Appel pour la Polynésie

Rendre la parole au peuple tahitien

21 octobre 2004

Un appel des partis de gauche et de progrès réunionnais sera transmis au parlement de Polynésie, au président de la République, au Premier ministre ainsi qu’à la ministre de l’Outre-mer.

"Pendant des années, la Polynésie française a été écrasée par le système "Flosse". La gestion de ce grand ami de Jacques Chirac a revêtu toutes les caractéristiques d’un système autoritaire : mainmise sur l’économie, syndicats aux ordres, corruption, monopole de l’information et intimidation des journalistes, violences, clientélisme, précarité sociale, mépris de l’environnement, services publics bradés à des entreprises amies... Toutes ces dérives ont persisté durant des années en toute impunité et dans l’indifférence de la Métropole.

"En juin 2004, une large coalition démocratique composée d’indépendantistes, d’autonomistes, de partis de gauche et de Verts a pu par les urnes mettre un terme à ce sinistre cirque. Immédiatement, la ministre de l’Outre-mer a fait connaître son hostilité à ce nouveau gouvernement et a menacé de réduire les aides dont bénéficie la Polynésie.

"Que l’assemblée de Polynésie française soit dissoute"

"Dans le même temps, le préfet local faisait preuve d’une partialité évidente au profit de l’ancienne majorité. De son côté, le nouveau président, Oscar Temaru, lui demandait un audit sur la gestion de son prédécesseur. Il est évident que les résultats de cet audit pouvaient être très embarrassants voire plus pour le sénateur Flosse.

"Dès lors tout a été entrepris pour empêcher que cette étude arrive à terme et soit publiée. En dernier recours, les amis du sénateur Flosse ont réussi à retourner dans des conditions douteuses un élu de la coalition du président Temaru. À l’issue de plusieurs séances houleuses, après une fausse tentative d’assassinat sur Gaston Flosse, une motion de censure a pu être votée et le gouvernement choisi par le peuple tahitien a été renversé.

"Considérant qu’il appartient au peuple tahitien de choisir son avenir, considérant que les événements qui ont conduit à la chute de la majorité élue par ce même peuple sont suspects, considérant que la mobilisation du peuple tahitien témoigne d’une profonde aspiration à la démocratie, nous, élus, responsables et militants des partis de gauche et de progrès réunionnais, demandons que l’assemblée de Polynésie française soit dissoute et que la parole soit rendue au peuple tahitien."

Les signataires de l’appel :
ESPOIR, MARRON, MGER, MRA, MRC, PCR, PSR, Les Verts-Réunion

Fenua - Polynésie

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