
Surpopulation carcérale : des propositions faites qui ne convainc pas
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Assemblée plénière du Conseil général
30 mars 2006
Hier au Palais de la Source se tenait une assemblée plénière, presque houleuse par moments. Les conseillers généraux ont traité entre autres de la route en corniche, du chikungunya et du transfert des TOS, alors que sénateur-maire UMP et député européen PS, arrivés comme des fleurs avant la fin de la séance, assuraient leur communication auprès de la presse réunionnaise.
Quorum atteint, les élus du Département ont validé la quasi-totalité des rapports N° 95 à 115, à l’exception du rapport N°103 relatif au transfert des TOS. Yvon Virapin aura été d’une brillante efficacité. Nous aurons l’occasion de revenir sur ce point ci-dessous. Toutefois, les élus de la majorité n’ont pas manqué de se crêper le chignon, après l’intervention incongrue de Jean-Jacques Morel (La Relève).
Il commentait sa motion relative à la Route du littoral, sans respect du règlement intérieur. Cela générera l’agacement de la présidente du Département, Nassimah Dindar, qui rappellera à l’ordre l’avocat, provoquant par la même un tohu-bohu au sein de l’hémicycle. Les élus de l’Alliance n’ont pas manqué - par la voix de Maurice Gironcel, d’Éric Fruteau, de Jean-Yves Langenier et d’Alain Armand - de remettre l’élu à sa juste place, appuyés par les diverses tendances politiques, même au sein de la majorité de l’UMP. "Il n’est pas fort pour un avocat de s’asseoir sur le règlement intérieur", fera aussi remarquer Maurice Gironcel.
Inévitablement, il faudra parler du problème de la route en corniche, mais dans des conditions sereines, cela va de soi. Les élus de l’Alliance ont bien précisé qu’ils ne refusaient pas le débat sur le Schéma régional de déplacement, mais récusaient "une mascarade de débat", dixit Alain Armand, surtout si le débat autorise 3 minutes de temps de parole par groupe politique. "On est en train de bafouer la minute de silence que nous avons effectué en l’honneur des 2 victimes", déclarera Jean-Hugues Salvan (UMP). C’est dit ! Jean-Jacques Morel se taira tout au long de la séance.
La nécessité de protéger les salariés
Yvon Virapin (PCR) insistera sur la nécessité de protéger les salariés face aux conséquences du chikungunya, victimes directes de la maladie ou contraints au chômage qui voient ainsi leur pouvoir d’achat baisser. "Les salariés, au-delà des souffrances physiques et morales, voient leur salaire partiellement amputé du fait de la non-indemnisation totale par les caisses d’assurances. Nous demandons donc que, compte tenu de cette crise hors normes, des solutions hors normes soient appliquées, et notamment la garantie de revenu total, et ce dès le premier jour de maladie", demandant que l’État mette en place une enveloppe spéciale à cet effet. Par ailleurs, conformément à la loi de mensualisation du 19 janvier 1978, le groupe Alliance demande "l’application et/ou l’extension des accords nationaux de branche, permettant notamment la mise en œuvre de l’obligation conventionnelle complémentaire de salaire en cas de maladie".
Aussi, l’Alliance exhorte l’État à financer à 100% le maintien de rémunération des salariés mis au chômage technique ou partiel, tout comme cela avait été fait lors du passage du cyclone Dina. Enfin, le groupe Alliance souhaite que soit pérennisé le dispositif de lutte anti-moustiques mis en place par les collectivités locales.
"Le Département est autorisé à prendre en charge un service de prophylaxie. La loi confère la responsabilité de ce service à l’État. Le Conseil général est juste un exécutant. En tout cas, on ne veut pas d’un transfert de compétence en pleine crise", répondra Nassimah Dindar, qui poursuivra : "Nous voulons tous sortir de la crise, avec à nouveau un véritable service de prophylaxie, mais avec des moyens à long terme. Nous sommes tous en phase avec ses propositions".
