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Plan de développement régional
22 août 2005
Le “JIR” et “Le Quotidien” ont réédité, suite à la conférence de presse du président de Région sur le Plan de développement, vendredi, la même cécité qu’ils avaient manifestée en 1996 devant l’alerte donnée sur le réchauffement climatique. La tournure prise par les événements depuis aurait pu les rendre prudents. Mais non ! Il a fallu encore une fois qu’ils prennent les choses par le petit bout de la lorgnette. Mais alors... le tout petit bout !
À croire les comptes-rendus parus dans le “JIR” et “Le Quotidien”, les confrères ont assisté à "une révolution", dit le “JIR”, dont le journaliste n’a compris qu’une chose, d’un discours de "deux heures" paraît-il : "le leader communiste prône désormais l’économie marchande". Rien de moins ! “Le Quotidien” fait un compte-rendu honnête, mais à force de n’avoir qu’une vision tronquée des choses, finit par titrer aussi "Vergès fait confiance au marché" !
Décidément, pragmatisme et lucidité n’ont pas bonne presse... Aucune de ces considérations n’est exacte, isolées de leur contexte. Et le contexte est celui d’un appel à une levée en masse. Il s’agit de tirer les leçons d’une expérience - celle du PDA - d’aller plus loin et de savoir si oui ou non, nous voulons et nous pouvons activer une politique véritablement créatrice d’emplois. Veut-on aller au-delà des 3.500 emplois de l’économie d’import-substitution ? Veut-on véritablement créer les milliers de logements nécessaires, en faisant autre chose que des "cocottes-minute" auxquelles on rajoute ensuite un climatiseur hautement consommateur d’énergie fossile ? Il faudra bien que chacun prenne position et se révèle dans ses responsabilités. Presse comprise. On en reparlera peut-être dans quelques années.
Sur le fond, lorsqu’un appel s’adresse à tous, quelle serait la logique de fermer tout de suite après la porte à tel ou tel acteur ? Dans cette logique de dynamique entre public et privé et "d’interaction évidente" pour réaliser des investissements créateurs d’emplois, le président de Région n’a indiqué aucun choix préférentiel. Il n’a encore moins fait part d’un credo personnel en la matière. Ceux qui le connaissent un peu savent que ce n’est pas “sa tasse de thé”, comme on dit.
Il faut "créer des marchés et le marché créera l’emploi"
À un moment, il a ironisé sur les batailles à “fronts renversés”, qui sont monnaie courante dans la vie politique réunionnaise : sur le fait que les “libéraux” ou prétendus tels, font ici la démonstration tous les jours qu’ils ne croient pas au credo de leur gouvernement, lequel - tout en prônant un libéralisme pur et dur - continue de promouvoir un traitement social du chômage, dont le moins qu’on puisse dire est qu’il ne cherche pas à prendre la question de l’emploi à bras le corps. C’est avec cela qu’il faut en finir et, pour aller au bout de sa logique ironique des “fronts renversés”, le président de Région s’est payé le luxe de donner une “leçon de libéralisme” à ses contradicteurs en politique. "Il faut créer les conditions de l’activité économique, créer des marchés et le marché créera l’emploi", a-t-il dit à un moment. Il est revenu une deuxième fois sur cet aspect, toujours au sujet des maires UMP de l’île, en affirmant qu’"ils vont droit à l’impasse" lorsqu’ils demandent à l’État de payer à leur place les emplois communaux.
Il venait de développer amplement les points d’appuis identifiés par le “groupe d’experts” pour passer à la phase de réalisation concrète et il a ajouté : "Nous pouvons démontrer que par cette politique extrêmement différente (de celle de l’UMP - souligné par nous), nous pourrons concrétiser les buts que proclame le gouvernement, c’est-à-dire faire créer par l’économie marchande des emplois pérennes à La Réunion" - en attendant de pouvoir le faire dans d’autres pays de la zone, dans des projets de co-développement. Il ne s’agit en aucun cas de son credo personnel. C’est celui du gouvernement, que la Région, par une méthode originale, projette de mettre en œuvre concrètement, là où le gouvernement échoue. Il s’agit de faire converger tous les affichages vers une politique de création massive d’emplois.
