
Mal-do-mèr dann sarèt
28 juin, parLo zour la pokor kléré, Zan-Lik, Mariz é sirtou Tikok la fine lévé, mèt azot paré. Madanm Biganbé i tir zot manzé-sofé, i donn azot, zot i manz. (…)
Route du littoral : Didier Robert et ceux qui voteront pour devront s’engager pénalement à rembourser
27 avril 2011, par
La direction UMP de la Région Réunion annonce que la nouvelle route du littoral réglera définitivement les problèmes de déplacement entre le Nord et l’Ouest. Que chaque élu qui votera pour cette solution engage alors sa responsabilité pénale sur sa décision. L’erreur commise en 1958 lors de la décision de la construction de la première route du littoral ne doit plus être reproduite. C’est aux élus d’être responsables des conséquences de leurs décisions, ce n’est pas au peuple de payer pendant des décennies plusieurs milliards d’euros pour une route qui ne sera jamais terminée et jamais sécurisée.
C’est en ce moment qu’a lieu l’enquête publique de la nouvelle route du littoral et à deux jours de l’assemblée plénière de la Région traitant de cette question, un dossier est publié dans la presse. Les données publiées ne manquent pas de faire sourire.
En effet, on apprend que des fondations de quelques mètres de profondeur devront soutenir des piles de plusieurs dizaines de mètres de haut sur lesquelles sera posé le tablier d’un viaduc à 6 voies. Tout cela n’est pas construit dans un bras de mer du Nord ou de mer de Chine, mais à quelques dizaines de mètres d’une falaise qui tombe à pic dans les flots tumultueux de l’océan Indien.
Voilà donc ce qui est proposé comme solution pour régler les problèmes de déplacement entre le Nord et l’Ouest. Cela montre tout d’abord le manque de sérieux de l’équipe qui a pris la décision politique de lancer un tel projet. Car sur de telles bases, l’impossibilité technique est évidente. Surtout lorsqu’il s’avère que pour le nouveau pont de la rivière Saint-Étienne, l’ancienne équipe à la Région a lancé le projet sur la base de fondations profondes de 40 mètres, c’est-à-dire cinq fois plus profondes.
133 millions d’euros le kilomètre
Ceci étant dit, des fonds publics ont déjà été engagés pour ce projet pharaonique. Et sur la base d’une évolution très optimiste, le prix de départ de cette route est de 133 millions d’euros le kilomètre, soit quasiment un milliard de francs.
Depuis son arrivée à la direction de la Région, Didier Robert n’a rien construit et il s’est montré bien incapable d’aller chercher des financements pour payer ses promesses. Par contre, si dans son discours d’investiture, il a pris bien soin de préciser qu’il ne sera pas un « démolisseur », il a au contraire agi totalement de la sorte. En tant que maire du Tampon, il a commencé par démolir la rocade, un projet de 100 millions d’euros qu’il a enlevé au Sud. Puis à la Région, il a décidé de démolir la Maison des civilisations et de l’unité réunionnaise, puis le tram-train.
Sur ce dernier chantier, alors qu’il était financé, le président de la Région a affirmé que sa collectivité n’avait pas la capacité de le mener à bien. Et il a donc décidé de démolir.
Tous les autres projets condamnés
Sur la base de ce passé de démolisseur invétéré, des grandes inquiétudes se font jour quant à la réalisation possible de la nouvelle route du littoral. Et quand bien même ce chantier pharaonique serait conclu, qu’en resterait-il après le premier gros effondrement de falaise, voire même après le premier cyclone.
Car manifestement cette route n’apporte pas de solution, elle ne fait que de déplacer d’au maximum 60 mètres un problème créé par des élus voici 53 ans. C’est en effet lors d’une séance extraordinaire du Conseil général que 22 élus ont voté pour la construction d’une route au pied d’une falaise au bord de l’océan Indien. Depuis, les Réunionnais n’arrêtent pas de payer. En 1974, certains ont cru bon de régler le problème par une nouvelle route plus éloignée de la falaise. Quelques années plus tard, cette 4 voies était totalement ensevelie sous les galets.
Mais le contexte n’est plus le même qu’en 1958. Les Réunionnais ne paieront pas le prix d’un caprice pendant les 50 prochaines années. Car le coût serait tel qu’aucun autre projet d’infrastructure ne pourra voir le jour dans notre pays. Si des élus veulent voter pour le projet pharaonique de Didier Robert, alors qu’ils s’engagent pénalement avec lui à en supporter toutes les conséquences.
Manuel Marchal
Ils ont voté pour la route du littoral !
Voici la liste de ceux qui ont voté pour la suppression du chemin de fer et la création de la route du littoral en 1958.
Irénée Accot
Paul Badré
Octave Bénard
Valère Clément
Gaston Crochet
Gérard Dujardin
André Fontaine
Paul Gervais
Guy Hoarau
Théophile Hoarau
Joseph Lacaille
Louis Lagourgue
Hector de Lavergne
Gabriel Macé
Claude Marion
Hervé Payet
Roger Payet
Roger Ramassamy
Adrien Recherchant
Dominique Sauger
Marcel Vauthier
Existe-t-il des élus qui veulent prendre la même décision ? Alors qu’ils s’engagent à rembourser si le chantier tourne au fiasco car ils seront responsables de leur choix.
- Nouveau pont au dessus de la rivière Saint-Étienne décidé par Paul Vergès : fondations de 40 mètres.
- Nouvelle route du littoral au dessus de l’océan Indien décidée par Didier Robert : fondations entre 6 et 16 mètres
Conclusion : au premier gros cyclone le pont sera toujours là, mais pas la route
Le précédent de Xinthia
Un maire est poursuivi en justice à cause des permis de construire délivrés dans des zones touchées par un raz-de-marée consécutif à la tempête Xinthia. Cela signifie qu’en cas d’effondrement de la nouvelle route du littoral, les élus qui l’ont décidée seront également traînés en justice.
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