Pour réinstaurer la présidence tournante supprimée par Gérald Maillot, le maire de Sainte-Suzanne écrit aux candidats de Saint-Denis, Sainte-Marie et Sainte-Suzanne

Retour à la gouvernance partagée de la CINOR : lettre ouverte de Maurice Gironcel

11 février 2020

Dans une lettre ouverte aux candidats aux élections municipales des communes constituant la CINOR (Saint-Denis, Sainte-Marie et Sainte-Suzanne), Maurice Gironcel rappelle que depuis l’arrivée de Gérald Maillot à la présidence de la CINOR, ce dernier a mis fin au principe de la présidence tournante pour garder le pouvoir pendant 6 ans, ce qui a eu des conséquences préjudiciables pour les communes de Sainte-Marie et Sainte-Suzanne. En conséquence, le candidat du PCR à Sainte-Suzanne demande qu’au lendemain des élections municipales, le principe de la présidence tournante de la CINOR sera de nouveau respecté.

« Mesdames, Messieurs,
Les élections municipales des 15 et 22 Mars 2020 seront aussi l’occasion d’élire un nouveau conseil communautaire au sein de la Communauté Intercommunale du Nord de La Réunion (CINOR).

Avec Michel Tamaya et Jean Louis Lagourgue nous avons été en 1998 à l’origine de la création de la CINOR. Ensemble, nous avons fait grandir cet outil de développement sur un principe de solidarité, de partage, de responsabilité et d’investissement.

C’est ainsi que dès le départ, nous avions instauré le principe de « présidence tournante », tous les 2 ans. D’ailleurs, malgré le fait que Saint-Denis, à l’époque, était dirigé par un maire socialiste et Sainte-Suzanne, par un maire communiste, il avait été décidé que ce soit Sainte-Marie, qui commence la présidence.

Depuis sa création, la CINOR a donc permis le développement du territoire, avec une Programmation Pluriannuelle d’Investissement (PPI), répartie en fonction du nombre d’habitants par commune. Quel que soit le président, la PPI a toujours été respectée et les projets ont été réalisés dans les temps. Le respect des principes ont fait de la CINOR un exemple de travail en commun des élus, quelle que soit leur appartenance politique. Toutes les décisions du conseil communautaire se prenaient à l’unanimité.
Désormais, et cela depuis 2014, la CINOR est présidée par une seule ville, la plus grosse commune. En 6 ans, nous avons pu constater les effets de cette décision. La CINOR a connu une diminution des investissements, sur son territoire et les petites communes, comme Sainte-Marie ou Sainte-Suzanne, ont vu leurs projets retardés, voir retirés. Pire, plus aucune PPI n’est en vigueur et la CINOR stagne au détriment de ses agents et de la population.

Partant de la comparaison des deux périodes, je profite de ces élections municipales et communautaires, pour appeler les candidates et candidats de la CINOR, à se positionner sur la nécessité de retrouver une présidence partagée et solidaire et une programmation pluriannuelle d’investissement, au sein de la CINOR.

Le temps des élections permettra à chaque candidat d’exprimer son projet municipal et sa vision pour la CINOR. La CINOR doit être le territoire des grands investissements structurants au bénéfice de tous, dans un esprit de véritable solidarité intercommunale, pour un développement harmonieux du territoire de la CINOR, comme ça été le cas, à sa création. Ensemble, continuons à faire grandir la CINOR.

Maurice Gironcel »

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