
Turbulence à la Mairie de Saint-André
5 juillet, parAprès les coupures d’eau mémorables sur fond de polémique, le conflit Mairie de Saint-André-Cirest qui perdure, les plaintes à répétition, les (…)
Les réponses du ministre Borloo attendues
17 décembre 2004
Outre l’emploi et le logement, l’égalité des chances constitue le troisième volet du plan de cohésion sociale du ministre Jean-Louis Borloo. Ce troisième pilier du plan comporte des mesures visant à favoriser “l’égalité des chances” entre les publics fragilisés, entre les enfants, entre les territoires, entre les hommes et les femmes et entre tous les citoyens.
(Page 3)
Dans le plan de cohésion sociale du gouvernement, il est notamment prévu d’accorder aux enfants en difficulté le soutien de 750 équipes de réussite éducative, d’aider les villes en grande difficulté grâce à une dotation de solidarité urbaine, accrue de 600 millions d’euros sur cinq ans et mieux répartie entre les communes, et de dédier aux immigrants un service public unique de l’accueil qui se chargera de mettre en œuvre le contrat d’accueil et d’intégration.
Ces actions sont déclinées en autant de programmes. L’un vise à favoriser la mixité sociale dans la fonction publique par le développement de l’alternance et par la création du parcours d’accès à la fonction publique notamment pour les jeunes issus des quartiers difficiles.
L’égalité professionnelle entre les femmes et les hommes sera favorisée par diverses mesures (aides au remplacement dans les PME lors d’un congé maternité, suppression des obstacles à l’accès à la formation et à l’apprentissage).
Il est question d’accompagner les enfants en situation de fragilité par la création de 750 équipes de réussite éducative). Avec la création de 150 plates-formes de réussite éducative, d’une trentaine d’internats de réussite éducative et de pôles d’excellence éducative dans 150 collèges, le plan veut accompagner les collégiens en difficulté et rénover l’éducation prioritaire.
La conclusion de chartes territoriales de cohésion sociale et la création de 300 points d’écoute jeunes auront pour objectif de restaurer le lien social. La création d’une haute autorité de lutte contre les discriminations et pour l’égalité ainsi que la création d’une charte de la diversité dans l’entreprise ont pour objectif de lutter contre les discriminations.
L’ensemble de ces programmes mettent en place des mesures discriminatoires tant sociales - en visant des catégories de personnes - que territoriales et ethniques en s’attaquant aux inégalités dans l’emploi privé. La timidité de ces dispositions est soulignée et des chercheurs appellent à aller plus loin. Patrick Weil, par exemple, directeur de recherche au CNRS, développe dans “le Monde” daté du 14 décembre un long argumentaire en faveur d’un "plan pour l’égalité". Constatant que les discriminations "à l’encontre des Français de couleur" - dont ceux de l’Outre-mer - se développent et qu’elles "mettent en cause l’un des fondements essentiel de notre république : l’égalité devant la loi, sans distinction d’origine, de race et de religion", il invite a l’adoption de "politiques d’affirmative action". "Ne plus se contenter d’invoquer les principes ou de prendre des mesures symboliques, mais faire de l’égalité une politique, c’est la voie française d’affirmative action", écrit-il.
L’efficacité même des mesures du plan est donc contestée et discutée.
Le chapitre “égalité des chances” de la loi, comme ses volets emploi et logement a été décidé en fonction du seul contexte métropolitain. Pour un texte d’une telle envergure, le gouvernement n’a pas intégré d’emblée des dispositifs propres à l’Outre-mer.
Les réformes prévues pour s’attaquer aux inégalités et visant à établir l’égalité des chances devraient s’appliquer à notre île. L’ampleur des besoins appelle même des mesures allant bien au-delà. Le cas de notre île devrait faire l’objet d’un examen particulier et de propositions adaptées.
Lors de la conférence de presse du PCR tenue lundi dernier, Éric Fruteau a énuméré quelques points pouvant faire l’objet d’une attention particulière.
"Notre système éducatif connaît des retards en personnel et en équipements. Le dernier plan de rattrapage en personnel date de plus de 5 ans. Le ministre va-t-il nous en proposer un autre ?", demandait le conseiller général de Saint-André.
"Sans que l’on puisse les considérer comme des immigrés, puisqu’ils sont des citoyens français, nos compatriotes mahorais rencontrent ici de nombreux problèmes d’accès à l’emploi ou à un logement. L’actualité récente le rappelle. Va-t-on proposer un plan pour les intégrer ?", interrogeait Éric Fruteau qui rappelait que en 2010, soit dans 6 ans, Mayotte va décider par référendum de son statut. Une majorité en faveur d’un statut de département semble se dégager. "Cela veut dire que le flux migratoire en provenance de Mayotte vers La Réunion va s’accentuer", notait-il.
