Un appel de l’ALLIANCE

19 mai 2004

Devant la gravité de la situation à La Réunion, des mouvements, des personnalités, des partis se sont rencontrés et ont créé l’Alliance. Ils ont voulu en faire un espace politique ouvert, tolérant, capable d’accueillir toutes les idées et de les mettre en débat.

L’Alliance a été l’objet de forts espoirs de la part de la population. Au deuxième tour des régionales, 135.000 personnes lui ont apporté leurs suffrages. Jamais un mouvement n’avait, à La Réunion, rassemblé autant de voix.

Les hommes et les femmes qui la composent veulent en faire un moyen pour améliorer la vie quotidienne des Réunionnaises et des Réunionnais et leur donner confiance en l’avenir du pays.

Le gouvernement continue, en effet, son travail de démolition sociale : il n’a pas renoncé au transfert des TOS ; il va reformer -en un sens qui ne favorise pas les plus démunis- l’Assurance Maladie.

Toutes les menaces demeurent. Il est donc nécessaire de rester tous ensemble.

Or, d’autres nuages s’accumulent avec l’élargissement de l’Europe.

Avec 10 pays de plus, l’Union européenne (UE) doit vivre avec le même budget.

Nous recevons de l’Europe des fonds qui nous aident à construire lycées et collèges, à améliorer notre système routier, à aider les planteurs, à fournir aux chefs d’entreprise de meilleures conditions de travail, à financer des opérations de mobilité, etc. Nous sommes tous concernés à un titre ou un autre. Le risque est grand de voir ces fonds diminuer.

Grâce à un long travail mené depuis des dizaines d’années, La Réunion et les autres départements d’outre-mer peuvent bénéficier, au sein de l’Union européenne, d’un statut de régions ultrapériphériques (RUP) qui leur apporte certaines garanties. Ce statut doit être préservé.

L’UE est en train de réformer sa politique agricole. Dans ce cadre, le prochain règlement sucrier peut se traduire, à partir de 2006, par une baisse très sensible du prix du sucre. C’est la filière agricole la plus importante et la plus vieille de l’île qui s’en trouvera menacée.

Il faut donc rester ensemble, pour continuer à dire “non” au gouvernement Raffarin mais aussi pour défendre plus fortement nos intérêts au sein de l’ensemble européen.
Chacun et chacune, nous avons notre place au sein de l’Alliance. Jamais le sectarisme et l’esprit partisan n’y pénétreront. Dans l’intérêt des Réunionnaises et des Réunionnais, l’Alliance restera un rassemblement ouvert, tolérant et riche des idées apportées par le uns et les autres.

TOUTES ET TOUS AVEC L’ALLIANCE
Dimanche 23 mai 2004 à 9H
Halle des Manifestations
au Port


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Témoignages - 80e année


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