Plan d’action du Conseil général : famille, insertion, développement du territoire

Relevons les défis de l’urgence sociale et du développement durable

9 juin 2011, par Edith Poulbassia

Deux mois après l’installation de la nouvelle assemblée, le Conseil général a présenté hier les orientations prioritaires pour la mandature 2011-2014 lors de sa première séance plénière suivant l’élection de sa présidente et de la Commission permanente.

Lisibilité, cohérence, optimisation et réalité budgétaire sont les axes majeurs qui ont guidé ce plan d’action, a indiqué la Présidente Nassimah Dindar. Il s’agit de traiter l’urgence sociale et de relever les défis pour assurer un développement durable et harmonieux de l’île. La présidente a insisté sur l’organisation des Assises de l’urgence sociale cette année.
Le projet politique tient sur trois piliers : un plan départemental pour la famille, un plan départemental pour l’insertion, et des projets structurants pour un développement du territoire.

« Consolider la cohésion familiale et sociale »

De nouvelles actions sont prévues pour permettre aux enfants, collégiens, étudiants, adultes en difficultés, personnes âgées et handicapées de construire leur parcours de vie. Chèque marmailles, maisons des assistantes familiales, création de crèches et garderies privées collectives devraient accompagner la Petite enfance et développer les modes de garde.
La jeunesse occupe une large place dans ce plan départemental. Une instance citoyenne des 16-25 ans va être créée pour relayer leurs problèmes. Pour les jeunes diplômés, des postes spécifiques vont être créés au sein de la collectivité afin d’accéder à la fonction publique, et les contrats d’apprentissage seront élargis aux partenaires et associations.
Pour les jeunes éloignés de l’emploi, l’Académie des Dalons devrait accueillir 320 jeunes par an, le service civique va être développé, et l’accès à des CUI (Contrat unique d’insertion) va être étendu aux entreprises pour les jeunes de Bac +2. Enfin, un « contrat premier emploi » sera expérimenté pour les jeunes en chantier d’insertion ou en service citoyen.
Pour les personnes au RSA, des contrats aidés seront mis à disposition des exploitants agricoles et des coopératives.
A aussi été évoquée l’amélioration des conditions de vie des travailleurs modestes et des classes moyennes : aide au transport, transports pour les sorties loisirs, charte avec les producteurs locaux pour la baisse des prix. Pour favoriser l’accès à un logement et à la propriété, un fonds de participation pour la garantie d’emprunt bancaire aux primo accédants va voir le jour.

Investir dans les secteurs viviers d’emplois

Dans le cadre du plan départemental de l’insertion, il s’agit de mobilier 180 millions d’euros annuels d’investissements sur des secteurs viviers immédiats d’emplois. D’abord, dans le domaine du logement, le Conseil général entend poursuivre l’amélioration de l’habitat (25 millions d’euros annuels) et notamment favoriser la construction en libérant le foncier.
Les services à la personne, dans le cadre du GIP-SAP, restent une priorité avec la création de 3.000 emplois d’ici 5 ans.
L’agriculture ou encore la création d’un service public de l’environnement sont d’autres axes.
Pour maintenir la commande publique, le Conseil général planche sur un plan d’élimination des radiers estimé à 40 millions d’euros, la réhabilitation du patrimoine départemental, la mise en conformité pour l’accessibilité des handicapés et la construction de collèges. L’objectif est de rendre ces marchés accessibles aux TPE et PME locales.

Le développement du territoire passe par la mise en œuvre d’une politique de déplacement grâce au transport collectif et à l’intermodalité. Un syndicat mixte des transports est sur les rails. Le prolongement de la route des Tamarins est à l’étude.
Autres axes : la préservation et la valorisation des espaces ruraux et l’activité agricole ; la concrétisation du Plan d’élimination des déchets ; le développement de la politique solidaire de l’eau ; le rééquilibrage des territoires ; l’ouverture de La Réunion sur le monde.

E.P.


Discrimination à la télé du service public ?

Le 21 avril 2010, Didier Robert préside la première séance plénière de la Région suivant son élection à la présidence de la collectivité. Lors de cette journée, il présente ses premières décisions et quelques orientations.
Le soir même, Didier Robert est le seul invité du journal de Télé Réunion. Il a alors toute latitude pour exposer son programme de démolisseur. C’était une grande première, car jamais Paul Vergès n’avait pu s’exprimer de la sorte sur l’antenne du service public au soir d’une Assemblée plénière de la Région.
Hier, Nassimah Dindar présidait la première séance plénière suivant son élection à la tête du Conseil général. Durant cette journée, elle a présenté les orientations de la mandature. Pourtant, hier soir, elle n’était pas sur le plateau du journal télévisé du service public. L’Assemblée plénière du Conseil général n’était d’ailleurs pas le principal sujet de cette édition, elle a été reléguée en milieu de journal. Quant au temps de parole de la présidente du Conseil général, il s’est limité à quelques secondes dans le reportage.
Comment expliquer une telle discrimination ? Le service public d’information compte-t-il rétablir l’équilibre ?


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