o Intersyndicale Éducation de La Réunion :

Rendez-vous ce lundi pour le maintien des 1ères d’adaptation

L’Intersyndicale Éducation de La Réunion et les associations de parents d’élèves PEEP et FCPE vont pouvoir enfin rouvrir la table de dialogue avec le recteur. Celui-ci feignait de recevoir la délégation, qui s’opposait à la suppression des 1ères d’adaptation en série STG dans notre académie. Discriminant le principe d’égalité des chances et de démocratisation de l’éducation, cette mesure ne dispose d’aucun fondement sur les textes officiels. Longtemps mis à l’écart, l’Intersyndicale par la voie de la FSU a pu rencontrer le cabinet du ministre délégué à l’Enseignement supérieur et à la recherche, François Goulard. Il faut souligner que les lycéens qui profitaient de ce dispositif réussissent à 95% leur Baccalauréat. Le ministre a promis qu’il interviendrait auprès du recteur de La Réunion. Un rendez-vous est pris pour ce lundi 22 mai, à 17 heures 30.

o SGPEN-CGTR :

Encore emprunter le chemin de la lutte

Une délégation du SGPEN-CGTR a été également reçue jeudi dernier par un conseiller technique du ministre François Goulard. Elle a pu faire le point sur la forte précarisation des emplois à l’Université et l’absence de mise en œuvre au niveau de l’État de mesures de titularisation des personnels contractuels. Le syndicat dénote l’insuffisance des effectifs titulaires, tant au niveau de l’IRTAF (Ingénieurs, techniciens, administration, recherche et formation) que du corps de l’ASU (Administration scolaire et universitaire). Si l’organisation syndicale se félicite de l’issue acquise par les techniciens du Pôle patrimoine logistique sécurité (PPLS), le SGPEN-CGTR n’a pas manqué de rappeler ses revendications, même s’il reste sceptique sur les avancées de celles-ci. Il souhaite la remise à niveau des effectifs en titulaires IRTAF et ASU pour un fonctionnement normal des services, l’arrêt du recours aux emplois précaires, la mise en œuvre d’un plan de titularisation des personnels contractuels. Le conseiller technique du ministre aurait pris bonne note du manque de moyens alloués à notre université. Et le syndicat de rappeler qu’"il faudra, et nous ne pourrons en faire l’économie si nous voulons avancer, emprunter le chemin de la lutte. À cet égard, le SGPEN-CGTR connu pour sa détermination et sa combativité y est prêt".

o Association Momon Papa léla, Patrick Savatier (porte-parole) :

Logement en peau de chagrin

L’association Momon Papa léla qui lutte contre la violence faite aux femmes et bataille contre le manque chronique de logements, note que ce ballet ministériel s’apparente au tourisme. "C’est une visite touristique. On est content que les touristes reviennent à La Réunion. Une visite pour les moustiques, c’est sympa. Mais le reste, on en parle pas", déclare Patrick Savatier. Avec plus de 27.000 demandes de logements par an, l’association attendait une politique forte du gouvernement. François Baroin, ministre de l’Outre-mer, a certes visité 12 logements flambant neufs. Il n’en demeure pas moins vrai que la crise de logements aurait dû susciter plus d’intervention du gouvernement. Et puis, en passant sur la Zone franche saint-andréenne, François Baroin aurait pu quand-même faire l’effort de contempler les conditions de vie d’habitants de La Cressonnière. Et Patrick Savatier de conclure : "ça a quand-même permis de montrer aux touristes qu’on peut venir à La Réunion. De Villepin en a réchappé. C’est bon, ils vont venir maintenant".

o Agir Pou Nout Tout :

"Il nous faut attendre pour voir les effets sur le terrain"

Jean-Hugues Ratenon, président du collectif Agir Pou Nout Tout, s’exprimait hier à propos de la crise sanitaire. Le chikungunya courbe une large partie de la population réunionnaise, et les séquelles de cette maladie continuent à faire souffrir. Agir Pou Nout Tout espère que l’effort sera maintenu afin de faire reculer la maladie. "Le gouvernement annonce un certain nombre de mesures. Pour l’instant, ce ne sont que des annonces et il nous faut attendre pour voir les effets sur le terrain". Jean-Hugues Ratenon rappelle que tout doit être engagé durant l’hiver austral, avec la participation de la population réunionnaise. Il ne manquera pas non plus de noter toute l’importance à donner aux experts réunionnais, "les vieux gramoun", qui savent l’opportunité de cette période. Le collectif, pour l’installation de l’observatoire des prix et des revenus, a pu par ailleurs rencontrer un conseiller du Premier ministre, jeudi dernier. Et le même jour, Jean-Hugues Ratenon participait à une table ronde pour l’emploi. Une présence vigilante nécessaire.

Propos recueillis par Bbj