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Appel de l’Hermitage pour l’abolition de la grande pauvreté
19 décembre 2012, par
Réunies à l’Hermitage les Bains, plusieurs personnes ont échangé et partagé leurs expériences face à la pauvreté. A,l’initiative de la Section communiste de Saint-Paul, plusieurs retraités, personnes sans emploi ou avec un handicap ont dénoncé leurs situations précaires et les difficultés dans lesquelles ils se trouvent quotidiennement. Au nom de la section communiste, Pierre Thiébaut a donné les raisons de la tenue de cette réunion, puis, il a laissé les intéressés s’exprimer .
Madame M. était très amère et a laissé éclaté sa colère. « J’ai 3.000 euros de facture d’eau, alors que je touche 350 euros par mois. Comment je peux faire ? », s’est indignée une Saint-Pauloise. Cette dame n’est pas un cas isolé, bon nombre des personnes présentes ont dénoncé des factures d’eau, de téléphone et d’électricité trop élevées pour ce qu’ils consomment. « Une fois que je paie 50 euros à La Créole, 80 euros à la SEDRE, la facture d’électricité, quelques courses pour mes enfants, il ne me reste plus rien, ni pour manger, ni pour me déplacer ou me soigner. Je ne peux plus rien », a-t-elle ajouté.
395.000 Réunionnais dans la pauvreté
Selon les données de l’INSEE citées par Risham Badroudine, « 395.000 Réunionnais vivent en dessous du seuil de pauvreté et 170.000 touchent moins de 610 euros. Cette situation découle d’une mauvaise politique qui devrait s’aggraver avec les prochaines mesures prises par le gouvernement ». Ce dernier fait référence aux annonces du gouvernement de supprimer la prime COSPAR et le RSTA, mais suite à une série de pétitions et un amendement du Sénateur Paul Vergès, le gouvernement décide de faire marche arrière. L’État maintient la prime COSPAR et le RSTA jusqu’en 2013, cependant, « le gouvernement supprimera tout de même ces aides un jour ou l’autre » ; les conséquences sociales sont incalculables.
Egalement présente, Maryse Dache, Présidente du Comité des chômeurs et des mal-logés du Port (CCMLP), a expliqué qu’à la création de son association, « il y avait quinze personnes, aujourd’hui, nous en avons 50. Nous constatons qu’il y a de plus en plus de jeunes et de femmes qui viennent pour prendre le petit-déjeuner, se doucher et avoir un repas chaud le midi ».
Cette dernière a noté qu’une bonne partie des personnes venant dans son association est sans logis ou « ils n’ont plus d’eau chez eux. Ils ne peuvent plus cuisiner, ni se doucher, alors ils viennent nous voir ». Nous touchons-là au plus profond de l’inhumanité.
Un homme des Hauts de Saint-Paul a expliqué : « C’est la première fois de ma vie que je paie une facture d’eau à 200 euros. Je vis seul, je n’utilise pas autant d’eau que cela, alors pourquoi est-ce que je dois payer aussi cher ? », s’est-t-il demandé. Comme lui, de nombreux Réunionnais, vivant seuls, se retrouvent avec des factures d’eau élevées, à laquelle s’ajoutent les notes d’électricité, de téléphone, de Mutuelle santé « qui ne cessent d’augmenter, on a encore les courses qui sont chères et puis, pour les enfants, il n’y a plus rien », a expliqué une habitante de Saint-Leu.
« On ne vit pas, on survit »
D’autres personnes touchent le RSO (Revenu de Solidarité) qui, comme l’allocation retraite, ne permet pas d’avoir la prime de Noël versée par la CAF. En effet, l’État donne aux plus démunis mais pas à ceux qui touchent le RSO ou la retraite. Par exemple, un Tamponnais a expliqué qu’il touche 423 euros de retraite après avoir travaillé 40 ans dans le bâtiment. « Ce n’est pas une vie, il faut une autre politique », car plus les années avancent et « moins les choses changent ».
Ce dernier a appelé au rassemblement de toutes les personnes vivant dans la précarité ou souhaitant dénoncer les conditions de vie « d’une grande pauvreté » de plus de la moitié des Réunionnais, à travers un Appel. « Il faut sortir du schéma habituel : Vote pour moi, je vais régler tes problèmes. Aujourd’hui, la situation est telle que les gens doivent parler et sortir du silence ».
Une dame de Saint-Leu a expliqué qu’« auparavant, les politiques nous défendaient, mais aujourd’hui, il n’y a plus personne, on est tout seul. C’est pour cette raison que les personnes âgées ne veulent pas parler et restent dans leur coin. On les empêche de parler, alors qu’il le faut. Il faut sortir de la peur ».
Après les témoignages poignants des participants, les débats ont porté sur les actions à entreprendre. Un appel sera lancé aux victimes de la grande pauvreté pour qu’ils se regroupent, s’informent et se battent pour changer leur situation.
Cette réunion du 18 décembre était donc inscrite dans le contexte de l’abolition de l’esclavage pour rappeler que beaucoup de chose reste à faire sur le chemin de la liberté. C’est pourquoi un appel a été lancé, des réunions d’informations seront tenues au cours desquelles des signatures seront recueillies pour être acheminées à l’Etat. L’objectif est d’arracher l’abolition de la grande pauvreté comme nos aînés ont réussi à obtenir l’abolition de l’esclavage, car « la pauvreté est une forme d’esclavage moderne ».
Céline Tabou
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