« Dans le cadre de la nouvelle route du Littoral, la Région Réunion a lancé une concertation publique, conformément à l’article L300-2 du Code de l’urbanisme, du 1er avril au 31 mai 2011.
Si la sécurisation de cette voie, lien entre le Nord et l’Ouest et le Sud de l’Ile, s’avère nécessaire, cette nouvelle route du Littoral interpelle sur plusieurs aspects.

Le Conseil municipal du Port, réuni le mardi 31 mai 2011 en séance ordinaire :

- S’interroge sur la provenance des matériaux nécessaires à cette nouvelle route qu’elle soit en digue ou en viaduc. Dans le cadre du projet Tram-train, le creusement du tunnel de la montagne constituait un apport non négligeable.


- Constate que l’argumentaire de cette nouvelle route du Littoral est essentiellement basé sur les liaisons routières entre Le Port/Gillot et Le Port/Bois-Rouge. Il est regrettable que les camions soient le seul et exclusif moyen de transport de carburant et de charbon.


- Dénonce le fait que cette nouvelle route soit de 2x3 voies sans piste cyclable, ni bande d’arrêt d’urgence.


- Soulève les incohérences au niveau de ses deux extrémités : la coupure définitive de la ville de La Possession avec l’océan, avec l’installation de murs anti-bruit et les aménagements insuffisants à l’entrée de Saint-Denis. Cette nouvelle route ne résoudra en rien les embouteillages quotidiens à l’entrée du chef-lieu.


- Relève qu’une des variantes ne propose aucun lien direct avec la Grande Chaloupe.


- S’interroge sur la partie en viaduc avec des piles parfois superficielles, parfois très profondes, au regard notamment des nouvelles règles applicables en matière de sismicité, voire des risques de tsunamis.


- Refuse que seul le déplacement automobile soit pris en considération sans réflexion sérieuse et concrète d’un mode de transport en commun alternatif sur une île qui comptera bientôt un million d’habitants.


- S’interroge sur la faisabilité financière de cette nouvelle route, les chiffres annoncés semblant déjà être dépassés.


- S’inquiète de la non-prise en compte de l’entretien de cette voie.


- Juge irréaliste un démarrage des travaux en 2013.


- S’interroge sur l’organisation d’un tel chantier.


- Souhaite savoir où en sont les études de sécurisation de la falaise évaluées à 50 millions d’euros, votées en assemblée plénière du 22 janvier 2008. »