Après l’élection présidentielle

Réactions

9 mai 2007

• FO

Le Bureau Confédéral de Force Ouvrière prend acte du résultat de l’élection présidentielle et du fort taux de participation à mettre au crédit de la démocratie. Indépendante et libre pendant la campagne électorale, Force Ouvrière le restera, fidèle à ses principes et à sa pratique.
Les attentes des salariés sont très fortes en termes d’emploi, de pouvoir d’achat et de protection sociale collective.
Pendant la campagne électorale, Force Ouvrière a mis en garde contre certaines annonces (droit de grève, service minimum, heures supplémentaires, fusion UNEDIC/ANPE, services publics).
Pour Force Ouvrière, toute précipitation ou passage en force génèrerait des effets boomerang et fragiliserait fortement le dialogue social.
Il importe donc maintenant de ne pas confondre vitesse et précipitation. Pour ce qui la concerne, Force Ouvrière défendra ses positions, analyses et revendications avec détermination.

• Patrick Corre, Secrétaire général du SGPEN-CGTR

Sarkozy élu : services et fonctions publiques en danger !

Un fonctionnaire sur deux qui part à la retraite ne sera plus remplacé. Tel est notamment l’engagement de campagne pris par Nicolas Sarkozy, désormais élu Président de la république.
En affaiblissant le service public, et en particulier celui de l‚éducation, c‚est la solidarité nationale qui est menacée ! Il faut souligner les conséquences prévisibles et catastrophiques des suppressions massives de postes à venir tant sur l’exercice des missions de services publics que sur les déroulements de carrière des agents (blocage des promotions, absence de postes aux concours etc..)
Cette mesure programmée de ne pas remplacer un fonctionnaire sur deux, sous couvert de dette publique, s’inscrit dans le cadre plus large d’une remise en cause du statut général des fonctionnaires et de casse des services publics sur fond d’accentuation de la précarité.

Nicolas Sarkozy ne fait d’ailleurs aucunement mystère de l’avenir qu’il entend réserver à la fonction publique, à ses missions, à ses agents : « redéfinir le périmètre des actions et missions de l’État en le limitant aux seules fonctions régaliennes ».
Le reste des missions pouvant, au mieux, faire l’objet de délégations de services publics et de transferts aux collectivités locales, au pire, et c’est vraisemblablement l’option privilégiée, être privatisées.
Le modèle anglo-saxon comme référence, l’ultra libéralisme pour socle idéologique, nous voilà prévenus !
Perspective guère réjouissante qui nous renvoie de facto à notre capacité collective de résistance face aux choix qui se dessinent.
Cette résistance, il nous faut dès maintenant, en lien avec les usagers des services publics, commencer à la construire sur le terrain social. Il en va de l’avenir même du service public et de ses fondements républicains.
Le SGPEN-CGTR, à la place qui est la sienne, dans son champ d’intervention, ne ménagera pas ses efforts pour contribuer à l’émergence d’un troisième tour social pour sauvegarder nos services publics et garantir une fonction publique de qualité.

• Armand Hoareau, UNSA

Election présidentielle : un Président de la République pour tous les Français

Le peuple français vient d’élire un nouveau Président de la République en la personne de Nicolas Sarkozy.
Comme au premier tour, cette élection a été marquée par un fort taux de participation, ce dont l’UNSA se félicite.
Durant cette campagne présidentielle, l’UNSA s’est voulue acteur du débat démocratique en élaborant des propositions et en les soumettant aux principaux candidats.
Nous sommes entrés avec eux dans une éthique de la discussion. Nous avons essayé d’éclairer les enjeux de cette élection autour des questions concernant l’emploi, les salaires, la protection sociale, le rôle des services publics ou la démocratie sociale.
Nous souhaitons ardemment que cette éthique de la discussion se poursuive. Nous souhaitons ardemment que sur tous les sujets sociaux en débat, le nouveau Président de la République et son Premier ministre prennent le temps de la négociation. Car ils vont avoir à gérer une grande tension entre un programme, qui vient d’acquérir une incontestable légitimité démocratique, et sa mise en œuvre.
Dans le domaine social, le temps de la négociation n’est jamais du temps perdu.
Faut-il encore que les acteurs de cette négociation soient vraiment légitimes, ce qui implique une réforme en profondeur de la représentativité syndicale et l’instauration d’une vraie démocratie sociale.
L’adaptation de notre pays à la mondialisation ne doit pas se traduire par la disparition de notre modèle social.
Nous pensons au contraire qu’un modèle social réformé est un atout pour notre pays dans la compétition mondiale.
Cela suppose que l’Europe sorte de sa léthargie et applique enfin la stratégie définie à Lisbonne qui allie à la fois la compétitivité des entreprises, la cohésion sociale et le développement durable.
Le nouveau Président de la République n’est pas le Président d’un Français sur deux ; il est le Président de tous les Français. A lui maintenant de le démontrer vraiment en faisant en sorte que sa victoire électorale avec 53% de voix ne se traduise pas par la défaite des 47% de nos concitoyens qui ont voté pour sa concurrente.
La balle est désormais dans son camp.

