Comité de Soutien Jeunes à la candidature d’Huguette Bello

« Son engagement, son écoute, son dynamisme sont véritables »

4 juin 2007

Des jeunes Portois ont constitué un comité de soutien à la candidature d’Huguette Bello et de son suppléant Michel Séraphine dans la 2ème circonscription. Ils se sont rassemblés samedi pour expliquer les raisons de leur plébiscite et encourager les jeunes des autres communes à se fédérer pour soutenir la députée sortante, celle qui n’a pas attendu les élections pour porter la voix et les projets de la jeunesse, celle qui les encourage à imposer leurs revendications.

Comme le souligne en substance Monica Govindin, nombreux sont les élus qui prétendent agir en faveur de la jeunesse mais qui dans les faits restent sourds à leurs problèmes, inaccessibles quant il s’agit de recevoir un jeune pour l’aider à dépasser ses difficultés, porter son projet, être cette béquille qui va lui permettre de se tenir debout pour aller de l’avant.

«  On peut lui faire confiance  »

Huguette Bello n’a quant à elle pas attendu d’être députée pour agir sur le terrain, s’engager auprès de la population, se montrer à l’écoute des problèmes de chacun, proposer son soutien puis défendre la cause des Réunionnaises et des Réunionnais jusque sur les bancs de l’Assemblée nationale, avec une justesse et une éloquence qui ne peut que servir l’image de la classe politique locale. « Malgré 5 ans de politique de casse sociale, le gouvernement a été réélu, souligne la jeune conseillère générale. Il nous faut donc des députés capables de soutenir la jeunesse mais aussi la population réunionnaise dans son ensemble. » Pour Olivier, la députée sortante est la mieux placée pour relever ce défi. Selon lui, « certains des thèmes qu’elle aborde dans son programme nous concernent, nous la jeunesse, au plus profond. » Il retient, entre autres, les thèmes de l’éducation et de la culture pour argumenter son propos. « Apprendre à lire, à écrire, kisoi an fransé ou an kréol, c’est faire du jeune un acteur, lui permettre de faire des choix pour son avenir. La lutte contre l’illettrisme est donc effectivement très importante, mais il y a aussi encore des efforts à faire en matière de rattrapage structurel, au niveau de l’apprentissage et de la prise en compte du créole à l’école. Je n’ai pas trouvé chez d’autres candidats, ces thèmes abordés aussi ardemment que chez Huguette Bello qui parle de l’accès à l’éducation, le plus loin possible, jusqu’à l’emploi. Il reste encore beaucoup de chose à consolider et à adapter dans le domaine de l’éducation et l’on peut lui faire confiance pour ça. » Précisant qu’il est né et a grandi au Port, Olivier veut également insister sur l’importance de la culture. « La mizik, lo shan, la dans, la été lé promié zoutiy d’expressions et de revendications qui ont participé à la construction de l’identité. On souhaite qu’ils soient plus développés. La culture, le patrimoine sont des repères importants sur lesquels s’appuient les jeunes pour avancer. Les remises en question sont nombreuses chez les jeunes et la culture est un socle important pour savoir qui l’on est et pour faire des choix. C’est aussi un rayonnement à l’échelle internationale. I fo pa nou la pèr valoriz aèl, kontinié dévlop aèl, mont nout gayar pou alé pli loin. Huguette Bello défend tout ça : l’aspect formation, les échanges avec les pays de la zone, la création de lieux de répétitions et d’expressions... tou sa nou rotrouv dan son program. »

«  Voilà enfin quelqu’un qui pense aux jeunes  »

Anisa, élève de terminale, s’appuie sur sa propre expérience pour justifier son soutien à la candidate. Pour passer son baccalauréat, elle a bénéficié d’une bourse. Elle a échoué et a perdu les aides pour se représenter à l’examen. « Déza lé dir pou in famiy na troi zanfan, alor imazine kan na sink... Pour réussir, c’est impossible. Après le Bac, on a le choix entre l’Université et le BTS. La majorité des jeunes que je connais vont en BTS car ils disent que l’Université est trop chère pour eux, que c’est impossible de trouver un appartement. » Parce qu’Huguette Bello soulève toutes ces problématiques dans son programme, Anisa estime que « voilà enfin quelqu’un qui pense aux jeunes, à les aider. Quelqu’un qui nous propose souvent de discuter. Les autres candidats disent qu’ils vont faire pour les jeunes, mais sans eux. Allez les voir pour leur demander de l’aide, la porte sera fermée. Huguette Bello est une femme d’action, son programme reflète selon moi cette vraie envie d’aider les jeunes dans la construction de leur avenir. » Assis à côté d’Anisa, l’incontournable Expédito, champion de boxe anglaise, thaïlandaise à l’échelle nationale, européenne... un palmarès impressionnant qui le porte au sommet des podiums depuis plus de 5 ans aborde quant à lui les difficultés auxquels sont confrontés les sportifs professionnels, entre le manque de reconnaissance et celui de moyens. « I mank anou d’sal, d’matérièl pou pratik nout sport. Koman ou vé nir profésionèl kank ou na mèm poin in sak d’frap ?, interroge le jeune homme. Dopi sink an moin lé shanpion, soman i fo batay pou alé lékstérièr rant lo biyé, lo logman, lo manzé. Nou vé bien avansé soman i fo donn anou lé moiyèn. » Dans son programme, la députée aborde justement la question du financement des licences et de la reconnaissance des sportifs professionnels qui à La Réunion doivent bénéficier selon elle des mêmes avantages qu’en métropole, des moyens leur permettant de mettre à profit leur compétence et leur talent.

