Collectif pour le développement de la micro-région Sud

Réactions aux grands projets du Sud

12 décembre 2008

Huit mois après les dernières élections et à l’approche de l’examen de la loi-programme pour l’Outre-mer, le collectif pour le développement de la micro-région Sud a souhaité réagir sur les grands projets du Sud.

Tout d’abord, le collectif se félicite que la mairie de Saint-Pierre se soit portée volontaire pour accueillir le projet de Zénith abandonné par la municipalité de Saint-Denis. « Cela comblera le déficit de structures vouées aux spectacles divers et surtout de salons destinés à soutenir l’activité économique de la micro-région Sud », souligne Krishna Damour, porte parole du collectif. Néanmoins, ce dernier émet une critique concernant l’emplacement qui devrait accueillir le complexe. « Nous estimons que le lieu annoncé, situé à la ligne 400 en bas de la ZAC des Trois Mares entre Tampon et St Pierre, est impertinent puisque cette structure ne serait irriguée par aucun grand axe routier ». D’autant plus que cet équipement ne sera pas destiné qu’aux sudistes mais bien à l’ensemble de la population réunionnaise. Le collectif propose donc que le complexe soit installé à Pierrefonds qui dispose, non seulement, de l’espace nécessaire, mais qui est également plus facile d’accès, proche de la Route des Tamarins et du futur Tram Train.

Le maire du Tampon confisque un chantier de 120 millions d’euros à la Région Sud

Ensuite, le collectif ne peut que déplorer l’attitude du député maire du Tampon « qui retarde le développement de tout le Sud en refusant la réalisation de la Rocade du Tampon ». En effet, selon le collectif, cette rocade s’inscrit dans un schéma routier cohérent. « De nouvelles liaisons vont prendre naissance dans le cadre d’un plan global routier : nous avons ainsi la déviation de Grand-Bois qui sera livrée fin 2009, la déviation de Saint-Joseph qui s’achèvera fin 2011, ainsi que la programmation des travaux de la route de la Balance-Asile qui fera la jonction avec celle de Terre-Sainte, Grands-Bois à partir de 2011. Et il aurait eu la Rocade du Tampon qui aurait commencé cette année pour se terminer en 2012.
La décision de ne pas réaliser la Rocade du Tampon vient ainsi rompre la cohérence de la programmation du schéma routier pour le Sud ».
Et la décision du député maire est d’autant plus incompréhensible qu’une grande majorité des citoyens s’était exprimée en faveur de la réalisation de la Rocade.
Le collectif s’interroge donc réellement sur les motivations du Maire du Tampon. Krishna Damour tient à souligner que cette décision, non seulement, retarde pour plusieurs années la modernisation de l’axe Est-Sud et Sud-Est. Mais il confisque également un chantier de 120 millions d’euros à la région Sud. « Ce chantier aurait permis au secteur du BTP qui traverse actuellement une crise économique de souffler et de continuer l’amortissement de leur outil de travail après le chantier de la route des Tamarins. Ce chantier de quatre ans aurait été un trait d’union économique entre la route des Tamarins et la future route du littoral pour les entreprises du BTP. A savoir que ce chantier aurait ainsi absorbé 60 % du parc de matériels du BTP Sud ».

Pour la simplification des procédures d’attribution de visas

Enfin, concernant l’aéroport de Pierrefonds qui fête ses 10 ans ce week end, le collectif se réjouit que le secrétaire d’Etat à l’Outre-mer souhaite la mise en œuvre du véritable envol de cet aéroport.
« Ainsi l’aéroport de Pierrefonds se spécialiserait vers les vols à moyen-courrier en complémentarité avec celui de Gillot. Cette orientation serait une stratégie réaliste car le territoire exigu de la Réunion ne peut pas supporter la concurrence de deux aéroports long-courrier pour des raisons de rentabilité. D’autant plus que la CCIR prévoit d’investir sur la piste de Gillot pour pouvoir accueillir l’Airbus A380 » précise Krishna Damour.
De plus, l’orientation de la stratégie régionale de l’aéroport de Pierrefonds doit être liée à l’amélioration procédurale de l’obtention des visas pour les pays émergeant de la zone Océan Indien. Pour le collectif, ces pays peuvent être des pourvoyeurs de passagers et de touristes pour notre aéroport. Mais la question des visas doit être réglée.
« Le syndicat mixte de Pierrefonds, l’IRT, l’Etat doivent travailler de concert pour que cet outil soit véritablement au service du développement économique la Réunion. En conséquence, nous appuyons fermement le secrétaire d’État dans sa volonté de régler la problématique de l’obtention des visas et son souhait d’accompagner l’envol du Sud et de son aéroport. En espérant que ce ne sont pas seulement des effets d’annonce ».


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