Congrès fondateur d’Espoir à Gauche

Refonder le Parti socialiste en prenant en compte la réalité sociale

9 juillet 2009, par Manuel Marchal

Alain Télégone, Patrick Lebreton, Jean-Jacques Vlody, Guito Ramoune et Axel Vienne ont présenté hier Espoir à Gauche. Ce courant du Parti socialiste est en train de se structurer à La Réunion. Dimanche, il tiendra son premier congrès régional à la Petite-Île.

C’est là où devait se tenir le dernier congrès de la Fédération socialiste qu’aura lieu le congrès fondateur de l’association Espoir à Gauche à La Réunion. Plusieurs animateurs de ce courant du PS ont présenté hier les premières pistes de réflexion sur lesquelles le débat est lancé.
La création d’Espoir à Gauche vise à valoriser « la différence, pas la dissidence », expliquent Alain Télégone, Patrick Lebreton, Jean-Jacques Vlody, Guito Ramoune et Axel Vienne. Elle tire les enseignements de l’évolution du PS, aussi bien au niveau de la France qu’à La Réunion.
Espoir à Gauche a été créé en février dernier en France, et il rassemble Ségolène Royal et ses soutiens, soit potentiellement la moitié du Parti socialiste.
« Espoir à Gauche doit dépasser le PS pour changer ses rapports avec la société », explique Patrick Lebreton, qui fait notamment référence à l’héritage du CRADS (Comité républicain d’action démocratique et sociale). Dans la recherche de solutions réunionnaises à des problèmes réunionnais, le CRADS « fait partie des exemples assez éclairants de réussite pour l’époque », précise le député-maire de Saint-Joseph. Il poursuit en déplorant que la fédération socialiste locale soit devenue « une structure vermoulue, sans aucune idée novatrice, recroquevillée sur elle-même qui ne fonctionne que pour désigner des candidats aux élections ». Et ce n’est pas la tentative du premier secrétaire de présenter Michel Vergoz comme tête de liste aux Régionales qui change la donne. D’autant plus que cette annonce a été faite sans consultation, même de l’intéressé !
La fédération est en dérive, « c’est une structure qui se méfie de ses élus », qui s’enferme dans un rapport majorité-minorité et qui peine à rassembler les socialistes, et encore moins au-delà.
Espoir à Gauche présente une différence, « c’est une structure participative, décentralisée qui a vocation à devenir une structure de masse, ouverte sur le monde et la société réunionnaise ». Elle pose « l’exigence de porter le projet avant le partage d’éventuels postes ». Son objectif principal est la Présidentielle, mais les Régionales sont « une échéance maîtresse », et « rien n’est exclu » quant au positionnement de ce courant du PS.
Jean-Jacques Vlody indique que le projet à construire localement « s’inscrit dans la dynamique des Régionales, et dans la perspective de la Présidentielle ». Il s’agit de « préparer La Réunion de 2030 » qui se dessine à partir des décisions prises aujourd’hui. « Nous avons neuf mois pour mettre les débats sur la table », ajoute le conseiller général du Tampon. « Espoir à Gauche entend peser sur les débats qui vont animer la campagne des Régionales », ajoute en substance Patrick Lebreton.
Parmi ces débats proposés par Espoir à Gauche, comment construire et développer une solidarité territoriale ? Ou encore quels dispositifs créer pour que « la croissance verte soit au service de l’emploi », ou « quel modèle économique adapté à la mondialisation avec l’application des Accords de partenariat économique » ?
Espoir à Gauche plaide pour une nouvelle manière de faire de la politique, en s’appuyant sur la démocratie participative.
Rendez-vous est pris pour dimanche, annonce Guito Ramoune, maire de la Petite-Île, pour qui Espoir à Gauche est un espace pour s’exprimer. « À chacun d’apporter sa pierre », conclut-il.

M.M.


Signaler un contenu

Un message, un commentaire ?


Témoignages - 80e année

La pès kabo

5 juillet, par Christian Fontaine

Kan i ariv Novanm-Désanm-Zanvié, domoun i réziste pi ek la salèr. Zène-zan i mars dann somin, zène-fi i roul an dékolté ; sétaki i rod in manir po (…)


+ Lus