
La vérité lé tétu ! i pé pa tourn ali lo do kontinyèlman !
4 juillet, parMézami, mon bann dalon, si in zour in listorien i désside rakonte anou bien konm k’i fo listoir La Rényon, mwin lé sirésèrtin li va parl anou (…)
Dans trois jours, la fin d’une prime de 100 euros pour les bas salaires
28 mai 2013, par
Si les 7 députés ne font pas front face au gouvernement pour qu’il revienne sur la décision de supprimer le RSTA vendredi, alors c’est le risque d’une accentuation de la tension sociale. En effet, non seulement le coût de la vie a augmenté depuis la création du RSTA, mais en plus, l’obstination des patrons de la SERMAT est à l’origine de surcoûts dans le transport des marchandises, ce qui contribuera à la hausse des prix.
Voici plus de quatre ans, en novembre 2008, un mouvement social avait démarré à La Réunion. La revendication était une baisse des prix des carburants de 20 centimes pour tous. Des transporteurs sont alors entrés en jeu. Ils bloquèrent la Région avec la compréhension du préfet de l’époque. Si la baisse fut de 10 centimes pour tout le monde, ces transporteurs ont obtenu une subvention de 2,5 millions d’euros de la Région, somme quasiment accaparée par quelques entreprises. La manœuvre n’avait pas réussi à contenir le mouvement sur les prix des carburants, puisqu’il a essaimé aux Antilles et en Guyane, et l’État dut passer seul à la caisse.
Mais là bas, la revendication s’est élargie à tous les secteurs : l’emploi, le logement, l’éducation notamment. C’était la création du LKP et les 45 jours de grève générale en Guadeloupe, puis le retour de ce mouvement vers La Réunion avec le COSPAR. Les manifestations ont permis d’arracher des avancées pour combattre la vie chère en utilisant deux leviers : la baisse des prix et la hausse des revenus. Entre mars et mai 2009 à La Réunion, les négociations ont abouti à des accords régionaux. Des mesures sont alors appliquées, voici les plus connues : la liste COSPAR, le RSTA et le bonus COSPAR.
50.000 demandeurs d’emploi en plus
Quatre ans plus tard, la situation ne s’est pas améliorée. C’est ce que démontrent les chiffres de l’emploi et des prix.
En avril 2009, La Réunion comptait 114.000 demandeurs d’emploi, 163.460 en mars dernier. C’est quasiment 50.000 de plus en quatre ans.
Selon l’INSEE, entre avril 2009 et avril 2012, l’indice des prix a augmenté de 6,5%, dont 10% dans l’alimentation, et cela malgré la liste de prix.
Le RSTA, 100 euros, et le bonus COSPAR, 50 euros, n’ont pas connu la même progression. Le RSTA est une prime plafonnée à 100 euros versée par l’État. Son objectif est de faire face à la vie chère. À la différence de la prime de vie chère payée aux fonctionnaires, le RSTA n’augmente pas en fonction de la hausse du salaire. La logique aurait donc voulu que, conformément à sa politique salariale vis à vis de ses agents, le gouvernement revalorise le RSTA pour maintenir le pouvoir d’achat de cette prime. Mais il n’en est rien. Sa décision, c’est la suppression du RSTA pour vendredi.
Pour des dizaines de milliers de Réunionnais, la paie du mois de juin sera donc inférieure de 100 euros à celle de mai. Cette perte intervient sans doute au moment le plus difficile.
Le dernier indice des prix de l’INSEE a annoncé une augmentation annuelle des prix de 2,1%, c’était déjà beaucoup mais c’était avant la grève au port. L’obstination du patronat dans ce conflit a fait empêcher le fonctionnement normal de l’économie réunionnaise pendant 19 jours. Des containers ont été déchargés dans d’autres ports, en attendant la fin de la grève. De nouveaux transbordements seront nécessaires, ce qui entrainera un surcoût. Des médias ont rapidement estimé l’impact : plusieurs dizaines de millions d’euros.