Enfin, le dirigeant communiste formulait une série de questions : "Comment réduire l’écart de niveau de vie entre La Réunion et la Métropole ? Le coût de la vie ici doit-il être toujours supérieur de 20 à 30% par rapport au niveau métropolitain ? Comment réduire les inégalités de revenus ? La Réunion comptant entre 100 et 120.000 illettrés, comment faire face au phénomène de l’illettrisme ? Comment répondre aux inquiétudes créées au sein de la population par le développement de l’insécurité ? Comment régler le problème des journaliers communaux ? La cohésion sociale a besoin d’une cohésion culturelle. Comment met-on celle-ci en œuvre ?" Autant de chapitres sur lesquels les réponses du ministre sont attendues.
J. M.
La Réunion a besoin de “l’égalité des chances”
Les retards de son système éducatif
En 2002, on comptait à La Réunion 74,2 personnes scolarisées sur 100. Le rapport en Métropole était de 43,5 pour 100. Soit un écart de +30,7 en faveur des Réunionnais.
Mais, c’est le seul paramètre où notre île se retrouve en avance. Ailleurs, elle ne fait qu’accuser des retards.
Le taux de scolarisation des enfants âgés de 2 ans est ici de 15% contre 34% en Métropole. À l’entrée en 6ème, 54,4 élèves sur 100 maîtrisent bien le français et 49,3 sur 100 les mathématiques ; soit des écarts de 11,1 points et 15,7 par rapport aux résultats métropolitains.
À la sortie des collèges, 67,5% de jeunes Réunionnais obtiennent le Diplôme national de brevet contre 78,6% en Métropole (chiffres 2002).
Dans les lycées, 72% des Réunionnais 16-19 ans sont scolarisés contre 84% de Métropolitains. Pour les 20 - 24 ans, La Réunion accuse un retard de 15 points : 19% contre 34%.
Le taux d’accès d’une classe d’âge au Baccalauréat est de 57% à La Réunion contre 69% à Paris, Marseille, Bordeaux...
En 2002, 73,9% de jeunes Réunionnais réussissaient le Bac contre 78,8% Métropolitains. On compte 49,6% d’une génération ayant le Bac dans une génération à La Réunion et 61,8% en Métropole.
La même année, 57,4% de Réunionnais ont réussi leur examen professionnel (CAP/BEP/Mention complémentaire) et 73,6% chez les Métropolitains. 60,5% de Réunionnais réussissent le BTS contre 64,4% de Métropolitains.
15% de jeunes Réunionnais sortent sans qualification du système scolaire contre 7% en Métropole.
L’échec scolaire en CP est le double du taux métropolitain. Il est supérieur de 25% en CM2.
Sur 100 enfants entrant en primaire à La Réunion, 16 obtiendront le Bac et, sur ces 16, 11 échoueront dès la première année de l’Université.
61% des collégiens, 55,3% des lycéens, 55% des étudiants - dont 70% sont au taux maximal - sont des boursiers.
Après les coupures d’eau mémorables sur fond de polémique, le conflit Mairie de Saint-André-Cirest qui perdure, les plaintes à répétition, les (…)
Le CIOM « national » aura bien lieu le 10 juillet au Ministère des Outre-mer, en présence du Premier ministre, François Bayrou et du ministre de (…)
Kan i ariv Novanm-Désanm-Zanvié, domoun i réziste pi ek la salèr. Zène-zan i mars dann somin, zène-fi i roul an dékolté ; sétaki i rod in manir po (…)
En avril 2025, la ministre malgache des Affaires étrangères, Rasata Rafaravavitafika a déclaré que "la position de Madagascar concernant la (…)
L’ancien chef de la diplomatie européenne a déclara qu’« en un mois, 550 Palestiniens affamés ont été tués par des mercenaires américains ». Une (…)
Après l’opération militaire d’Israël « Rising Lion » (« Lion dressé ») contre l’Iran dans la nuit du jeudi 12 au vendredi 13 juin 2025, et celle (…)
Les cours du pétrole ont connu une nette hausse à partir de la deuxième quinzaine du mois de juin, portés par l’extrême tension au Moyen-Orient et (…)
La Réunion fait partie des régions françaises les plus touchées par les conséquences sanitaires, sociales et judiciaires de la consommation (…)
1993- La disparition de Lucet Langenier. Elle a été brutale, prématurée et a frappé douloureusement non seulement sa famille mais aussi ses (…)
Sur proposition de Gérard COTELLON, directeur général de l’ARS La Réunion, Patrice LATRON, préfet de La Réunion, a décidé le retour au niveau 2 du (…)
C’est dans une ambiance chaleureuse avec un état d’esprit fraternel que les délégués de la Section PCR de Sainte-Suzanne se sont réunis en (…)
La section PCR du Port apprend avec une profonde tristesse le décès de Nadia PAYET, ancienne déléguée syndicale CGTR. Militante engagée et (…)