Mélenchon venu préparer le congrès du PS

Sortir de la crispation sectaire et s’unir

28 octobre 2005

Sénateur de l’Essonne, ancien ministre à l’Enseignement professionnel entre 2000 et 2002, Jean-Luc Mélenchon est au Parti socialiste depuis 28 ans, membre du Bureau national depuis une dizaine d’années. Son premier passage à La Réunion fut en tant que ministre. Cette nouvelle venue est liée au congrès du parti.

Habité par la conviction que pour l’élection présidentielle, le candidat socialiste capable de rassembler la gauche "c’est Laurent Fabius", Jean-Luc Mélenchon souhaite aussi que la réflexion se poursuive avec tous pour une véritable transformation sociale : "Peut-on faire autre chose que ce qu’exige la mondialisation libérale ?". À son grand dépit, au sein des forces socialistes européennes, beaucoup pensent que non.

Atmosphère électrique

À la question de savoir si le PS peut se rassembler pour 2007, il répond qu’il restera très difficile de marier les différentes approches idéologiques et espère que le congrès permettra un véritable dialogue et ne se cantonnera pas à affirmer que la Direction du parti a toujours raison.
Pour lui, il est évident qu’à La Réunion comme en France, "le Parti socialiste va mal" et il se l’explique très bien : "le PS a été attentif aux classes moyennes supérieures" et cette mauvaise ligne le coupe de la base. "Au référendum, le parti a voté 60% pour le “non”, 40% pour le “oui”, soit exactement l’inverse que l’électorat". Regrettant les querelles de personnes, il déplore que ces résultats, au lieu de susciter une réflexion, ont conduit à "une crispation sectaire alors que les socialistes du “non” forment un trait d’union". Ainsi relève-t-il l’attitude fermée de François Hollande ou les propos de Jack Lang, les qualifiants de "démagogues et populistes". D’autres voient encore dans le “non” un signe de peur sociale voire de "rémanence nationale", que Mélenchon conteste.

Constitution et présidentielle

Pour lui, "la Constitution européenne s’est invitée dans l’élection présidentielle française, la ratification finale aurait lieu au cours du deuxième semestre 2007", c’est pourquoi le candidat à la présidence devra se positionner entre “oui” et “non”. Et pour cela, il faut quelqu’un de crédible et non pas "un petit gestionnaire qui va chercher ses ordres à Bruxelles pour exécuter le programme politique du libéralisme". Cela est d’autant plus important que l’identité française porte une grande attention à l’intérêt général. Une chose encore est certaine, la victoire se construit dans l’unité : "Ce qui s’impose c’est la règle de l’union, malheur à qui, pour cause de volonté identitaire trop grande, met la gauche en danger".
Après une réunion du bureau politique de la fédération du Parti socialiste avant-hier soir, Jean-Luc Mélenchon se demande encore comment Gilbert Annette a pu passer de l’opposition à François Hollande à l’adhésion. Il a tenu hier soir une autre réunion et rencontre aujourd’hui le président du Conseil régional.

Eiffel


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