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Les députés d’anciennes colonies françaises pour de nouvelles relations entre leurs peuples et Paris
10 janvier 2023, par
Dimanche soir en Guyane, au terme d’une première journée de travaux, plusieurs participants du séminaire « Rencontre des députés des territoires 97 » sont revenus sur le sens de cette première réunion décentralisée de 19 députés d’anciennes colonies intégrées à la République. Rassemblés en Guyane du 7 au 10 janvier, ces parlementaires veulent porter d’une même voix des problèmes communs auprès du gouvernement afin qu’il change ses relations avec les peuples de ces territoires : passer d’une logique d’assimilation qui ne règle pas les problèmes fondamentaux à une logique d’accompagnement du développement.
La « Rencontre des députés des territoires 97 » a tenu dimanche ses premiers ateliers de travail. Au soir des travaux, une vidéo a été postée par le député guyanais Jean-Victor Castor. Plusieurs participants sont interrogés. Ils font un bilan de la première journée et donnent quelques perspectives.
Le député guyanais Davy Rimane est l’initiateur de cette rencontre, il a réexpliqué hier le sens de la démarche : « Nous n’avions pas d’autre choix ou d’autre voie que d’aller vers cette rencontre de rassemblement avec nos homologues des territoires dits d’outre-mer. C’est la suite de plusieurs événements dont le 24 novembre fut le point culminant : l’indignité a atteint son paroxysme au sein de l’Assemblée nationale française ».
« Je suis très satisfait par la venue de tous ces députés. C’est un acte fondateur amené à se répéter et à se pérenniser dans le temps », poursuit-il, « nous avons pris le parti qu’en portant ensemble les problèmes qui nous rassemblent, nous aurons plus de poids pour se faire entendre à qui de droit ».
Le député réunionnais Frédéric Maillot abonde dans le même sens : « nous avons montré que nous pouvons casser des frontières géographiques pour se réunir sur des logiques de luttes et des thématiques sur lesquelles nous pouvons peser plus fort sur le gouvernement. Cela s’annonce très bien. Très fort est le symbole de se réunir et de déplacer l’Assemblée nationale vers Cayenne et la Guyane aujourd’hui ».
Pour la députée réunionnaise Emeline K/Bidy, « c’est une rencontre porteuse de beaucoup d’espoirs. Le fait de retrouver des députés de l’ensemble des territoires ultramarins qui au-delà de toutes leurs différences et de leurs partis politiques sont prêts à s’engager dans une même voie en faveur du développement de ces territoires. C’est un véritable message d’espoir que l’on lance à l’ensemble de nos populations ». « Il s’agit de marquer notre accord sur un certain nombre de demandes que nous porterons vis-à-vis du gouvernement d’une seule voix », précise-t-elle.
Lors de la première journée, les ateliers portaient sur la coopération régionale et la vie chère systémique. Le député réunionnais Frédéric Maillot a résumé ainsi son intervention : « J’ai surtout axé sur l’échange avec la zone. La Guyane comme La Réunion se trouvent plutôt dans l’hémisphère Sud. Les flux commerciaux vont plutôt vers le Nord. Il faut repenser une logique de commerce avec la zone ce qui aurait un impact contre cette vie chère systémique : acheter avec nos voisins, commercer avec nos voisins et sortir d’une logique coloniale. Ce serait une première réponse à la cherté systémique de nos territoires ».
Plusieurs participants ont été interrogés sur cette question : comment influer sur les décisions nationales ?
Pour Olivier Serva : « La France ne serait pas la France sans ces territoires ultramarins. La France serait un petit pays dans l’Europe tel que la Belgique ou le Luxembourg ou la Suisse sans ces territoires où elle aime à dire que le soleil ne se couche jamais. La France ne pourrait pas lancer des fusées Ariane, la France ne pourrait pas avoir cette biodiversité extraordinaire aujourd’hui, elle n’aurait pas pu avoir des positions géopolitiques fondamentales dans le Canal du Mozambique où on sait que l’Afrique est l’avenir du monde. Elle ne pourrait pas non plus avoir des positions géostratégiques du côté du Pacifique ».
Pour la députée réunionnaise Karine Lebon. « La France n’aurait pas le choix, ce n’est pas une option, c’est une nécessité. Nous sommes 27 sur 577 députés, nous représentons 4 % de la population. Mais si la France est aujourd’hui la 2e puissance maritime mondiale, si elle a un rayonnement mondial, c’est grâce aux outre-mer. Nous constituons une richesse pour le territoire national ».
Pour le député guyanais Jean-Victor Castor : « Il est indéniable que la France tire profit des richesses des territoires du 97 : de leur biodiversité, sous-sol, situation géographique, ou encore de leurs ressources humaines. C’est une réalité partagée par tous et il faut que nos peuples comprennent que nous devons redresser la tête et parler d’égal à égal avec nos interlocuteurs. En somme, de sortir du rapport dominant à dominés ».
Les travaux continuaient hier et étaient suivis d’une réunion publique. Hier, le député guyanais Davy Rimane a donné des précisions sur cette journée : « Demain soir (ce soir — NDLR), une restitution très importante avec la population. Cela se déroulera à l’Université de Guyane. Nous attendons la population nombreuse ».
« En tant qu’élus du peuple, il est tout à fait normal que nous ayons ce moment d’échange avec la population, voir quel est son regard, sa position, ses interrogations par rapport aux thématiques », souligne-t-il, « ce sont toutes les choses dont nous avons besoin pour alimenter notre réflexion, afin de ne pas être en décalage avec les besoins de la population et être toujours connecté avec la réalité de notre territoire ».
M.M.
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