Crise politique en France

Un ancien président de la République en garde à vue

1er juillet 2014

Nicolas Sarkozy était hier en garde à vue. Pour la première fois, un ancien président de la République est soumis à ce régime, c’est une nouvelle illustration de la gravité de la crise politique en France.

Nicolas Sarkozy a rejoint hier son avocat en garde à vue. Cette information a fait la "une" de la presse en France et en Europe toute la journée d’hier. C’est la première fois qu’un ancien président de la République française est convoqué dans un commissariat de police et doit répondre aux questions des enquêteurs sous un régime privatif de liberté. C’est un comble pour un responsable politique qui avait bâti sa conquête du pouvoir en étant ministre de l’Intérieur, et donc responsable de la police en France.

Cette affaire trouve son origine dans le financement de la campagne présidentielle de 2007.
« Les enquêteurs soupçonnent un réseau d’informateurs au sein de la justice et de la police de l’avoir renseigné sur les procédures judiciaires le visant », explique "le Nouvel Observateur".

« Les soupçons sont apparus en marge d’une enquête sur des accusations de financement libyen de sa campagne électorale en 2007, poussant la justice à placer deux téléphones utilisés par l’ex-chef de l’Etat sur écoute les 3 et 19 septembre 2013.
Ces interceptions auraient révélé que Nicolas Sarkozy et son avocat étaient bien renseignés sur la procédure alors en cours à la Cour de cassation sur l’affaire des soupçons d’abus de faiblesse aux dépens de la milliardaire Liliane Bettencourt.
Les juges cherchent à établir si Nicolas Sarkozy a tenté de faciliter une promotion à Monaco de Gilbert Azibert en échange de renseignements sur l’avancée du dossier ».
Cette nouvelle affaire illustre l’ampleur de la crise politique en France, jamais un ancien chef de l’Etat n’avait fait l’objet d’une telle procédure.

Nicolas Sarkozy

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