La réponse de Région Réunion à Paul Vergès confirme bien l’impasse

Route en mer : les populations concernées par les projets de carrière et leurs élus ont la décision en main

26 septembre 2014

Lors de la conférence de presse du PCR de ce jeudi 25 septembre, Fabrice Hoarau a évoqué un autre sujet d’actualité : la route en mer. La réponse rapide de la Région Réunion aux révélations de Paul Vergès confirme bien l’impasse face à laquelle se trouvent les promoteurs de ce gaspillage.

« Suite à la conférence de presse du sénateur Paul Vergès, la réponse de la Région ne s’est pas faite attendre », souligne Fabrice Hoarau, secrétaire général du PCR. « Paul Vergès a dit que des contrats avec des fournisseurs sont déjà passés pour l’importation de matériaux ». 18 millions de mètres cubes de pierres sont nécessaires pour faire cette digue.
Le PCR a donc tiré les enseignements de ces nouveaux éléments dans un communiqué présenté par le dirigeant communiste.
Dans sa réponse, Dominique Fournel, vice-président de la Région délégué à la route en mer, confirme que des négociations ont été menées pour récupérer des matériaux à Madagascar. Propositions par retenues dit l’élu, car la Région ne veut pas importer des pierres d’ailleurs. Selon la version de Didier Robert, les carrières et les andains suffiront.

« Or, rien ne peut aller dans le sens de la Région, car le plan des carrières n’est pas modifié, et donc aucune nouvelle carrière n’est encore créée », affirme Fabrice Hoarau. Et de souligner que « si les populations riveraines et les élus maintiennent leur opposition, il n’y aura pas de carrière ». Le responsable du PCR rappelle les nuisances bien connues de ce type d’installation. Elle génère des quantités considérables de poussières qui s’ajoutent au balai incessants des camions.
Au plus tôt, une première réponse sera donnée à la demande de la Région Réunion en avril ou mai 2015, alors « comment envisager de lancer un projet comme une route en mer sans avoir les matériaux à La Réunion ? . Comment alors ne pas croire la rumeur de négociations d’importation de matériaux ? » interroge Fabrice Hoarau.
« Il est évident qu’il y a eu des discussions pour l’approvisionnement. Mettons les cartes sur la table pour être clair ».
Pour le PCR, l’enjeu est immense. Toutes les villes de La Réunion sont embouteillées. A coup de 18000 à 20000 voitures qui entrent tous les ans dans notre île, cela veut dire entre 150 et 250 km d’embouteillages en plus par an. Dans 10 ans, ce sera le coma circulatoire, estime le PCR. Le temps se perd en voulant faire cette route du littoral dont la facture est déjà passée de 1,6 milliards à 1,950 milliard pour 12 kilomètres sans compter l’entrée de Saint-Denis à plus de 400 millions. Si cette voie est poursuivie, il n’y aura plus d’argent pour construire un transport collectif alternatif à la route.
Le PCR est « tout à fait d’accord avec Mme la ministre qui disait que l’on ne peut pas mettre 900 millions dans une autoroute de 60 kilomètres » dit Fabrice Hoarau. C’est encore plus vrai ici et « C’est une erreur majeure de lancer la construction de cette route en mer dite nouvelle route du littoral.

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