Avec Élie Hoarau (4e) et Paul Vergès (3e)

Renouer avec le dynamisme économique

29 mai 2007

Pour les candidats du PCR dans le Sud, l’enjeu principal est de redonner au Sud le dynamisme qu’il avait il y a une dizaine d’années... pour préparer l’avenir.

A l’époque, les élus du Sud - et notamment Elie Hoarau - avaient commencé à poser des infrastructures essentielles - l’Université, l’aéroport de Pierrefonds - et à redonner vie au port de Saint-Pierre et à la ville elle-même, dont quelques grands axes ont été réaménagés. Depuis, le Sud recule, les élus au lieu de s’entendre, opposent les intérêts de leur commune dans une vision de clocher. Sans oublier ceux à qui la Justice demande des comptes pour leur gestion.
Le résultat est que plusieurs projets, mis en route à l’époque, n’ont toujours pas vu le jour. L’hippodrome et ses 300 emplois à la clé a été transféré à Saint-Paul ; l’école d’ingénieurs en agroalimentaire est ”partie” à Saint-Denis parce que l’actuel maire de Saint-Pierre, en prenant son mandat, n’a pas réservé le terrain. La dernière tranche du port n’a pas été réalisée... L’aéroport de Pierrefonds est en difficulté, faute des mesures qui auraient permis au trafic de monter en puissance.
Différents projets d’implantation saint-pierroise et d’envergure micro-régionale ont ainsi pris du retard et quelquefois complètement “raté le coche”.
Une des premières priorités, après le tram-train et les routes (voir précédente édition) est de redynamiser la zone d’activités économiques de Pierrefonds : relancer le trafic et la zone d’échange, redonner confiance au personnel... ce sont autant d’objectifs à court terme. Parmi les infrastructures, il faut ajouter le port de pêche de Saint-Joseph et l’endiguement des rivières.
Dans le domaine de la formation, il est important de diversifier les filières d’enseignement supérieur, sur le campus du Tampon ; décentraliser l’école d’ingénieurs, ouvrir l’Ecole de Kinésithérapie et réaliser le Centre d’Apprentissage des Métiers de l’Automobile.
Un autre domaine créateur d’activité et d’emploi est le Parc national des Hauts : il représente une chance inouïe pour les petites communes rurales du Sud en particulier et il faut mettre en œuvre des mesures de protection et d’exploitation du Parc.
Une autre source d’activité, dans les domaines les plus divers - de l’artisanat d’art à la recherche scientifique la plus pointue - est le volcan et son immense potentiel. L’exploitation des ressources du volcan demande de la concertation et un suivi des projets.

Ces axes d’action constituent, chacun dans son domaine, un levier de dynamisation des activités économiques, à un moment où La Réunion doit trouver la “transition” entre le modèle économique sur lequel elle a vécu ces dernières décennies, et celui qui lui permettra de s’intégrer dans ce qu’on appelle “la mondialisation”.
C’est ce que les candidats communistes expliquent dans leurs meetings en disant que « La Réunion est à un tournant de son histoire ». Avec le renouvellement de la classe politique pour les cinq à six prochaines années - dans ces législatives, puis dans les cantonales et municipales (d’ici huit mois) - les électeurs ont la responsabilité de se donner des élus à la hauteur de la tâche qui les attend.
Mais il ne s’agit pas seulement de voter : chacun peut prendre, en citoyen, sa place dans la réalisation de ces projets.

P. David


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