Transfert virtuel des TOS
Nous en parlions ci-dessus. Le groupe Alliance, par le biais d’Yvon Virapin, a fait retirer le rapport N°103 relatif au transfert des TOS. Yvon Virapin mettait en exergue le manque de patience et de considération envers les TOS. En effet, ce rapport concerne la gestion des personnels Techniciens et ouvriers de service qui exercent leurs missions dans les collèges, dévolue au Département. Yvon Virapin notait que ce rapport incitait à un transfert virtuel, puisque les moyens n’arriveront que dans 2 ans, le temps aussi que les principaux concernés décident entre 2 situations statutaires, le statut d’État ou le statut territorial.
Par ailleurs, il ne manquera pas de fustiger l’État, "en flagrant délit de désengagement". L’acte 2 de la loi de décentralisation exige le transfert de compétence, encore faut-il décentraliser les moyens. Il disait donc que le transfert restait virtuel, tant que les personnels TOS n’intégraient pas les services du Département. Le rapport N°103 a donc été retiré le temps d’une plus raisonnable concertation, notamment avec les services académiques et régionaux. Affaires à suivre.
Bbj
Il aime les médias...
Jean-Paul Virapoullé, sénateur-maire de Saint-André, n’a pas manqué de se faire voir par la presse réunionnaise, tout comme Jean-Claude Fruteau, député PS au Parlement européen, arrivés presque main dans la main à la fin de la séance plénière. On le voyait courir après les journalistes, notamment ceux de RFO, pour dire son mot.
Le déclin de Jean-Paul Virapoullé se confirme
Décidément, Jean-Paul Virapoullé ne comprend pas ce qu’est La Réunion de 2006. Après l’épisode de la commémoration des 60 ans de l’abolition de l’esclavage à Saint-Louis, son déclin s’est confirmé hier au Conseil général.
Le maire de Saint-André a enclenché une manœuvre pour que son fils Jean-Marie puisse prendre la place de 1er vice-président du Conseil général. C’est ce que nous apprenait notamment le “Journal de l’Île” dans son édito du 25 mars dernier.
Pour ce faire, le maire de Saint-André voulait profiter du retour de Rico Floriant à la Commission permanente. Du fait de l’annulation de son élection, ce dernier n’était plus conseiller général, et donc plus membre de la Commission permanente. Pour avaliser son retour, un vote était nécessaire, ce qui devait se faire hier en séance plénière. Mais à cette occasion, Jean-Paul Virapoullé voulait profiter de cette question à l’ordre du jour pour redistribuer les postes au sein de la Commission permanente, et donc placer son fils Jean-Marie à la place de 1er vice-président.
Mais pour arriver à ces fins, le maire de Saint-André devait avoir l’accord de la majorité du Conseil général. Si certains élus étaient prêts à le suivre, Jean-Paul Virapoullé s’est heurté à l’impossibilité de faire adopter ce projet. Il a échoué car la majorité du groupe majoritaire ne l’a pas suivi.
Cela montre le déclin de Jean-Paul Virapoullé. Il n’arrive plus à contrôler la majorité du Conseil général.
Ce déclin, Jean-Paul Virapoullé le vit au sein même de la Relève. Car le 1er vice-président du Département, Cyrille Melchior, est membre de la Relève. Et force est de constater qu’il ne s’est pas effacé pour que Jean-Marie Virapoullé puisse devenir 1er vice-président du Conseil général. Il a d’ailleurs été soutenu par les membres du groupe majoritaire au Conseil général.
Cet échec renforce l’amertume d’un individu qui s’en prend à Paul Vergès en imaginant que La Réunion d’aujourd’hui fonctionne comme il y a 30 ans. Il pense qu’en invectivant, qu’en parlant de "maudite Maison des civilisations", il va pouvoir remonter la pente et remettre la majorité du Conseil général sous sa coupe. Mais Jean-Paul Virapoullé ne fait que reproduire l’attitude d’un “has been”, il n’a décidément rien compris à La Réunion de 2006.
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