• Roland Ramakistin, maire de Trois-Bassins

Nous avons besoin d’une ouverture sur la route des Tamarins

Depuis l’ouverture de la route, avez-vous remarqué un impact sur la commune ?

- C’est un ouvrage magnifique. Mais Trois-Bassins ne s’attend à rien tant qu’il n’y pas de véritable ouverture sur la route. Nous ne pouvons rien envisager tant qu’il aura cette absence d’ouverture ou d’un véritable barreau de liaison. Nous désirons développer la partie littorale comprise entre la route et le bord de mer. Il y a là de quoi attirer les touristes et les curieux. Deux ouvrages d’art impressionnants s’y trouvent. Actuellement, nous réfléchissons pour un aménagement qui serait à la fois concerté et intelligent de cette zone littorale. Comment aménager le littoral afin de le rendre accueillant et y fixer les touristes ?

Comment envisagez-vous le développement économique de la commune ?

- Nous voulons développer la partie mi-pente de la commune ainsi que le tourisme. Nous aimerions créer une zone artisanale. Avec le Parc national, nous voyons une opportunité de développer le tourisme vert. Il nous faut offrir des hébergements, installer des chambres d’hôtes et des gîtes. Nous avons un projet sur la zone Piveteau où nous voudrions installer un village multi-sites. Le problème reste les accès de liaison. On peut y accéder par la route nationale qu’il faudra moderniser et aménager. Il y a aussi la route créée par Lafarge pour l’alimentation du chantier, c’est un accès possible sur la route de Tamarins. Il nous faut convaincre le Conseil général du besoin pour Trois-Bassins d’une ouverture sur la route des Tamarins.

• Roland Robert, maire de La Possession

Une future ouverture sur le front de mer

La route des Tamarins ne passe pas sur votre commune, mais pourriez-vous nous en dire quelques mots ?

- En tant que Réunionnais, je me sens concerné par cet outil extraordinaire qu’est la route des Tamarins. Elle fait partie des grands travaux qui concourent au développement de La Réunion comme la route du littoral, le Tram-train et la MCUR.

Votre commune connaît actuellement encore de gros problèmes d’embouteillages ? — Nous attendons avec impatience le démarrage du chantier de la route du littoral. Les travaux commenceront d’ailleurs par La Possession. Une partie de la route, environ 200 mètres de la route, sera recouverte, ce qui rendra à La Possession un accès à la mer. Ce sera la porte ouverte à de nombreux projets ; le port de pêche qui devait se faire avant celui de Sainte-Rose et, par manque d’accès, avait été repoussé, l’aménagement du front de mer. La route du littoral était un empêchement à cet aménagement. C’est une véritable coupure du littoral, même le sentier littoral qui part de Saint-Leu et se poursuit par le Chemin des Anglais est coupé à cet endroit.

Quel développement économique voyez-vous pour votre commune ?

- La priorité est la Zac de Moulin-joli. Sur ses quelques milliers d’hectares, nous avons projeté de créer des zones d’habitation et des zones économiques. Pour les 200.000 habitants de plus qui arrivent d’ici 2025, La Possession apportera son tribu en accueillant de nombreuses personnes. Nous allons aussi mettre la priorité sur le tourisme. Le commencement des travaux de la route du littoral va nous ouvrir de nombreuses perspectives.

• Jean-Yves Langenier, maire du port et président de la TCO

La reconnaissance de l’excellence et de la volonté des Réunionnais

La route des Tamarins ne passe pas sur votre commune, mais pourriez-vous nous en dire quelques mots ?

- La route des Tamarins ne passe pas physiquement sur la commune, mais en tant que président de la TCO, je me sens totalement concerné. C’est une réussite technique qui ouvre des perspectives extraordinaires. C’est une réalisation qui intègre le développement économique, culturel, social et durable de l’île. C’est la reconnaissance de l’excellence et de la volonté des Réunionnais.
Le lien du Port avec la route des Tamarins est très fort. Les seules installations portuaires de l’île se situent sur notre territoire. La ville du Port joue un rôle clé pour La Réunion. La route facilitera les relations avec le Sud.

Quel développement économique voyez-vous pour votre commune ?

- Le projet du “Port, ville solaire” s’inscrit dans une démarche de développement durable. La ville développe des logements, des réhabilitations des logements, d’aménagement, s’ouvre vers la mer. Tous ces projets se construisent au cœur du développement durable. Nous avons mené une véritable réflexion à ce sujet et nous espérons que cela donnera une véritable impulsion pour toute la côte Ouest.

• Yolande Pausé, maire de Sainte Suzanne

C’est l’œuvre du siècle

La route des Tamarins ne passe pas sur votre commune, mais pourriez-vous nous en dire quelques mots ?

- C’est l’œuvre du siècle. Cela va faire décoller l’économie du Sud. C’est un instrument architectural de grande importance. Cela va aider au développement social et même sanitaire, car les gens s’énerveront moins dans les embouteillages.

Quel développement économique voyez-vous pour votre commune ?

- Il s’inscrira dans le cadre du développement durable préconisé par la Région. Nous avons besoin d’infrastructures et que le Tram-train aille jusqu’à Sainte-Suzanne.

• Éric Fruteau, maire de Saint-André

Le Tram-train sera un outil de désenclavement pour l’Est

La route des Tamarins ne passe pas sur votre commune, mais pourriez-vous nous en dire quelques mots ?

- C’est un outil formidable du développement durable et du désenclavement du Sud et de l’Est. Je ne peux que saluer la réalisation de cet ouvrage qui fait maintenant l’unanimité. J’espère que d’autres ouvrages qui rencontrent actuellement des oppositions auront les mêmes résultats. Le travail de l’aménagement du territoire continue. Je note avec satisfaction l’annonce du Premier ministre au sujet du Tram-train qui devrait aller jusqu’à Sainte-Rose. En tant que maire, nous nous situons dans la poursuite des investissements à Saint-André. Le désenclavement de l’Est passe par le Tram-train. Pour Saint-André, nous avons un projet de déviation de la 4 voies actuelle intitulé “Le développement durable au cœur de l’unité de Saint-André”. Des ouvrages structurants demain permettront, comme la route des Tamarins pour le Sud, de désenclaver l’Est et Saint-André avec la logistique et la puissance financière de la Région Réunion. Nous espérons le même soutien à tous les niveaux pour l’Est.

•Huguette Bello, maire de Saint-Paul

« Des perspectives d’aménagement et de développement plus harmonieuses »

« Berceau du peuplement de l’île, deuxième plus grande commune de France par sa superficie, Saint-Paul dispose désormais d’une route qui allie prouesses techniques et panoramas grandioses. Une route qui fait le pari d’inverser la logique traditionnelle entre circulation automobile et protection de la planète. Une route à laquelle on ne demande pas moins que d’être au service des énergies renouvelables et, plus largement, du développement durable.

À n’en pas douter, cette nouvelle infrastructure ouvre à Saint-Paul des perspectives d’aménagement et de développement plus harmonieuses. L’ensemble du territoire pourra être mis en valeur. Le lieu de résidence ne sera plus un facteur d’inégalité. Pour qu’elles se vérifient, ces possibilités nouvelles supposeront toutefois que tous les acteurs soient conscients des exigences supplémentaires qu’elles demanderont ».