Le Port : les communistes en Assemblée générale
Section PCR Le Port : Rassembler pour redonner son dynamisme à la ville
2 novembre, par
La section du Port du Parti communiste réunionnais a tenu son assemblée générale annuelle vendredi soir.
Les militants venus nombreux pour cette rencontre exceptionnelle se sont réunis pour un échange de vues et de propositions qui se sont révélées riches. L’objectif fixé à ces AG de sections étaient de donner la parole aux militants, en présence d’un membre du Secrétariat et de deux camarades de la commission Organisation et communication. Di sak na pou di !
Cela a commencé par un rapport politique, présenté par le secrétaire de section, Patric Boitard, qui a brossé un tableau concis de la situation dans le monde, en France et à La Réunion : du chaos un peu partout, des conflits armés fomentés ou alimentés dans le monde par l’Occident. A l’inverse, le sommet des BRICS+ tenu cette semaine à Kazan a montré que la Chine et l’Inde s’étaient accordées pour régler par la diplomatie leurs différends frontaliers. Et plusieurs pays d’Afrique y ont affirmé leur autonomie dans la voie de développement qu’ils veulent suivre, témoignant de la vitalité de ces nouveaux courants regroupés en Forum pour un monde multipolaire.
En France, les manœuvres du président pour garder le pouvoir aggravent la situation économique et sociale, et abîment toujours plus la démocratie. La question posée par beaucoup de jeunes est « A quoi sert d’aller voter si, quand on veut un gouvernement du nouveau Front populaire, on nous impose toujours un gouvernement de récession, avec en plus le Rassemblement national en embuscade ? »
A La Réunion, le PCR réaffirme son positionnement aux côtés des plus pauvres, des précaires. Ses 25 propositions restent une réponse adéquate, qu’il faut arriver à mieux faire connaître. Car ici aussi la situation sociale se dégrade. Il y a de moins en moins de logements sociaux, alors que la population s’appauvrit. Les politiques affichent leur impuissance et leur manque de vision, ce qui détourne les citoyens de l’action collective et fait le lit de l’extrême droite. Dans ce tableau globalement morose, les Portois voient que depuis deux mandatures, leur ville n’est plus dans une dynamique de développement.
L’assemblée avait donc pour but de faire émerger les attentes de la population des quartiers, de faire que s’expriment les questions que les gens se posent quand ils entendent les infos télé ou radio, qui ne permettent jamais vraiment de comprendre ce qui se passe. « Pourquoi la France est-elle autant endettée ? Notre maire à un problème, là ? Pourquoi faudrait-il attendre une élection pour aller voir les gens, les informer ? Et à quoi servent les élections ? »
Ce sont quelques-unes des questions mises en débat, avec celle d’une rupture entre les générations, qui fait que les jeunes Portois n’ont pas connu la période où leur ville, sous la conduite de Paul Vergès, puis notamment de Jean-Yves Langenier, « faisait bouger La Réunion ».
D’où l’importance de transmettre notre histoire aux plus jeunes et de l’expliquer. « Les communistes ont une histoire, dans le monde et à La Réunion. Il faut la faire connaître » a conclu Ary Yée Chong Tchi Kan en fin de débat.
Les communistes portois aspirent à redonner à leur ville son caractère de ville pionnière, qu’elle a été depuis les origines, mais qu’elle est en voie de perdre. Ils ne le feront pas seuls, mais à la condition de rassembler largement.
Une feuille de route s’est donc dégagée des échanges : mieux communiquer, aller informer dans les quartiers, faire partager nos propositions et rassembler, pour « redonner aux Réunionnais confiance en la démarche du PCR ».