
Mal-do-mèr dann sarèt
28 juin, parLo zour la pokor kléré, Zan-Lik, Mariz é sirtou Tikok la fine lévé, mèt azot paré. Madanm Biganbé i tir zot manzé-sofé, i donn azot, zot i manz. (…)
Débat parlementaire sur la vie chère outre-mer
9 octobre 2012, par
Aujourd’hui, c’est le débat à l’Assemblée nationale sur les moyens à mettre en œuvre pour lutter contre la vie chère. La question des revenus ne pourra pas être éludée. Les députés de La Réunion vont-ils être les complices d’une conspiration du silence pour maintenir l’ordre inégal actuel qui abandonne la moitié de la population et les jeunes, ou alors déposeront-ils un amendement demandant la majoration de 35% de tous les revenus ?
Après les sénateurs, c’est au tour des députés de débattre du projet de loi de régulation économique outre-mer. Ce texte est présenté par le gouvernement. Il est son premier grand rendez-vous avec l’Outre-mer, et le débat est donc très attendu. L’objectif de la loi est en effet des mesures pour lutter contre la vie chère.
Personne ne peut remettre en cause la réalité des prix trop chers. Le gouvernement reconnaît l’existence d’un coût de la vie supérieur. Il verse à ses agents une prime de vie chère de 35%.
Quand l’État décide qu’une partie de la population a les moyens d’acheter la vie chère, il crée une discrimination avec toutes les autres catégories qui ne bénéficient pas du même soutien des pouvoirs publics : c’est l’apartheid social.
Une inégalité scandaleuse
Dans notre île, la moitié de la population vit en dessous du seuil de pauvreté. Cela veut dire que la moitié des Réunionnais doivent se débrouiller pour survivre avec des revenus faibles alors que les prix sont plus élevés.
Les 7 députés de La Réunion le savent. Ils sont tous maires ou membres d’une majorité municipale, ils connaissent donc la situation dramatique, avec une population toujours plus nombreuse à solliciter l’aide des communes.
Ils sont parfaitement au courant que les salaires de leurs concitoyens ne sont pas suffisants pour faire face.
La question des revenus ne pourra pas être éludée. Les députés disposent de leviers pour agir, car à La Réunion, la plupart des salaires et des pensions dépendent de décisions de Paris.
C’est tout d’abord le cas des minima sociaux, fixés à Paris en fonction de l’évolution des prix en France. C’est aussi le SMIC, et par conséquent tous les salaires calculés en fonction de cet étalon, le résultat d’un calcul prenant en compte notamment l’inflation en France. Il est le même à La Réunion qu’en France, alors que les prix sont plus élevés dans notre île.
Le niveau des retraites est aussi le même qu’en France.
La seule exception à cet alignement, ce sont les traitements des fonctionnaires titulaires : ils ont une prime dite de vie chère de 35%, décidée par l’État.
Responsable de la fixation du SMIC, des minima sociaux, des retraites et des salaires des fonctionnaires, c’est bien l’État qui est à l’origine de cet apartheid social. Crée par la loi, cette inégalité peut être réparée par le même moyen. Et La Réunion a 7 députés.
Des progressistes pour ou contre l’égalité ?
Les députés de La Réunion ont annoncé le dépôt d’amendements. Les 7 représentants de notre île à l’Assemblée nationale disent appartenir à la majorité. Ils sont donc par conséquent des progressistes.
Mais quel progressiste peut tolérer qu’une partie de la population ait les moyens de faire face à la vie chère tandis que toutes les autres en sont privées ?
Selon le principe d’égalité, ces députés vont-ils déposer un amendement pour inscrire dans la loi la majoration de tous les revenus de 35%, ou vont-ils ne rien faire et laisser se perpétuer une situation d’apartheid social ?
Aujourd’hui à l’Assemblée nationale, personne ne pourra échapper à ses responsabilités.
Manuel Marchal
Statu quo ou changement ? Avant le débat à l’Assemblée nationale, le texte a fait l’objet d’un débat puis d’une adoption par le Sénat. À cette occasion, le sénateur Paul Vergès avait insisté sur la nécessite de ne pas dissocier politique des prix et des revenus. Il était revenu sur les bases de l’inégalité. Et pour rompre avec ces injustices qui rejettent la moitié de la population dans la grande pauvreté, Paul Vergès avait appelé à remettre en cause l’inégalité de traitement. Aujourd’hui, c’est au tour des députés de faire face à leurs responsabilités. Veut-on remettre en cause les bases de l’inégalité ou s’accommoder du système actuel ? Les Réunionnais qui vivent dans la pauvreté vont voir s’ils sont abandonnés ou pas par les 7 députés. Ces élus seront-ils les complices d’une conspiration du silence pour maintenir l’ordre inégal actuel ou auront-ils la volonté de lutter réellement contre les injustices ? |
« À la tête du client » : L’anarchie dans la fonction publique territoriale L’édito du journal de l’île publié dans son édition du 6 octobre sous le titre « A la tête du client » est une confirmation des incohérences du système actuel : l’article identifie dans la fonction publique territoriale à La Réunion 35.000 agents, dont 10.000 agents bénéficiant de la sur-rémunération, 18.000 agents intégrés mais ne bénéficiant pas de la sur-rémunération, 7.000 étant des contrats aidés. Cette simple énumération est la démonstration éclatante des effets pervers du système actuel et des injustices qu’il génère : comment accepter que parmi les employés d’une même fonction publique dans un département, d’un côté certains bénéficient de traitements majorés et, de l’autre, les deux tiers ne peuvent être titularisés, les communes étant dans l’incapacité budgétaire de leur accorder des traitements majorés. Force est de constater l’existence d’une fonction publique territoriale à plusieurs vitesses à La Réunion. Tout le monde connaît cette situation, et en particulier les député-e-s maires ou député-e-s siégeant dans des conseils municipaux à La Réunion. Toutes et tous connaissent les raisons de cette anarchie : le système de rémunération en vigueur. Lors du débat sur la vie chère, vont-ils évoquer le sort des milliers d’employés communaux ou vont-ils faire l’autruche sur ce problème essentiel ? Réponse lors des débats à l’Assemblée nationale aujourd’hui. A.P. |
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