Réalisation d’un grand projet

Tram-train : « L’espoir peut revenir »

2 décembre 2009, par Geoffroy Géraud-Legros

La confirmation du tram-train sur la voie de la réalisation est un pas décisif dans la bataille pour l’emploi et la construction de La Réunion de demain.

Ces jours derniers, des manipulations politiciennes avaient instauré une certaine confusion autour du tram-train, laissant planer d’inquiétantes incertitudes quant à la réalisation de ce grand chantier réunionnais. C’est un véritable retournement de situation qui a eu lieu hier, devant l’Assemblée plénière du Conseil régional : présentant une lettre du Premier ministre François Fillon et un courrier du président du groupement économique “Tram-tiss”, le Président de la Région a annoncé l’appui renouvelé du Gouvernement et des entreprises à la construction du tram-train. D’une part, l’Etat réaffirme le soutien qu’il avait manifesté à plusieurs reprises et qu’avait rappelé il y a un mois et demi à peine le Ministre des Transports, Dominique Bussereau. De leur côté, en consentant à un délai supplémentaire, les acteurs économiques expriment à nouveau leur engagement. Ces annonces peuvent redonner espoir aux Réunionnais, tant dans la perspective de la réponse à la crise que pour la construction de La Réunion du million d’habitants.

L’emploi au dessus des intrigues politiciennes

L’enchaînement prévu initialement entre le chantier de la route des Tamarins, qui a mobilisé 1.500 travailleurs, et le début des travaux du tram-train, qui concerne 3.000 emplois directs et 6.000 emplois indirects, devait assurer tant la continuité dans l’emploi des travailleurs que la sécurité des investissements des entreprises engagées dans les grands projets. Le harcèlement judiciaire, les intrigues de couloirs, les malentendus entretenus délibérément dans le but de retarder les travaux du tram-train ont eu des conséquences dramatiques pour la création d’emplois et de richesse à La Réunion. Dans le contexte d’aujourd’hui, ces manœuvres témoignent d’une complète irresponsabilité. En effet, les obstacles à la réalisation des chantiers ont amplifié les effets de la crise, entraînant une destruction massive d’emplois dans le secteur du BTP. Ce sont ainsi 5.300 emplois qui ont été détruits dans ce secteur, où l’on prévoit la disparition d’environ 7.500 emplois, soit 30% du BTP réunionnais. C’est donc avec soulagement que les travailleurs et les entreprises du bâtiment accueillent la nouvelle de la poursuite des travaux, en dépit des intrigues et des manipulations.

Un chantier pour l’avenir de La Réunion

Réponse immédiate à l’urgence que pose l’explosion du chômage et de la pauvreté, le chantier du tram-train est aussi indispensable à la construction de La Réunion de demain. Le futur de notre pays est dominé par la certitude d’une croissance démographique de 800.000 habitants aujourd’hui, notre population comptera 1 million d’habitants dans 15 ans. Dans cette perspective, un véritable travail des politiques au service de La Réunion et des Réunionnais nécessite une anticipation des problèmes immenses que posera le transport dans une île qui comptera 4 fois plus d’habitants que dans la décennie 1960… lorsque le train des Réunionnais fut démantelé. Entrée depuis cette période dans le tout-automobile, La Réunion doit faire face à un gonflement croissant du trafic routier. Comme l’a rappelé le Président de la Région Réunion, le parc automobile a augmenté de 320% ces dernières années, alors que dans le même temps, le kilométrage routier s’est accru à un rythme annuel de 3% seulement... D’un peu plus de 400.000 véhicules en 2007, le parc automobile circulant à La Réunion passera à plus de 800.000 en 2030 : l’asphyxie complète des transports routiers est prévisible, si aucune solution alternative n’est construite. La réalisation du tram-train engagera une véritable révolution du transport public dans notre pays, qui permettra d’aller au devant des besoins d’une population réunionnaise de plus en plus désenclavée et en mouvement… et de mettre notre île sur les rails du développement. Face à la tourmente de la crise, l’annonce de la poursuite de ce grand projet relance l’espoir dans notre pays.

Geoffroy Géraud


Thierry Sam-Chit-Chong confirme la ligne énoncée par Didier Robert : face à la crise, la solution, c’est l’inaction

Proche de Cyrille Hamilcaro — dont on sait qu’il a été récemment embauché au Tampon —, Thierry Sam-Chit-Chong a rejoint hier la ligne définie par Didier Robert, Maire du Tampon, Député de la Circonscription, candidat à la Présidence de la Région et stratège d’Objectif Réunion. On sait que pour ce dernier, la solution à la crise et aux déficits de développement de notre pays consiste à ne pas engager de projets d’envergure, mais aussi à interrompre d’urgence les chantiers déjà engagés. Au cours du débat relatif au tram-train, le Conseiller général Thierry Sam-Chit-Chong a clairement appuyé cette option idéologique : selon lui, la réalisation du tram-train devrait purement et simplement être abandonnée. Chute vertigineuse des emplois dans le secteur du BTP ? Explosion de la pauvreté ? Thierry Sam-Chit-Chong en est convaincu : seule l’inaction pourra venir à bout de ces maux.

G.G.


Didier Robert et Jean-Paul Virapoullé : heureusement que le ridicule ne tue pas

Jean-Paul Virapoullé et Didier Robert disent qu’ils appartiennent à la majorité présidentielle. Le projet tram-train est porté par le gouvernement et il est inscrit dans le Plan de relance soutenu par le président de la République.
Mais on a à La Réunion deux personnalités qui disent appartenir à la majorité présidentielle et qui torpillent le projet. Pour mieux faire passer leur manœuvre, elles agitent l’épouvantail Vergès. Une fois de plus, c’est une méthode éculée datant des années 50-60 qui est à nouveau utilisée. Mais Jean-Paul Virapoullé et Didier Robert n’ont apparemment pas compris que nous ne sommes plus en 1960, mais bientôt en 2010 !
En tout cas, l’Histoire retiendra que certains ont failli faire perdre à la France un projet d’investissement de 1,6 milliard en une période difficile, puisque marquée par la pire crise économique depuis 1929.
En période de guerre, Jean-Paul Virapoullé et Didier Robert seraient apparus comme des traites. Comment peuvent-ils se présenter à Paris en disant qu’ils font partie de la majorité alors qu’ils torpillent un projet du gouvernement ?
Manifestement, ils sont d’un autre âge. Et ils n’arrivent pas à comprendre ce qu’est le partenariat institutionnel.

M.M.


Paulet Payet a du mal à garder son sérieux

Après l’interruption de séance, Paulet Payet a lu une intervention.
La teneur de ce texte était d’un tel sectarisme et les propos tellement décalés avec la réalité que cette prise de parole a apporté un moment de détente apprécié durant cette journée très sérieuse.
Paulet Payet a d’ailleurs eu beaucoup de mal à garder son sérieux durant sa lecture. C’est à se demander s’il était convaincu par ce qu’il devait lire.
Voilà comment finit la tentative de torpillage du tram-train, initiée par un décidément piètre stratège.

M.M.

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