
Hommage à la femme de Bruny PAYET
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13 octobre 2006
Candidate à l’investiture du Parti socialiste pour la présidentielle, Ségolène Royal est arrivée à La Réunion hier matin. Peu après, elle a rencontré Paul Vergès, le Président communiste du Conseil régional. Questionné sur le sujet, ce dernier a affirmé que son soutien et celui de son mouvement dépendraient de l’accueil réservé par les différents candidats à la présidentielle ’au programme de développement durable élaboré à La Réunion par le front le plus large possible’.
Accueillie à l’aéroport par les dirigeants de la fédération locale du PS et par une trentaine de militants socialistes, Ségolène Royale, Députée des Deux-Sèvres et Présidente de la Région Poitou-Charentes, déclarait : "Je vais avoir deux jours de travail intense". Elle ajoutait ensuite que "La Réunion est une priorité pour moi puisque je suis là". La visite débutait ensuite au pas de charge par un passage à la Technopole et plus précisément à l’incubateur d’entreprises. La structure accueille des sociétés nouvelles spécialisées dans la recherche et l’utilisation de technologies de pointe. Lors de leur période d’incubation, les entreprises bénéficient d’avantages fiscaux.
Ségolène Royale s’est notamment entretenue avec Bernard Hoffmann, Docteur en biochimie, et Youssouf Kassam Ali. Le premier travaille en partenariat avec l’Université de La Réunion sur un projet de biotechnologie en rapport avec l’ingénérie des protéines. Le second est à la tête d’une entreprise développant des systèmes lumineux innovants. Les deux jeunes porteurs de projets ont mis l’accent sur "la frilosité du monde économique" en matière d’aide à la création locale d’entreprises innovantes. "Les banques notamment ne vous prêtent d’argent que si vous en avez déjà. Sinon elles vous conseillent d’aller voir l’État, et là on est sûr de perdre deux ans à attendre", commentait Youssouf Kassam Ali.
Yousouf Hasanally, Directeur d’Outremer Télécom, opérateur de téléphonie fixe, mobile et fournisseur d’accès à Internet, a pour sa part déploré le coût important du passage par le SAFE (câble permettant les transmissions Internet). "Cela interdit toute baisse des prix du haut débit à La Réunion".
Ségolène Royale a dit être attentive à l’ensemble de ces questions. Elle s’est ensuite rendue au Conseil régional où l’attendait Paul Vergès, le Président communiste de la collectivité. Questionné sur un éventuel soutien à la candidature de la dirigeante socialiste, le Président de la Région a affirmé que ce soutien dépendrait de l’accueil réservé par les différents candidats à la présidentielle "au programme de développement durable élaboré à La Réunion par le front le plus large possible" (voir encadré).
"Les violences familiales sont un vrai fléau"
Après avoir déjeuné - en privé et sans même accepter la traditionnelle photo du "tour de table" - avec "les forces vives et la société civile de La Réunion", Ségolène Royal est allée à Saint-André. Elle a rencontré les membres de l’association "Momon, papa lé la", une structure d’accueil, d’aide et d’écoute aux femmes victimes de violences conjugales. Patrick Savatier, porte-parole de l’association, a symboliquement déchiré devant elle un bon d’essence, un bon alimentaire et un contrat d’emploi précaire "qui sont autant de moyens pour les politiques d’assurer leur clientèle. Nous voulons redevenir les acteurs de nos propres vies et de notre cité. Nous ne voulons plus être les gens du trottoir d’en face". Plusieurs femmes ont ensuite témoigné des violences qu’elles ont subies et qu’elles continuent, pour certaines, d’endurer. Le compagnon de Fabiola, la jeune femme assassinée il y a y 1 mois en pleine rue et en plein jour à Saint-Benoît par son ex-ami, est venu, lui aussi, demander à Ségolène Royal "de faire quelque chose". Un jeune homme a voulu prendre la parole. La candidate à l’investiture socialiste a commencé par lui dire : "Pour le moment, ce sont les femmes qui parlent". Elle ajoutait ironique : "Vous êtes victime de violences conjugales ?". "Non, je voulais juste savoir pourquoi la justice ne fait rien contre ces violences", a calmement répondu le jeune homme. Ségolène Royal a changé de ton pour dire, sans autre commentaire : "C’est une vraie et bonne question". Elle dira ensuite que "les violences familiales sont un vrai fléau".