Huguette Bello, loin d’être indifférente aux problèmes des jeunes, s’en empare. Pour lui permettre de poursuivre son action politique, le Comité de Soutien Jeunes appelle le plus grand nombre, au Port et dans les autres communes de la circonscription, à lui accorder leurs voix lors des scrutins des 10 et 17 juin prochains. Mais bien au-delà, il invite les jeunes à se faire entendre. « Il faut laisser sa timidité de côté, aller voir la députée pour faire part de ses problèmes, de ses projets car elle est là pour apporter une aide concrète, invite Monica Govindin. Son engagement, son écoute, son dynamisme sont véritables. »

Stéphanie Longeras


- Huguette Bello invite les jeunes à s’engager

« 
Je souhaite très fort que vous soyez la relève  »

Huguette Bello et son suppléant Michel Séraphine ont été très attentifs aux différentes interventions. Ils ont unanimement salué cette initiative et la députée a vivement souhaité qu’au delà des entretiens individuels qu’elle accorde, ce type de rassemblement et d’échange s’inscrive dans la durée pour regrouper les demandes, agir ensemble.

«  La jeunesse a toute sa place dans la bataille ... »

Elle a rappelé que comme hier, aujourd’hui et demain, sa porte restée ouverte. « Je suis disponible pour aider et accompagner les démarches », « prête à m’adresser à qui de droit lorsque cela sera nécessaire. » « Il y a une voix à porter, des revendications à porter, je continuerai mais plus encore, c’est ensemble que nous y arriverons (...) Je souhaite très fort que vous soyez la relève (au sens noble du terme), que vous vous engagiez à La Réunion. 56% des jeunes Réunionnais sont au chômage, c’est insupportable. Nous avons des jeunes formés, nous avons des talents, des compétences (...) Nous sommes des militants de la justice pour que les Réunionnais soient debout. » Michel Séraphine se référant aux combats passés auxquels ont participé la jeunesse réunionnaise, en 1936 lorsque le mouvement du Front Populaire a été porté très haut ici par la population, au moment de la départementalisation, en 1971 pour reconquérir la municipalité du Port..., soutient également qu’aujourd’hui encore « la jeunesse a toute sa place dans la bataille des législatives. Je pense que l’heure est à la mobilisation, au rassemblement pour les élections et au-delà. C’est une chance d’avoir Huguette Bello comme porte-parole. Elle est porteuse d’espoir. Bien avant d’être la première députée de La Réunion, avec son mouvement de femmes, elle était à nos cotés. Une atteinte à la dignité des Réunionnais : elle était là dans les docks pour parler du respect qui leur est dû. C’est une femme de tous les combats. »



Témoignages

Pourquoi soutenir la candidature d’Huguette Bello ?

• Firose, 30 ans

«  J’ai confiance en elle, en sa franchise  »

Si je la soutiens c’est parce que je connais son dynamisme, l’énergie qu’elle met dans toutes ses actions. Pour moi, c’est une femme-courage. Je ne vois personne d’autre qu’elle capable de vraiment représenter la jeunesse. Elle est ouverte, accessible et c’est ce qu’on est en droit d’attendre d’un élu, qu’il garde le contact avec la population mais malheureusement une fois à leur poste, ils partent et on ne les voit plus. Avec elle, on est informé. J’ai confiance en elle, en sa franchise. Kom di kréol, nou koné li va pa roul anou kari sou d’ri.

