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L’impasse mène à l’affrontement et à la répression
23 février 2012, par
Depuis le 6 février, c’est la mobilisation pour la baisse des prix du gaz et des carburants. Deux semaines plus tard, rien n’a changé au niveau des prix, mais la situation s’est considérablement aggravée. Didier Robert et le préfet ont cru pouvoir rouler leurs interlocuteurs dans la farine alors que la sortie de crise se situe dans une nouvelle approche, celle du dialogue avec la population en mettant toutes les données sur la table, dans la transparence. Toute autre méthode fondée sur le refus de discuter et la répression ne fera qu’amplifier la crise.
Le 6 février, une opération escargot des transporteurs ponctue le début d’une réunion sur les prix à la Direction de l’environnement. Constatant l’absence de Didier Robert à la table des négociations, les associations de consommateurs et les transporteurs montent d’un cran la mobilisation en perturbant la circulation devant la préfecture.
Finalement, dans l’après-midi est obtenu l’engagement de la baisse du prix de la bouteille de gaz de 7 euros, ainsi qu’une feuille de route pour créer les conditions d’une baisse importante du prix des carburants, la revendication est de -25 centimes pour tous, et pour la mise en place d’un gazole professionnel.
Le 9 février, une réunion décisive doit avoir lieu à la Région mais survient un coup de théâtre, avec la présence surprenante à la Région d’organisations ne figurant pas sur la liste des invités. L’Intersyndicale des transporteurs quitte immédiatement la Région, accusant le Conseil régional d’être un fauteur de trouble ce qui débouchera quelques jours plus tard sur une radicalisation de l’action.
La marche vers la répression
Le 14 février, jour d’une autre réunion à la Direction de l’Environnement, l’Intersyndicale repasse à l’action avec des barrages filtrants dans toute l’île. Les discussions tournent court, Didier Robert tente de diviser le mouvement en promettant une baisse des prix pour les transporteurs et d’autres catégories professionnelles, tout en réaffirmant son impuissance à faire baisser les prix de 25 centimes pour tout le monde. Cette journée d’action voit un renforcement de la solidarité entre les manifestants et la population.
Le 15 février, le préfet estime publiquement que la baisse de 25 centimes pour tous est une revendication irréaliste. Pendant ce temps, les gendarmes commencent à verbaliser les manifestants. En début d’après-midi, en échange de négociations sur la baisse des prix, les barrages sont levés. Aussitôt le préfet profite de cette ouverture pour envoyer des gendarmes occuper la zone industrielle autour de la Société réunionnaise des produits pétroliers (SRPP). Des barrages filtrants sont mis en place par les gendarmes autour des cuves de la société qui détient le monopole du stockage des carburants. Et pour le préfet et Didier Robert, il n’est pas question de négocier une baisse des prix mais d’un débat sur l’énergie…
Cette manœuvre n’a pas tenu une semaine, car se multiplient aussitôt des rassemblements spontanés contre la vie chère.
Lundi, des transporteurs décident de manifester devant la SRPP. Le lendemain, ils reçoivent un soutien massif de la population. Mais le pouvoir et les pétroliers continuent à bloquer la baisse des prix. Mardi, l’exaspération de la population aboutit à des dérapages et la répression entre en jeu.
Deux semaines après le début du mouvement, la situation s’est aggravée. Didier Robert et le représentant de l’État ont cru pouvoir manœuvrer pour ne rien céder, c’est une erreur.
« Que la voie de la négociation soit privilégiée »
Ne rien discuter, faire de la répression, et appeler Paris à l’aide pour que le gouvernement envoie des charters de CRS pour matraquer la population : voilà comment le pouvoir a tenté pendant des décennies de régler des conflits. Mais aujourd’hui, La Réunion est un pays de plus de 800.000 habitants, dans un monde qui n’est plus celui du 20e siècle. Le système en place arrive en bout de course, mais ce sont ces méthodes qui sont employées. Plutôt que ce vieux fond d’une autre époque, d’autres méthodes doivent entrer en jeu.
La démocratie aura beaucoup à gagner dans notre pays si toutes les données sont mises sur la table. Pourquoi les prix ont-ils depuis si longtemps dépassé le seuil de l’intolérable ? Où va tout l’argent siphonné dans les poches des Réunionnais par les compagnies pétrolières ? Pourquoi Didier Robert et le préfet ont-ils adopté une telle attitude face aux demandes de négociations ?
Plus que jamais, « il est urgent que la voie de la négociation soit privilégiée » comme le soulignait mardi Jean-Yves Langenier.
Manuel Marchal
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Messages
23 février 2012, 11:41, par HUGO
Un simple question : Est-ce que le dialogue à changer quel que chose depuis 1848 ? Regardons autour de nous, il n’y a que par l’affrontement qu’on aboutisse à quelque chose...Ceux qui parlent de dialogue doivent vivre dans un autre monde, dansleur petite bulle et ils ne veulent pas que cela change. L’affrontement ne changera pas toutes les choses mais changera au moin ce siècle pour nos enfant et leurs enfants....