
Une nouvelle prison au Port : une hérésie !
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Koud’kongn de Raymond Mollard
12 mars 2007
J’écris ces lignes quelques heures avant que le pensionnaire de l’Elysée n’apparaisse sur les étranges lucarnes pour confirmer qu’il jette l’éponge. Un non-événement qui ne produira sans doute qu’un simple “pschittt” dans le concert symphonique de la campagne actuelle. Mais puisqu’ il aura été le seul homme politique de droite pour qui, pleinement libre et totalement contraint, j’ai dû un jour me résoudre à voter, qu’il me permette de consacrer quelques mots à l’exigu héritage qu’il s’apprête à léguer à notre mémoire collective .
Entré dans l’arène politique, il y a plus de 50 ans, il aura borné son rôle de matador à taper - sans toujours bien distinguer entre les deux - sur le cul des vaches et celui des Juppettes, tout en portant, sans merci, l’estocade à ceux des veaux de son troupeau qui auront osé, dans la course folle de leurs ambitions, lui laisser voir qu’ils le talonnaient : Carignon, Noir, Seguin, Léotard et bien d’autres ne s’en sont jamais relevés. Le ruminant Ballamou lui-même s’y est retrouvé “banderillé” en plein cœur de Sa Très Haute Suffisance. Quant au roué Pasqua, il n’a échappé à l’équarrissage qu’en allant s’agripper, au fond d’une poubelle, au titre de Sénateur que le Maître a fini par lui jeter comme un os à un chien mourant. Sarkozy, seul, en est (pour l’instant) réchappé, et non sans mal : peut-être est-ce à cet exploit que tient l’essentiel de sa crédibilité politique ?...
Diaboliquement efficace dans la défense de son pré carré, de son clan, de ses foultitudes d’affidés, de protégés, de stipendiés, de pistonnés, de promotionnés à tous les niveaux de la machine administrative, diplomatique, économique, financière, Chirac, a contrario, ne laissera dans l’Histoire pas la moindre trace d’authenticité politique, de puissance visionnaire, d’aptitude à modeler l’avenir du pays, à tracer la route, à guider la Nation. Son panache blanc n’aura guère désigné au peuple français que la mousse abondante et toujours recommencée de sa chère bière mexicaine. Franz-Olivier Giesbert a fort justement procédé de visu à ce constat : « Tout, dans sa vie, est rythmé par le même cycle : ingestion, digestion, rejet. Il ne garde rien, même pas ses amis ».
Ainsi, les générations futures apprendront sans doute dans leurs manuels d’Histoire ce que furent De Gaulle et la “grandeur”, elles entendront probablement parler des “Trente glorieuses” activées sous Pompidou, ou de la “Génération Mitterrand” combattant les euromissiles et acceptant l’Europe de Maastricht. Mais de Chirac et du chiraquisme, tout est d’ores et déjà ciselé dans la cruelle formule de Jean-François Kahn : « Personne ne sait où il est : lui non plus ».
Je n’oublierai, pour ma part, jamais ce jour où, Premier ministre de cohabitation sous Mitterrand, il frétillait face aux caméras parce que le Président, venu à Kourou assister au lancement d’une fusée Ariane, en était reparti bredouille suite à l’échec du tir : « Décidément, cet homme rate et fait rater tout ce à quoi il s’intéresse », ironisait-il. Et d’ajouter finement : « Je ne l’en rends certes pas responsable, croyez-le, mais je le constate, et les Français avec moi ». Même 20 ans après, ce souvenir reste pour moi particulièrement roboratif : qu’une baudruche politique de ce calibre, qu’un improbable affairiste de cet acabit, qu’un ectoplasme historique aussi dégoulinant d’autosatisfaction et d’impuissance ait pu se permettre de dire cela d’un Mitterrand, et surtout dans de telles circonstances, et sur un tel ton, mettait définitivement à nu l’insondable vanité du personnage. « Un fier gueux », eût écrit Victor Hugo. Car en matière d’échecs, tous azimuts, Chirac Jacques reste et restera le parangon du zéro défaut : la « réduction de la fracture sociale » débouchant sur les émeutes des banlieues ; la réduction de la dette se traduisant par son accroissement exponentiel ; les prélèvements obligatoires portés à leur plus haut niveau ; l’ISF rogné en missouk d’une année sur l’autre ; les 35 heures combattues pied à pied ; la Fonction publique en chute libre ; l’Education nationale dénigrée, privée de moyens, livrée aux marchands ; l’Europe au caniveau ; la politique africaine au marigot, maculée de scandales, que l’“amitié indéfectible” du Président pour tout ce que le continent compte de dictateurs n’a fait que multiplier ; des Français en proie au découragement se prenant à douter d’eux-mêmes au point de placer un Le Pen au deuxième rang d’un scrutin présidentiel. Et, cerise sur le gâteau, un spécialiste des arts et civilisations d’Extrême-Orient, un adepte du sumo, un ami de toujours de la Chine et du Japon, se faisant souffler les Jeux olympiques dans les conditions que l’on sait : ce jour-là, c’est bien la fusée Marianne qui faisait long feu, et malgré ma tristesse, je me suis dit que, finalement, il existe une justice immanente...
Aujourd’hui, Monsieur le Président, même si vous entrez à reculons dans l’arrière-boutique de l’Histoire, vous pourrez vous consoler en vous disant qu’au Guinness des Chefs d’Etat (la catégorie vous va si bien !), vous resterez un des plus grands par votre taille altière, vos appétits gloutons et vos innombrables conquêtes féminines. Sans compter la publication attendue de vos Mémoires, qui - économie de papier oblige - pourraient consister en ce fulgurant raccourci : « Ma vie a comporté deux périodes bien distinctes. Avant d’être élu Président, j’ai tout oublié. Et après, je préfère ne pas en parler ».
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