De retour Saint-Denis, elle a assisté à une réunion avec les associations de parents d’élèves et les syndicats d’enseignants. Il a une nouvelle fois été question de lutte contre l’échec scolaire.
Elle a terminé sa première journée de visite par une rencontre avec les militants socialistes. La presse n’a pas été admise.
Aujourd’hui, Ségolène Royal sera dans les régions Ouest et Sud. En fin de journée, elle participera à un meeting à Saint-Joseph. La visite officielle de Ségolène Royal se termine vendredi soir. La journée de samedi est réservée à des visites privées. Elle quitte La Réunion samedi soir.
Soutien pour la présidentielle
Tout dépendra des candidats
Après un entretien privé de près de trois quarts d’heure, Ségolène Royal et Paul Vergès ont tenu ensemble un point presse. La candidate à l’investiture socialiste s’est dit "ravie" de son entretien. Elle a aussi insisté sur "la nécessité pour l’État de compenser les handicaps lourds constitués par la distance, le chômage et les prix élevés. La Réunion prend déjà ces problèmes à bras le corps, mais l’État doit être beaucoup plus présent, il doit être à la hauteur des ambitions de La Réunion et recommencer à garantir les conditions d’un développement équitable".
Abordant par ailleurs le problème de l’échec scolaire dans l’île, Ségolène Royale a estimé qu’il fallait avoir "un regard différent sur la façon de lutter contre ce problème". Elle se déclarait en faveur d’un recrutement accru d’enseignants réunionnais dans le premier degré, "car le partenariat entre les parents et l’école pour faire reculer l’échec scolaire doit aussi tenir compte des spécificités locales".
Même si Ségolène Royal s’en est plus ou moins défendue à son arrivée, son ton et ses déclarations ressemblent fort à des prises de positions électorales. Du coup, la question du soutien de Paul Vergès à sa candidature ne pouvait qu’être posée au Président de la Région. "Un proverbe créole dit qu’il ne faut jamais faire la boue avant la pluie", a d’abord plaisanté l’intéressé. "2007 est l’année où sera décidé le sort économique de La Réunion pour la prochaine génération", poursuivait-il. Il rappelait que "le contrat de projet État-Région, le contrat de développement engageant les fonds structurels européens seront signés en 2007 en même temps que la mise en œuvre de la réforme du marché communautaire du sucre". Autant d’enjeux importants pour le développement durable de La Réunion. Dès lors, "nous examinerons de très près les choix qui seront faits à ces occasions et nous prendrons position", notait Paul Vergès. Il précisait que cette prise de position sera surtout déterminée par l’accueil réservé par les différents candidats à la présidentielle "au programme de développement durable élaboré à La Réunion par un front le plus large possible" d’acteurs socio-économiques. Au passage, il rappelait que La Réunion représentait la moitié de l’électorat de tout l’Outre-mer. À la question de savoir quelle serait sa position si Nicolas Sarkozy et Ségolène Royal étaient tous les deux d’accord sur le programme de développement élaboré localement, Paul Vergès répondait : "Chaque électeur sera alors libre d’apprécier la confiance qu’il doit accorder à la parole de l’un ou de l’autre". Questionné sur son choix personnel, le Président de la Région souriait : "À votre avis, lequel sera-t-il ?" et il enchaînait qu’en "en 2002, Lionel Jospin a totalisé sur son nom les deux tiers des voix. Si tout l’Outre-mer avait voté comme La Réunion, ce candidat aurait été présent au second tour".
Ségolène Royal a estimé que la démarche proposée par Paul Vergès "est bonne et respectueuse de la démocratie. J’attends les propositions de programme. Je répondrai très précisément aux interrogations posées".
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