• Henri, 46 ans

«  Ek él i giny kozé  »

Sé él i propoz nir oir aél é sa lé rar akoz marmay i pé zamé rankont bann zéli. Kan lé zèn na d’zinisiativ, sé pou zot. Huguette Bello i propoz azot osi prann résponsabilité koma zot i koné koman la politik i tourn épi zot i pé fè konét. Mi oi sa kom in travay linstriksion sivik ousa tout i apran, i partaz lo problèm, koma bann zèn i sant pa zot a lékar la politik.

• Christine 27 ans

« 
C’est grâce à elle si j’ai pu passer mon diplôme  »

Elle s’occupe vraiment des jeunes contrairement aux autres. J’avais un problème avec l’école, j’ai été la voir, elle m’a beaucoup aidé, soutenu, accompagné dans mes démarches. C’est grâce à elle si j’ai pu passer mon diplôme.

Propos recueillis par SL


An plis ke sa

Quelques extraits des réactions d’Huguette Bello à l’intervention des jeunes

• «  L’histoire des luttes n’est pas encore écrite  »
Concernant les remarques d’Olivier sur l’importance de la culture, du patrimoine et de la langue créole, la députée souligne qu’il a toujours été de la préoccupation du PCR de faire « un suivi permanent de ce qui a été étouffé ». Rappelons que c’est aux cotés de Claude et d’Elie Hoarau qu’en 1997, elle s’est engagée pour défendre à l’Assemblée nationale l’extension à La Réunion et dans les DOM de la loi Deixonne en faveur de l’enseignement de la langue créole à l’école mais aussi (on l’oublie souvent), de la culture et de la civilisation. Le combat doit continuer pour défendre et préserver le patrimoine immatériel que constitue la mémoire des gramoun, le patrimoine naturel, musical, industriel, les bâtiments... « tout ça est fragile, souligne Huguette Bello. Nous avons besoin d’avoir ces traces pour continuer à nourrir le présent et favoriser la retransmission avec les jeunes. L’histoire est écrite dans un seul sens, l’autre, celle des luttes n’est pas encore écrite. »

• « 
Des Jackson Richardson, y’en a plein !  »
« Moringue, photo, théâtre, écriture..., notre environnement est favorable à l’émulation, aux échanges avec l’extérieur, mais les jeunes n’y ont pas accès. C’est pourquoi nous encourageons la création d’un fonds de soutien spécifique pour aider les artistes et les créateurs. Nou lé kapab fèr, nou lé formidab, mé i di pa asé. » Elle estime nécessaire de défendre également l’enseignement des Arts à l’école. Dans le même esprit, Huguette Bello soutient, en réaction au témoignage d’Expédito que « l’on devrait avoir la même considération pour tous les champions. Il faut soulever ensemble la couverture de plomb qui pèse sur l’espace médiatique, seule je n’y arriverai pas (...) Il faut célébrer le haut niveau, le susciter, l’encourager. Des Jackson Richardson, y’en a plein ! »

• Visa : « 
c’est honteux pour nous  »
Favoriser le co-développement avec les pays voisins n’est pas un mot pour la députée sortante qui soutient que le désenclavement aérien est un chantier d’importance. S’agissant justement des freins pour obtenir un visa, elle estime que « quand des ministres malgaches arrivent à La Réunion, le mauvais comportement de la police des frontières est honteux pour nous. »

• « 
L’éducation n’est pas une marchandise  »
L’Université accueille à peu près 12% de fils d’ouvriers mais « à quel prix ?, interroge Huguette Bello. Quand ils redoublent, ils perdent leur bourse et n’ont plus les moyens de continuer leurs études. Dans ce cas, on dit qu’ils n’ont pas suivi la bonne filière, les riches oui. Je crains qu’avec ce gouvernement, les coupes sombres dans le budget, la franchise santé, le traitement des érémistes, on va trancher, couper, hacher. La suppression de la carte scolaire correspond à l’école de l’argent, mais l’éducation n’est pas une marchandise. L’allocation de rentrée scolaire devait être doublée, ce ne sera certainement pas le cas, elle sera peut-être même rasée. On arrive à la fin de l’année, et je connais certains jeunes qui n’ont même pas encore perçu leur bourse au mérite... Tout le monde à La Réunion n’a pas de fortune personnelle. Quand les parents, comme les miens avec moi, disent à leur enfant d’aller à l’école, de s’instruire, de gagner un diplôme c’est pour qu’il soit un homme libre, qu’il acquiert son autonomie. »

• Un combat pour toute La Réunion

Le combat politique qu’Huguette Bello souhaite continuer pour faire entendre la voix de la jeunesse et de l’ensemble de la population réunionnaise auprès du gouvernement ne s’arrête bien sur pas aux frontières du Port mais il est « pour tout l’Ouest pour qu’il soit le bastion de progressistes qui luttent pour toute La Réunion. »

S. L.


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