

Cette position arrive au moment des élections municipales de 2001, alors que le Parti socialiste souhaite récupérer des voix du côté des contestataires. Mais quelques semaines plus tard, Michel Vergoz perd la Mairie de Sainte-Rose.

Attaque en tout genre

Malgré cet échec, Michel Vergoz profite de toutes les occasions pour attaquer le Conseil régional. Le 10 septembre 2004 sur Radio-Réunion, le socialiste attaque sur les modes de recrutement de la Région. Il s’appuie sur un placard publicitaire paru dans “Le Quotidien” qui proposait des postes dans les Travaux Publics à des travailleurs venus de l’extérieur de l’île. Mais il se trompe de cible. Car c’est une entreprise privée, en l’occurrence Axion, qui a pris la décision de publier une telle annonce, et non pas le Conseil régional.

En dépit des manœuvres de M. Vergoz, la circulation dans l’Ouest de La Réunion s’est améliorée et les embouteillages ont disparu. De plus, relier Saint-Paul au Tampon par une voie express a permis de déployer le réseau routier autour de Plateau Caillou, Fleurimont, Saint-Gilles, La Saline, Stella et notamment le Piton Saint-Leu, des zones d’habitations précédemment très mal desservies, et de développer ces agglomérations. Le premier exemple concret est la zone du Portail où un centre commercial permettra de créer des centaines d’emplois dans un quartier sinistré par la restructuration de la filière canne.

C.T.


Quand le vice-président délégué aux Routes voulait défigurer le littoral

Voilà ce qu’écrivait “Le Quotidien” du 11 janvier 2001 : « Le texte déposé par le PS constitue un plaidoyer en faveur d’une route proche du littoral à la sortie Sud de Saint-Leu. Et donc contre le projet actuel concocté à la demande du Conseil régional, qui prévoit un passage à proximité du village de Bois de Nèfles, près de Piton Saint-Leu ».

Si la proposition de M. Vergoz avait été prise en compte, elle aurait détruit le littoral et empêché la restructuration de la commune de Saint-Leu. Le responsable socialiste ne pouvait pas ignorer les conséquences de cette prise de position pour deux raisons. Il a été associé à la réflexion sur le SAR tout d’abord, et il était vice-président délégué aux Routes à la Région au moment de cette enquête publique. Heureusement que cet avis d’expert n’a pas été entendu. Car les travaux prévus pour 2011 redonneront vie au quartier de Bois de Nèfles.

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