Les élus de l’Alliance après la session plénière du Conseil général

’Trouver ensemble des réponses à nos problèmes’

16 décembre 2005

Dans un communiqué publié hier, le groupe de l’Alliance au Conseil général commente les travaux de la séance plénière de l’assemblée départementale qui s’est tenue la veille ’dans un contexte de crise’.

"Deux missions avaient été confiées à cette assemblée plénière du Conseil général", affirment les élus de l’Alliance :
1 - L’adoption d’une solution permettant de dégager une position commune et constructive concernant les emplois CEC et CEJ du Département.
2 - L’adoption du projet de budget primitif 2006.
Sur le premier point, le groupe de l’Alliance rappelle qu’il a déposé une motion dans laquelle il demande "la reconduction pour une durée indéterminée de l’ensemble des dits contrats en application d’un plan d’intégration" et ajoute que "d’autres collectivités telles que les communes, EPCI et la Région Réunion se sont déjà engagées dans ce type de plan".
À cette occasion, Maurice Gironcel, président du groupe Alliance, a lancé un appel à la vigilance en ces termes : "La cohésion sociale est menacée ; face au désespoir de notre jeunesse, il nous appartient de trouver ensemble des réponses à ces demandes et aux problèmes du pays".
Ensuite, le projet du budget primitif 2006 a suscité de vifs débats en assemblée plénière, affirme le groupe, qui note que Graziella Leveneur a dès le départ questionné la majorité sur les priorités de ce budget.
En préalable, elle a noté "une augmentation du budget de fonctionnement et une baisse de l’investissement". "Il apparaît que l’augmentation touche l’action sociale à hauteur de 2,1%, particulièrement sur des postes placés sous l’intitulé “famille-enfance et handicap”. Cependant, cette évolution n’est que le résultat du jeu démographique, le nombre de bénéficiaires des aides ayant augmenté. Dès lors, peut-on considérer que le présent budget est à caractère social ?", demande l’élue de l’Alliance.
Il est rappelé que "le contexte réunionnais nécessite que de réelles propositions émergent pour protéger les plus fragiles d’entre nous, que sont les enfants, les handicapés ou encore les sans-emploi".
Graziella Leveneur demande "que l’État porte un intérêt réel à la cohésion sociale en y apportant les moyens suffisants pour que notre retard en termes d’infrastructures sociales et médico-sociales soit comblé".
Maurice Gironcel a poursuivi l’argumentaire en citant quelques chiffres : les moyens investis dans la prévention des causes de la fracture sociale diminuent de 374.000 euros, de même ceux concernant le rattrapage de retards en matière de logement social, chiffrés à moins 971.000 euros. À cela s’ajoute la diminution des crédits pour le suivi et les traitements humains aux personnes placées dans des situations sociales difficiles ; une diminution de 3 millions 312.000 euros.
Enfin, Maurice Gironcel a pointé du doigt l’aide versée par le Département aux Communautés de communes dans le cadre de l’organisation des transports. En effet, dit-il, "le Département a choisi de verser à la CIREST une dotation de 2 millions 92.000 euros, alors que l’une de ces communes (Saint-André) n’a jamais investi les taxes de transports - versées par les entreprises situées sur son territoire - dans la mise en place d’un réseau de transport urbain communal. En offrant, à l’inverse, seulement 728.000 euros à la CINOR, doit-on penser que cette répartition, loin d’être équitable, est une prime versée par le Département aux mauvais élèves ?"
"L’ensemble de ces raisons expliquent l’abstention du groupe de l’Alliance dans le vote de ce budget primitif 2006",
conclut le communiqué.


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