Réactions

Suite à la formation du nouveau gouvernement, plusieurs syndicats font part de leur réaction.

21 mai 2007

• Christian Picard, Secrétaire départemental de la FSU

Composition du gouvernement : inquiétude et interrogations

En attendant une analyse plus complète des découpages gouvernementaux, la FSU exprime son inquiétude face à la disparition d’un ministère de la Fonction Publique de plein exercice et son rattachement au ministère du Budget et des Comptes Publics. Cela confirme nos craintes de voir l’accentuation d’une politique que la FSU a souvent dénoncée et qui consiste à privilégier pour les questions de la fonction publique une entrée comptable plutôt qu’une entrée par les besoins. Si c’est le cas ce sont les usagers et les personnels qui risquent d’être fortement pénalisés.

Par ailleurs la séparation de l’ensemble "enseignement supérieur et recherche" de l’éducation nationale pose la question des coordinations et de la cohérence des politiques en ce domaine : la FSU, qui est dans ces deux secteurs l’organisation indiscutablement la plus représentative y sera très attentive. Elle sera également attentive à ce que le rattachement de la jeunesse et des sports au ministère de la santé ne conduise pas à minorer la dimension éducative de ce secteur.

Elle s’interroge sur le devenir de la cohérence des politiques du travail et de l’emploi et entend veiller à ce que la séparation en deux ministères n’aboutisse pas à des disparitions ou à des pertes de compétences.

En tout état de cause, la FSU demande à rencontrer le Premier ministre et à être reçue rapidement par tous les ministres en charge des secteurs où elle est représentative afin d’obtenir les précisions qu’elle souhaite et surtout faire valoir les revendications et les propositions des personnels qu’elle représente.

• Jean Jacques Perrot, Secrétaire académique du Syndicat National Force Ouvrière des Lycées et Collèges

Les revendications sont les mêmes qu’hier

Au moment où le nouveau ministre de l’Education Nationale, X. Darcos, est nommé, le SN-FO-LC tient à rappeler ses préoccupations essentielles.
Attaché à l’indépendance syndicale, le SN-FO-LC n’a pas pour intention de s’inscrire dans la cogestion du ministère, ni dans la co-rédaction des mesures législatives et réglementaires.
Il entend jouer son rôle d’interlocuteur, porteur de la défense des intérêts particuliers des personnels et de leurs revendications.
Les instances paritaires, consultatives et statutaires, doivent jouer tout leur rôle à tous les niveaux.

Le nouveau ministre doit mesurer pleinement le rejet par les enseignants du décret du 12 février 2007 réécrivant les obligations de service des professeurs certifiés, agrégés et PLP et des suppressions de postes prévues pour la rentrée 2007.
La situation de conflit dure depuis l’annonce de ces projets en octobre dernier : seuls l’abrogation du décret contesté et le rétablissement des 5500 postes supprimés d’enseignants, notamment, peuvent la résorber.

Les personnels sont extrêmement inquiets pour leur avenir.
Substituer les règles locales aux règles nationales et à l’égalité républicaine, l’individualisation aux garanties collectives, la polyvalence au respect de la qualification des personnels, remettre en cause le caractère national du baccalauréat, instaurer l’annualisation des obligations de service et la flexibilité ne feraient qu’approfondir la crise.
La transmission des connaissances est la mission de l’école. Les services des enseignants doivent donc rester définis en maxima hebdomadaires d’heures de cours dans leurs disciplines de recrutement comme le prévoient les textes statutaires (décrets de 1950 pour les certifiés et agrégés, de 2000 pour les PLP). Les décharges statutaires supprimées, conduisant à des diminutions de salaire doivent être rétablies.

Nous sommes à quelques semaines d’une rentrée qui s’annonce particulièrement difficile dans les établissements.

Le SN-FO-LC est demandeur de négociations qui permettent d’obtenir le maintien des postes supprimés et de rétablir la situation morale et matérielle des professeurs dans le respect de leur statut national.


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