Vers une dissolution de l’Assemblée nationale

"Revenir aux urnes peut être un chemin"

31 octobre 2022

La Première ministre Élisabeth Borne a évoqué la possibilité d’une dissolution de l’Assemblée nationale après le dépot de la mension de censure par la Nupes, soutenue par le Rassemblement National.

La Première ministre a évoqué une alliance "choquante" pour tenter de renverser le gouvernement. Cette situation pourrait aboutir à une dissolution de l’Assemblée en cas de blocage durable selon elle.

La dissolution de l’Assemblée nationale est de nouveau évoquée. Élisabeth Borne a laissé entendre qu’une dissolution serait engagé en cas de blocage durable de la part des députés, dans une interview accordée au quotidien portugais Publico, le 29 octobre.

Cette prise de parole intervient après que les députés de la Nupes et du RN ont déposé ces derniers jours plusieurs motions de censure contre le gouvernement. "S’il y a une alliance pour faire tomber le gouvernement de la part de groupes qui ne peuvent pas gouverner ensemble, revenir aux urnes peut être un chemin", a-t-elle laissé entendre.

La menace d’une dissolution a été brandie par le président Emmanuel Macron en septembre, puis en octobre. Emmanuel Macron a prévenu qu’en cas d’adoption d’une motion de censure pour la réforme des retraites, il envisagerait de dissoudre l’Assemblée.

La Première ministre a déploré que la Nupes et le RN aient voté ensemble une motion de censure visant le gouvernement. "Certains leaders de gauche (...) se sont réjoui du soutien du RN, et ce que cela montre c’est que pour ce parti de gauche (...) et dans cette alliance de la Nupes, certains sont prêts à tout pour faire tomber le gouvernement, y compris à abandonner leurs valeurs", a-t-elle estimé.

Plusieurs motions de censure ont été déposées ces derniers jours en réponse au recours au 49.3 de la part de l’exécutif pour voter le budget 2023 et celui de la Sécurité sociale. Ces motions, si elles sont adoptées, permettent de renverser le gouvernement.

Pour l’heure, Élisabeth Borne a indiqué qu’"on voit bien qu’il n’y a pas de majorité crédible qui puisse exister entre la Nupes et le RN, les électeurs ne partagent d’aucune façon la même vision de la société".

La participation du RN au vote de la première motion de censure déposée par la Nupes avait créé du malaise dans les rangs de la gauche et provoqué les critiques de la droite et de la majorité, qui dénonçaient une collusion entre le RN et la Nupes.


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