L’État augmentera sa part dans le financement du chômage partiel. Les commerçants et la grande distribution vont vouloir garder leurs marges. Ils vont donc augmenter leur prix. Il faut donc s’attendre à une envolée, juste quand le RSTA est supprimé.
Trois jours pour agir
Ces quelques données sont connues, elles justifient à elles seules le maintien du RSTA. Et pourtant, le gouvernement maintient sa suppression pour vendredi. Il reste donc trois jours pour agir. Le silence des députés est inquiétant. Ils ont pourtant la capacité de s’organiser pour peser sur la décision du gouvernement.
Par exemple, il est facile d’imaginer l’impact que pourrait avoir la menace d’une démission collective des 7 députés de La Réunion en cas de suppression du RSTA. Toute l’opinion en France serait alertée, avec un effet sur le gouvernement.
Dans 72 heures, les Réunionnais seront fixés. Ils sauront si les travailleurs le moins bien payés perdront ou pas 100 euros sur leur salaire. En pleine hausse des prix, une telle baisse de revenu ne sera pas sans conséquence sur la tension sociale. Pourquoi le gouvernement décide-t-il d’aggraver la situation de la population en pleine crise ?
M.M.
La baisse et le blocage des prix, c’est possible En Nouvelle Calédonie, pour traiter un problème de vie chère, des décisions ont été prises. C’est tout d’abord une baisse de prix immédiate de 10% sur 500 produits. C’est également un gel des prix jusqu’au 31 décembre 2014. Pourquoi de telles décisions ne sont-elles pas appliquées à La Réunion ? |
Que restera-t-il du panier Lurel ? Depuis le lancement du bouclier qualité-prix, une campagne de communication a eu lieu pour vanter le gain de pouvoir d’achat auprès de la grande distribution. Il est d’environ 45 euros. Mais ces 45 euros vont être balayés vendredi par la suppression du RSTA. Ce sont en effet 100 euros qui seront enlevés de la paie des travailleurs. Cela s’ajoutera aux conséquences l’intransigeance patronale à la SERMAT. Que restera-t-il alors du panier Lurel ? |
Mézami, mon bann dalon, si in zour in listorien i désside rakonte anou bien konm k’i fo listoir La Rényon, mwin lé sirésèrtin li va parl anou (…)
Au 1er juin, les chiffres du ministère de la Justice ont établi à 84 447 personnes détenues pour 62 566 places. La surpopulation carcérale (…)
Vingt ans après la loi Handicap et au terme de six mois de mission, les rapporteurs Audrey Bélim, (Socialiste, Écologiste et Républicain – La (…)
L’État poursuit les versements d’indemnisations des aides en faveurs des exploitations agricoles sinistrées par le cyclone Garance et la (…)
Pierre Moscovici, président de la Cour des comptes a assuré que “ceux qui peuvent plus doivent contribuer davantage”, car “nos finances publiques (…)
Les discussions sur l’avenir institutionnel de la Nouvelle-Calédonie, menées sous l’égide du président, sont entrées dans le vif du sujet, le 3 (…)
Les cours du pétrole ont connu une nette hausse à partir de la deuxième quinzaine du mois de juin, portés par l’extrême tension au Moyen-Orient et (…)
La Réunion fait partie des régions françaises les plus touchées par les conséquences sanitaires, sociales et judiciaires de la consommation (…)
1993- La disparition de Lucet Langenier. Elle a été brutale, prématurée et a frappé douloureusement non seulement sa famille mais aussi ses (…)
Sur proposition de Gérard COTELLON, directeur général de l’ARS La Réunion, Patrice LATRON, préfet de La Réunion, a décidé le retour au niveau 2 du (…)
C’est dans une ambiance chaleureuse avec un état d’esprit fraternel que les délégués de la Section PCR de Sainte-Suzanne se sont réunis en (…)
La section PCR du Port apprend avec une profonde tristesse le décès de Nadia PAYET, ancienne déléguée syndicale CGTR. Militante engagée et (…)