• Christian Picard, Secrétaire départemental, FSU

Avec une participation importante, les résultats du second tour de l’élection présidentielle ont désigné Nicolas Sarkozy. Ils ne peuvent que décevoir profondément et inquiéter tous ceux qui luttent pour une rupture réelle avec les politiques conduites ces dernières années et pour de vraies alternatives.
Dans ce contexte, la FSU jouera tout son rôle d’organisation syndicale représentative, porteuse des propositions et des revendications des personnels. Elle entend le faire dans toutes les discussions et concertations annoncées et à chaque fois que nécessaire mobiliser les personnels. Elle développera ses propositions dans le débat public et s’opposera à toutes les régressions en matière de libertés, d’éducation, de services publics, de protection sociale et de droits sociaux. On ne peut faire face aux difficultés sociales, à celles de la jeunesse sans investir massivement dans les services publics. Elle combattra également toute tentative de passer en force (université, retraites, ANPE, code du travail...).
Elle s’opposera aux atteintes au droit de grève. Elle continuera de mobiliser en solidarité avec les élèves, les jeunes et les familles sans papiers. Elle combattra les politiques sécuritaires et confirmera son engagement aux côtés du Collectif National Unitaire de résistance à la délation.
À la suite de nos actions, Nicolas Sarkozy, candidat, a pris un certain nombre d’engagements revenant sur les mesures prises par Gilles de Robien (décrets sur les ORS, méthodes pédagogiques imposées, apprentissage junior...) ainsi que sur l’évolution des règles de représentativité. La FSU demande que le président élu et son gouvernement les concrétisent au plus vite.
Elle exige dès l’installation d’un nouveau gouvernement l’ouverture de négociations sur les salaires, le maintien et l’amélioration du pouvoir d’achat dans la fonction publique et les emplois nécessaires dans les services publics, notamment pour assurer la rentrée 2007 dans des conditions qui permettent la réussite de tous.
Elle soutient les initiatives d’action de ses syndicats du 1er et 2nd degré le 23 mai et de l’ANPE le 8 juin.
Elle appelle les personnels à renforcer leurs syndicats pour défendre leurs revendications.
Plus que jamais l’unité la plus large au sein du mouvement syndical est indispensable pour débattre, avancer des propositions alternatives et mobiliser. La FSU lance un appel pour que les organisations syndicales se rencontrent.

• Eric Fruteau

Localement confortons cet engouement pour le changement !

Suite aux résultats des présidentielles, que nous connaissons tous, nous prenons acte du choix des Français, quant à l’avènement de M. Sarkozy en Métropole.
Nous voulons retenir la forte participation : la démocratie a gagné. L’engagement civique de notre jeunesse a été remarquable.
Nous prenons acte également que localement Les Réunionnais et les Saint-Andréens ont dit NON à toute régression sociale. C’est un message fort adressé aux dirigeants locaux de l’UMP.
C’est parce que nous sommes tous des hommes et des femmes libres, que nous devons, tous ensemble, conforter ce désir de changement, exprimé le 6 mai à La Réunion, pour créer l’espérance d’un avenir meilleur et plus juste.
Plus que jamais notre combat continue, à l’approche des nouvelles échéances locales aux côtés de tous ceux qui attendent un changement, un vrai, avec ce même engouement pour la défense des valeurs et des fondements de notre société, symbole de notre démocratie.
Ensemble mettons en place les bases pour une nouvelle étape du développement de La Réunion.


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