« Depuis le 7 juin, nous avons reçu les signatures de Paul Vergès et de Elie Hoarau, nous avons également un accord verbal d’un autre candidat, qui ne souhaite pas qu’on le cite entre les deux tours, mais qui se dit prêt à travailler avec nous après les Législatives, et enfin, la veille du premier tour, Patrick Lebreton nous a donné son accord verbal sur ce protocole », explique Krishna Damour.
Selon ce dernier, il est évident que Michel Fontaine et Didier Robert ne s’inscrivent pas dans un schéma de développement du Sud. D’ailleurs, « ils n’ont formulé aucune réponse ».
Le collectif pour le développement de la microrégion Sud apporte donc son soutien aux deux futurs députés, Paul Vergès et Patrick Lebreton, « nous l’espérons », pour le second tour de dimanche car ils ont démontré par leur compétence et leur expérience qu’ils étaient capables d’élever le Sud, de Saint-Leu à Sainte-Rose, vers l’excellence.

Travailler ensemble pour arriver au même but : faire gagner le Sud

Patrick Lebreton a donc concrétisé, hier matin, son accord verbal donné avant les Législatives.
« Il est certain qu’un travail a été mené dans le Sud depuis les 20 dernières années, notamment avec Elie Hoarau et aussi André Thien Ah Koon dans les années 80. Mais force est de constater que depuis quelque temps, le Sud n’avance plus ». En effet, selon le maire de Saint-Joseph, les maires actuels, qui appartiennent à la majorité présidentielle, n’ont pas fait le nécessaire pour réduire le déséquilibre Nord-Sud.
C’est dans cette optique que le socialiste rejoint le collectif pour le développement de la microrégion Sud. D’ailleurs, les deux parties l’admettent, « il existe de nombreuses similitudes entre les deux programmes ».
Ces points de convergence ont d’ailleurs encouragé Elie Hoarau, candidat PCR, arrivé en troisième position dans la quatrième circonscription, à se désister au profit de Patrick Lebreton. « L’accord du candidat PS au protocole d’accord me conforte dans ma volonté de me retirer au second tour », explique Elie Hoarau.

Développer le Sud de façon équitable

La stratégie économique du Sud doit s’inscrire dans une logique complémentaire et non concurrentielle. En effet, il ne s’agit pas de faire de Saint-Pierre le pôle d’excellence.
Saint-Pierre pourrait être « la métropole de développement du Sud et on pourrait développer autour des pôles d’activité, notamment au Sud-Ouest avec Saint-Louis, un autre pôle au Tampon dans la zone des Hauts et enfin, dans le Sud sauvage Saint-Joseph », soutient Patrick Lebreton.
Selon le collectif pour le développement du Sud, comme le souligne son protocole d’accord, il doit y avoir une juste répartition des activités dans le Sud.
Par exemple, au niveau de l’éducation, le Tampon doit accueillir les formations supérieures jusqu’à Bac +5, une Fac de médecine pourrait voir le jour à Terre Rouge. D’ailleurs, le protocole d’accord souhaite la création d’un CHU (Centre Hospitalier Universitaire) dans le Sud. Saint-Louis pourrait développer les “éco-métiers” et enfin, Saint-Joseph a la volonté de développer les filières agroalimentaires, l’agrotourisme, etc...
Confiant quant aux élections de dimanche, Patrick Lebreton insiste sur sa volonté de développer le Sud dans sa globalité, de Saint-Leu à Sainte-Rose, contrairement « à mon adversaire qui s’est enfermé dans une optique Saint-pierro-Saint-pierroise ».

Le collectif pour le développement de la microrégion Sud met l’accent sur la nécessité de rassembler tous les élus locaux pour mettre en place un plan global et cohérent pour l’ensemble du Sud. « Il faut savoir dépasser les clivages pour faire avancer durablement notre microrégion et toute La Réunion », conclut Krishna Damour.

Sophie Périabe