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« L’économie productive est moins représentée qu’en moyenne nationale », souligne une étude de l’INSEE
11 septembre 2020, par
Une étude de l’INSEE apporte des éléments confirmant l’analyse de déséquilibres profonds à La Réunion, sur les plans social et territorial. Le sous-développement de l’économie productive est mis en évidence par une situation de « sous représentation » tandis que l’INSEE note une « surreprésentation de l’emploi dans l’administration publique ». Le Nord concentre une part importante de ces emplois publics. Cela signifie que la région du pays la plus dynamique en termes d’emploi est aussi celle qui bénéficie le plus de transferts publics. C’est un indice de la déconnexion qui existe entre La Réunion et l’économie réelle.
Une étude de l’INSEE publiée hier souligne que « les quatre zones de l’île ont pour spécificité une surreprésentation de l’emploi dans l’administration publique, l’enseignement, la santé et l’action sociale. A contrario, l’industrie et plus largement l’économie productive est moins représentée qu’en moyenne nationale ». Ce n’est pas étonnant : compte-tenu du taux de chômage hors norme de La Réunion, la fonction publique occupe une part plus importante de la population active. Or, les emplois de ces administrations publiques se concentrent particulièrement dans une région : le Nord.
Ceci traduit un sous-développement économique et un déséquilibre de l’aménagement du territoire concentrant l’administration et les directions à Saint-Denis. C’est un héritage de la période où Saint-Denis devait être la vitrine d’une France rayonnant dans l’Afrique australe. C’est pourquoi le pouvoir parisien a fait déplacer l’aéroport de la plaine de la pointe des Galets pour l’implanter à la place de fertiles terres à cannes de Gillot, et doté la capitale d’équipements important. La Région Réunion continue cette politique, avec le chantier de la route en mer qui concerne en particulier Saint-Denis.
Depuis le déplacement de la capitale de Saint-Paul à Saint-Denis, l’aménagement du territoire de La Réunion s’est poursuivi dans le prolongement de cette décision prise par un gouverneur de Bourbon. Il aboutit à la situation actuelle : le port de commerce et la zone capitale-aéroport sont reliées par une route de 12 kilomètres construite au pied d’une falaise en bord de mer impossible à sécuriser totalement. La dépendance de toute l’activité d’un pays à la bonne circulation sur un axe aussi vulnérable traduit véritablement une déconnexion entre le monde économique réel et des décisions stratégiques prises à La Réunion.
Un des enseignements de la crise COVID a été le développement du télétravail et de la recherche de solutions de proximité pour des achats habituellement effectués dans la grande distribution. Malgré le contexte d’aggravation de la crise sanitaire, la décision de retour rapide à la normale pour l’économie a freiné une dynamique. Cela n’a sans doute pas permis à la population de s’imprégner d’un autre mode de production et de consommation, puisque les grandes surfaces sont ouvertes.
Or, dans la plupart des cas, ces grandes surfaces sont des filiales de groupes extérieurs. Les bénéfices de ces commerces doivent beaucoup à l’argent des transferts publics, qui sous forme de salaire ou de prestation sociale, est dépensé en partie dans ces centres commerciaux. Ainsi, de l’argent public transféré par la France à La Réunion est recyclé en bénéfices privés pour des entreprises dominées par des capitaux français. Aussi n’est-il pas étonnant de constater que le Nord de La Réunion abrite d’ores et déjà une impressionnante concentration d’hypermarchés, série en cours. C’est en effet dans le Nord que se concentrent les emplois publics, et donc les clients les plus solvables de La Réunion, avec un pouvoir d’achat supérieur à celui des fonctionnaires de France. Pas étonnant dans ces conditions que La Réunion soit un véritable Eldorado pour les groupes de la grande distribution, surtout si notre île peut servir de marche pied pour se déployer dans l’Afrique australe. C’est ce que rappelle le rachat de Vindemia par le Groupe Bernard Hayot, ce qui permet à ce dernier d’être d’emblée un des premiers acteurs de ce secteur à Madagascar via Score, Jumbo Score et Supermaki.
Voilà pourquoi le néocolonialisme est indissociable de l’économie de comptoir. Et au 21e siècle, La Réunion reste toujours sous ce régime d’économie de comptoir, en témoigne la faiblesse de ses échanges commerciaux avec ses plus proches voisins, au détriment de l’Europe, distante de plus de 10.000 kilomètres, mais qui fournit plus de 70 % des importations.
M.M.
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