Conseil des ministres

« Remettre la France en mouvement »

24 mai 2012, par Céline Tabou

Le Premier ministre, Jean-Marc Ayrault a présenté lors du Conseil des ministres de mercredi le ’calendrier social’ pour les semaines à venir, ainsi que ’la méthode de concertation’. Ce dernier a souligné que le gouvernement était déjà ’en action’ et le ’changement perceptible’.

Le Premier ministre a annoncé une rencontre avec les cinq centrales syndicales représentatives (CGT, CFDT, FO, CFTC et CFE-CGC) et les trois organisations patronales (MEDEF, CGPME, UPA), le 29 mai, en compagnie des ministres : Michel Sapin (Travail), Marylise Lebranchu (Fonction publique) et Marisol Touraine (Affaires sociales). Une « Conférence de la méthode » sera organisée avec l’ensemble des partenaires sociaux. Et enfin, une « Grande conférence sociale » sur l’emploi, la formation, les salaires, le SMIC, les conditions de travail et les retraites, sera réalisée avant le 14 juillet.

Consultation des partenaires sociaux

Le Premier ministre, invité de la Matinale de RTL, a annoncé qu’il recevra les syndicats et les organisations patronales séparément le 29 mai prochain, avant de les retrouver début juin pour fixer la méthode et l’ordre du jour de la conférence prévue avant le 14 juillet. « Cette conférence sociale s’inscrira dans un processus continu tout au long du quinquennat », a expliqué à la presse la porte-parole du gouvernement Najat Vallaud-Belkacem, en précisant qu’il s’organiserait autour de rencontres régulières.
Lors de cette annonce, Jean-Marc Ayrault a tenu à préciser que contrairement aux années précédentes, « il n’est pas question de faire des shows, des sommets sociaux qui durent une heure ou deux, où chacun s’exprime, on repart et il ne se passe rien ». Les principaux thèmes seront l’emploi, les salaires, les conditions de travail, les retraites et l’égalité salariale. Najat Vallaud-Belkacem a indiqué que l’une des premières questions à régler sera de « déterminer ce qui relève de la négociation entre les partenaires sociaux, de la concertation ou encore de l’exercice tripartite avec la participation de l’État », a cité l’Agence France Presse.
Laurence Parisot, la présidente du MEDEF, s’est dite inquiète de l’impact que pourrait avoir le programme du nouveau président de la République sur les entreprises françaises et a souligné qu’elle serait « très attentive aux décisions économiques du gouvernement et qu’elle entendait peser sur les réformes à venir, notamment celles du financement de la protection sociale et des retraites ». De son côté, François Chérèque, secrétaire générale de la CFDT a prôné la discussion avec le pouvoir : « j’ai souhaité qu’il y ait une rencontre avec ou le président de la République ou le Premier ministre pour se mettre d’accord sur un agenda social et sur la méthode de relation. Je souhaite que cette rencontre ait lieu avant les élections législatives pour donner une première impulsion et ensuite dans un deuxième temps cette fameuse conférence sociale en juillet ».

Retour sur la réforme des retraites

Entre ces trois rendez-vous, le premier chantier du nouveau gouvernement concernant le retour à la retraite à 60 ans devrait démarrer, notamment pour ceux ayant commencé à travailler tôt. Un décret préparé par la ministre des Affaires sociales et de la Santé, Marisol Touraine devrait sortir "très rapidement", soit lors de l’entre-deux tours des législatives. L’objectif est d’instaurer pour les salariés ayant commencé à travailler à 18 ou 19 ans le droit de partir à la retraite à 60 ans à taux plein s’ils ont cotisé 41 ans.
À cette annonce, Bernard Thibault, secrétaire général de la CGT, a déclaré sur RTL que « dès lors qu’il s’agit d’un décret permettant de revenir sur des dispositions concernant la retraite, autrement dit réinstaurer le droit au départ à 60 ans pour certaines catégories de Français, il est indispensable de discuter des modalités d’application, chacun a repéré qu’il y avait certaines zones de flou (...) ».

Ce décret devrait prendre en compte des périodes de chômage dans le calcul des annuités de cotatisation, a indiqué mercredi 23 mai, la porte-parole du gouvernement, Najat Vallaud-Belkacem. Cette annonce est une main tendue vers les syndicats qui veulent que soient considérées les périodes dites "validées" de chômage. Cependant, cet article pourrait représenter un surcoût, mais Jean-Marc Ayrault a tenu à apaiser les inquiétudes du patronat, sur RTL. En effet, ce dernier a précisé que le nombre de trimestres de chômage pris en compte serait limité. « Il ne s’agit pas d’augmenter le coût de cette mesure », « on va regarder ce qui rentre dans l’enveloppe », a-t-il affirmé. Le Premier ministre a également rappelé qu’il évaluait le coût de cette mesure à "un milliard d’euros", "nous l’avons financée". Ce décret devrait toucher près de 100.000 personnes, la première année.

Céline Tabou

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