
« Dann tan la marine a voil ! »
27 juin, parDan noute kiltir popilèr néna bonpé kozman pou dir sa la éspass dann tan lontan… Mi koné pa pou koué, mé mwin néna dan l’idé k’ni viv in pé an (…)
Conférence de presse de Paul Vergès sur les conséquences du passage de Bejisa
7 janvier 2014, par
Hier, Paul Vergès a tenu une conférence de presse pour faire part de réflexions sur le passage du cyclone Bejisa et ses conséquences. Il constate le retard pris par les responsables politiques de l’aménagement du territoire dans l’adaptation au changement climatique, et il demande aux élus et candidats élus de se mobiliser pour que tous les Réunionnais sinistrés puissent être indemnisés.
Ce qui était statistiquement prévisible est arrivé, un cyclone a touché La Réunion, constate le sénateur Paul Vergès. Cela a lieu dans une période marquée par une succession de phénomènes extrêmes : incendies en Californie à cause de la sécheresse, cyclone dévastateur aux Philippines, inondations en France et en Europe, températures polaires (-50 degrés) aux Etats-Unis et 143 millions d’habitants de ce pays touchés par la vague de froid.
Le sénateur a salué la mémoire de la personne décédée pendant le cyclone et des blessés, il a également salué le travail de ceux qui sur place à La Réunion sont intervenus pendant le cyclone et ceux qui sont venus de France pour aider les Réunionnais à panser leurs premières plaies.
Dans notre île, le passage de Bejisa a eu « des conséquences qui ont surpris les responsables à La Réunion ». Il permet de mesurer la capacité des responsables d’avoir pris ou pas des décisions pour l’adaptation au changement climatique.
Paul Vergès préside l’ONERC (Observatoire national sur les effets du réchauffement climatique). L’ONERC avait lancé une concertation sur les premières mesures d’adaptation. Le débat a dû avoir lieu à La Réunion, comme ailleurs dans la République.
Le précédent cyclone ayant laissé derrière lui d’importants dégâts était Gamède en 2007. Il avait emporté le pont de la rivière Saint-Etienne. A l’époque, plusieurs mesures d’adaptation avaient été envisagées. Paul Vergès avait proposé la création d’un syndicat mixte pour régler le problème des radiers. La quasi-totalité de ces passages dangereux en cas de pluie sont sur des routes de compétence communale. Depuis, rien n’a été fait, mis à part la construction d’un pont sur la ravine du Chaudron, et à Sainte-Suzanne, précise Paul Vergès.
Manifestement, la surprise des responsables devant le dernier coup de vent dénote un oubli d’épisodes cycloniques précédents. « Les cyclones de 1932 et 1948 ont enlevés les piles énormes du pont de chemin de fer de la rivière des Galets », rappelle Paul Vergès. Des piles qui ont été poussées jusqu’à la mer. Les ruines de l’ancienne église du Champ Borne sont le souvenir de la destruction de cet édifice par la houle. Quant au Port, il existait un phare, il a été englouti par la mer.
« Les rapports sur les régions maritimes de France insistent sur les dangers de la houle. A la Baule, des édifices sont menacés. A La Réunion, des élus s’étonnent tout d’un coup », poursuit le sénateur pour qui « les mesures n’ont pas été prises. C’est la responsabilité des élus locaux ».
Autres exemples du défaut d’adaptation : les coupures d’eau et d’électricité.
Notre île est desservie par un réseau central de distribution électrique. Mais la solution d’un pays tempéré a été appliquée dans un pays comme le nôtre, soumis à des phénomènes extrêmes comme le vent. Et dès qu’un événement en casse une partie, tout tombe.
Sur le même modèle occidental, les communes ont adopté des réseaux d’eau potable centralisés. Dès les premiers dégâts du cyclone, des dizaines de milliers de personnes ont été privées du précieux liquides.
Or, dans les logements modernes, l’eau et l’électricité sont partout. Conséquence : quand le réseau est interrompu, tout s’effondre.
Frigos et congélateurs étaient remplis par les courses de Nouvel An, tout est perdu pour des dizaines de milliers de personnes. C’est là que certains tentent encore de soutenir ce système défaillant avec une rustine supplémentaire. Paul Vergès cite l’exemple d’une élue qui a dit en substance : qu’est-ce que l’on attend pour mettre des groupes devant chaque pompe, un investissement conséquent qui ne servirait que rarement dans l’année.
Ce qui est vrai pour l’eau est vrai aussi pour la construction de lotissement sur le littoral. Les dégâts étaient prévisibles sur les constructions en bord de mer. C’est bien là une illustration d’une réflexion insuffisante sur l’adaptation au changement climatique.
Cette insuffisance persiste. C’est ce que montre le projet de construire une Eco-cité de plusieurs milliers d’habitants à Cambaie, soit quasiment au niveau de la mer.
Ce cyclone a touché 858.000 personnes, dont la moitié vivent dans la grande pauvreté, inaugure 2014 pire que 2013. Paul Vergès interroge sur le devenir du panier Lurel. Car les prix vont flamber après le cyclone. C’est toute la campagne de communication qui s’écroule à cause d’une certitude : le consommateur va être ruiné.
Cette majorité de pauvres ne s’exprime pas. Cela aggraver la situation : économies budgétaires, hausse des prix, hausse des importations.
A deux mois des élections, les élus et les candidats sont au pied du mur, estime Paul Vergès.
« Toutes les collectivités locales, associations, chambres consulaires doivent s’organiser d’extrême urgence pour se mettre au service des victimes », précise-t-il. C’est la responsabilité des élus et candidats aux élections, ils peuvent démontrer leur efficacité par du concret.
Manuel Marchal
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