Contrat social : la vie associative

’Très certainement créatrice d’emplois’

19 septembre 2006

Sylvie Mouniata s’étonnait hier matin que je lui demande de donner son avis sur un des chapitres du Nouveau contrat social : La vie associative. De prime à bord, elle semblait n’avoir rien à dire. Mais lorsque je me suis rendu à son bureau, elle m’attendait, une feuille à la main, où elle a exposé son point de vue.

Qu’évoque pour vous la vie associative ?

- Dans le Nouveau contrat social initié par le Parti communiste réunionnais, ce volet correspond à la réalité rencontrée par ce secteur. Comme le dit ce document, chaque Réunionnais et Réunionnaise peut être acteur et prendre part à la construction de notre société. Nous devons être actifs et non passifs, non seulement dans une association, mais dans la vie de tous les jours. C’est un des piliers de la société, un véritable ciment pour la cohésion de l’unité des Réunionnais, un endroit où ils peuvent se retrouver pour partager, échanger et venir en aide à des personnes en situation de crise.

Pouvez-vous nous illustrer votre propos par exemple ?

- Lors de la crise du chikungunya, nous avons eu et vu la mobilisation d’associations pour lutter contre cette épidémie. Elles n’ont pas attendu le feu vert de telle ou telle institution pour la réalisation de manifestations sportives et culturelles, ou mettre en route avec leurs propres moyens des campagnes d’information et de protection. Je peux citer pour exemple Josette Brosse pour son initiative l’Île de La Réunion contre le Chik.

Comment se porte selon vous la vie associative de l’île ?

- Elle est en pleine expansion. En effet, à chaque événement inhabituel, nous voyons ci et là le regroupement de bénévoles pour œuvrer pour telle ou telle cause ou bataille à mener. Je donne pour exemple la fédération d’associations pour exiger la dotation à l’île d’un Observatoire des prix et des revenus. Ce n’est que la juste application d’une loi votée.

Aujourd’hui, dans une société empreinte de difficultés, notamment sociales, les associations peuvent-elles être un vivier d’emplois d’après vous ?

- Elle est très certainement créatrice d’emplois dans divers domaines : l’éducation, la petite enfance, l’aide aux personnes âgées et handicapées. Tout est une question de volonté politique !

Avez-vous un message à dire aux nombreux bénévoles qui, chaque jour, s’impliquent dans l’univers des associations ?

- Je tiens à les féliciter et les remercier pour leur dévouement, et à poursuivre et défendre leurs idées par le biais des associations. C’est en fait un héritage qu’ils laissent pour les générations à venir.

Contribuer au développement de l’île

Sylvie Mouniata ne cache pas son appartenance au PCR qui ne date pas d’hier. En effet, elle “baigne” dans cette force politique depuis sa tendre enfance aux côtés de son père Jean-Baptiste Théodore. Elle connaîtra également Laurent Vergès dont elle garde le souvenir d’un militant pour La Réunion. Aujourd’hui, cette femme désire plus que jamais participer au développement de son île.

J.-F. N.


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