Dans son exposé, le président de Région a été extrêmement équilibré - à l’exact opposé de ce que rapporte la presse d’opinion libérale - et a invité à l’union et au pragmatisme. On le sait très méfiant devant les grandes déclarations à caractère “idéologique”, de droite ou de gauche. Et, s’il a ironisé sur "le champ de ruine idéologique" du camp libéral (Réunionnais-NDLR), dont la situation est empreinte - a-t-il dit - "de confusion et de scepticisme", c’est parce que c’est ce camp qui est en train de “plomber” une action gouvernementale dont il devrait être le plus sûr soutien. Mais, à moins d’être très niais, comment croire de ce communiste historique, qui dans le long terme réussit le paradoxe de n’afficher que des victoires politiques retentissantes, qu’il pourrait se rallier un tant soit peu à l’affichage idéologique d’un camp en déroute ?
La question n’est vraiment pas là.
"Un nouveau départ"
Ce qui ressort de son intervention est d’une part le travail du groupe d’experts : composé d’acteurs économiques ou institutionnels, venant aussi bien du secteur privé que du secteur public, ce groupe conclut à la possibilité de faire prendre au développement de La Réunion "un nouveau départ". Et, selon toute vraisemblance - c’est du moins ce que laissent penser les exemples donnés par Paul Vergès - la méthode indiquée consiste à s’appuyer sur le public et sur le privé, voire chaque fois que possible sur un secteur mixte répondant à des besoins précis.
Lorsque la Région donne l’exemple des emplois pérennes créés sur la base des orientations stratégiques de 1998, elle démontre qu’il peut s’agir d’emplois créés par des privés (dans les énergies renouvelables), ou par un mélange public/privé, comme c’est le cas pour le fonctionnement de la compagnie aérienne régionale. Concrètement, il a fallu les efforts financiers de la Région pour lancer le programme de grands travaux routiers dans lequel ce sont les entreprises privées qui embauchent et qui auront la responsabilité de trouver d’autres emplois pour les jeunes formés, une fois le chantier fini. Lorsque la SOFARIS est créée à l’initiative de la Région, c’est avec cette société et les banques que la collectivité intervient pour garantir aux artisans des emprunts à 70%. Le FIP - Fonds d’intervention de proximité - créé à La Réunion, est le premier de l’Outre-mer. C’est cette synergie-là qui, de l’avis du président de Région, mais aussi des experts consultés, peut être décuplée si tous les acteurs en manifestent la volonté. Ce qui est à l’initiative de cela et qui peut en être le moteur, ce sont les collectivités publiques. Ce sont elles aussi qui peuvent attirer, de Paris ou de Bruxelles, les financements complémentaires de plans pluriannuels, au moins jusqu’en 2013.
Le président de Région a parlé d’une politique d’investissements massifs où acteurs publics et privés ont leur rôle à jouer et seront mis devant leur responsabilité respective.
Dans le système capitaliste actuel, ce qu’on observe au contraire est un retrait de l’investissement, pour garantir plus de dividendes aux détenteurs des capitaux. Dans ce contexte, proposer un plan dont l’axe majeur est une politique d’investissements tous azimuts, stimulée par les collectivités publiques, ce n’est vraiment pas se rallier à un quelconque credo libéral.
Encore une fois, la question essentielle est de savoir si l’on veut vraiment sortir du marasme actuel, garantir le plus grand nombre de créations d’emplois et mettre la satisfaction des besoins d’une société en croissance au cœur d’une logique économique d’un genre effectivement différent.
Mais attendons d’avoir réussi pour parler de "révolution"...
P. David
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