Collectif pour la Commune de La Rivière

« Rien ne n’oppose à la commune de La Rivière au 1er janvier 2018 »

23 novembre 2017

Arrêté après arrêté, les habitants de La Rivière à Saint Louis attendent toujours la création de leur commune, dont les démarches auraient dû débuter en mars 2017.

Le collectif des associations riviéroises demandent le respect de la loi.

« Rien ne n’oppose à la commune de La Rivière au 1er janvier 2018 », a assuré Yvon Bello, représentant du Collectif pour la Commune de La Rivière. En effet, ce dernier a indiqué lors d’une conférence de presse, le 22 novembre à Saint Louis, qu’il est temps « d’appliquer l’arrêté de mars 2017 ».

Le collectif veut l’application de l’arrêté de mars

En effet, cet arrêté préfectoral du 16 mars 2017 stipule : « Est autorisé à compter du 1er janvier 2018 la création d’une nouvelle commune dénommée ’La Rivière’ par détachement d’une portion du territoire de la commune de Saint-Louis » (art. 1).

Raison pour laquelle, le collectif a tenu à faire entendre sa voix auprès de l’Etat. « On a été très actif », a assuré Yvon Bello, ajoutant qu’« on a fait plusieurs courriers à la préfecture, on a été reçu par les conseillers de la ministre des Outre-mers, par le sous-préfet de Saint Pierre ».

Malgré cela, chaque interlocuteur « n’a eu aucune réponse » à donner aux membres du collectif, donc « prétendre le contraire c’est de l’enfumage. Seul le Préfet est compétent et il ne peut déléguer sa compétence. C’est anti-constitutionnel », ont expliqué les membres du collectif.

D’autant plus que « la date d’effet de la commune de La Rivière n’est pas conditionnée par des travaux de la mairie. Vouloir affirmer cela est un mensonge ». Pour le collectif, faire de la Mairie le responsable de la situation est « une tentative maladroite pour que les autorités s’exonèrent de leurs responsabilités. çà ne prend pas. Aucune instance en France n’accorderait un tel crédit à ces pratiques ».

L’article de la colère

Autre point de contestation du collectif, qui réunit plusieurs associations riviéroises, l’article 7 de l’arrêté préfectoral. Celui-ci indique que « les modalités particulières d’exécution du présent arrêté, notamment en matière financière, patrimoniale et de personnel seront fixés ultérieurement par arrêté complémentaire ».

Or cet arrêté complémentaire « ne fixe pas de date limite pour qu’il voit le jour. Là encore, vouloir véhiculer ce message relève d’une énorme volonté de manipulation », pour le collectif, qui a assuré que cet article 7 « permet d’avoir un éclairage circonstancié » de la situation.

De son côté, Rose-May Payet, porte parole du collectif, a expliqué que « l’arrêté complémentaire est là pour créditer l’arrêté de mars, alors pourquoi cela n’est pas fait ? » Cette dernière a laissé entendre que « l’on pourrait croire qu’il y a des raisons politiques » à ce blocage.

L’assistante juridique a d’ailleurs rappelé que « la gestion comptable et financière de la commune de La Rivière est assurée par le comptable de la trésorerie de Saint-Pierre » (art.1)

Aucun obstacle à la création

De fait, le collectif a assuré qu’il n’y avait aucun obstacle à la création de cette 25e commune de La Réunion. De plus, concernant sa mise en vigueur dès le 1er janvier 2018 : « notre réponse est claire : nous sommes dans un Etat de droit, et la loi s’applique ».

Cela signifie que « l’arrêté du Préfet du 16 mars 2017 doit être exécuté sans qu’il ait besoin de travaux », comme ceux de la Mairie de Saint Louis, « où bien nous sommes dans une république bananière et les lois et règlements sont bafoués ».

En conclusion, « rien ne s’oppose donc à la commune de La Rivière au 1er janvier en2018. Dans un État de droit nous demandons l’application de la loi. C’est la seule chose qui compte », ont assuré Yvon Bello et Rose-May Payet.

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