
Assemblée générale de la section PCR de Sainte Suzanne
2 juillet, parC’est dans une ambiance chaleureuse avec un état d’esprit fraternel que les délégués de la Section PCR de Sainte-Suzanne se sont réunis en (…)
Présentation de la plate-forme de l’Alliance
13 février 2007
Dimanche au Parc des expositions, les différentes interventions ont souligné que les défis à relever par notre pays appellent des propositions réunionnaises qui doivent être écoutées et prises en compte. L’annonce d’une élection présidentielle serrée est un atout pour que les propositions réunionnaises exprimées par l’Alliance soient mieux entendues.
400.000 Réunionnais contraints de vivre sous le seuil de pauvreté, plus de 100.000 chômeurs, plus de 70.000 travailleurs allocataires du revenu minimum, plus de 25.000 familles ayant droit à un logement social sur liste d’attente. Ces chiffres de l’emploi et du logement traduisent une réalité quotidienne, une urgence correspondant à une situation socio-économique qui n’existe que dans notre île.
Comment en effet se fait-il qu’une des régions les plus dynamiques de France sur le plan de la croissance économique soit celle qui soit le plus touchée par le chômage ? Un chômage qui n’est plus depuis longtemps un phénomène passager mais bel et bien un fléau qui frappe des familles entières, et cela depuis plusieurs générations.
À cette urgence s’ajoute un facteur incontournable : la croissance démographique. Dans une île appelée à être peuplée de plus d’un million d’habitants, la population active sera de 440.000 personnes. Alors qu’aujourd’hui, avec une population active bien moins importante, le chômage ainsi que les salaires et les allocations trop basses sont le lot de la plus grande partie des travailleurs, qu’en sera-t-il demain lorsque le million d’habitants sera une réalité sur notre île ?
Les retards s’amplifient
Cette urgence présente et à venir est, sur le territoire de la République, une spécificité réunionnaise. Depuis la fin du statut colonial, les différentes mesures mises en œuvre par les autorités compétentes en matière d’emploi et d’économie n’ont pas permis d’inverser significativement la tendance : le chômage reste à un niveau intolérable.
Quant à la question du droit au logement, elle est loin d’être réglée. La délégation régionale de la Fondation abbé Pierre signale même une recrudescence des bidonvilles à La Réunion. Or, chaque famille vivant dans un logis insalubre, dépourvu de confort, sont de fait privées des allocations logements. Elles subissent donc une double peine : trop pauvre pour avoir accès à un logement décent du fait de l’insuffisance de l’offre en logement social, elles doivent en plus payer plein pot un loyer pour vivre dans un bidonville. Sur les plus de 20.000 logis insalubres relevés par une enquête de l’Agorah en 1999, gageons qu’une bonne partie était occupée par ces locataires privés d’allocation logement. Sur ce dossier-là également, force est de constater que tout ce qui a été entrepris depuis le début de la départementalisation n’a pas permis d’éradiquer l’habitat indigne à La Réunion. Et même si dans ce domaine, des progrès considérables ont été accomplis, la tendance s’inverse, le retard s’accentue alors que le défi à venir est considérable dans la perspective de La Réunion du million d’habitants : construire 9.000 logements par an dont la moitié en social. C’est la condition nécessaire au respect du droit des Réunionnais à un logement décent. Eu égard au retard persistant et à la pression démographique, la crise du logement telle qu’elle est vécue à La Réunion est unique dans la République, et elle est en tout cas bien plus accentuée que dans les autres régions. Elle appelle à une réponse adaptée.
Faire respecter l’engagement
Sur les questions essentielles de l’emploi et du logement, des propositions réunionnaises émergent. Présentées dimanche lors de la réunion publique de l’Alliance, elles sont la plate-forme sur laquelle chaque candidat à la présidentielle devra se déterminer. Ces propositions sont le résultat de la réflexion des personnes les mieux placées pour exprimer leurs défis, à savoir les Réunionnais. Elles apportent des solutions réunionnaises, susceptibles d’être efficaces pour relever le défi du développement dans le contexte spécifiquement réunionnais : une île de 800.000 habitants aujourd’hui, 1 million dans moins de 20 ans, massivement touchée par le chômage, la précarité, la faiblesse des revenus et le mal-logement.
Gageons qu’avec l’élection présidentielle serrée qui s’annonce, les chances sont plus grandes de voir les propositions réunionnaises exprimées par l’Alliance remporter l’adhésion unanime des candidats. Reste alors à faire vivre ces propositions pour que ces leviers du développement soient effectivement mis en œuvre. Autrement dit, l’application de la plate-forme de l’Alliance passera par le respect du contrat de confiance passé entre le prochain chef de l’État et les acteurs de ce projet réunionnais. Quant au peuple réunionnais, chacun pourra compter sur sa vigilance pour veiller au respect de la parole donnée.
M.M.
Réactions recueillies suite au grand rassemblement organisé par le PCR, dimanche dernier, à Saint-Denis.
• Mylène, militante du Port
« Je suis venue pour leur montrer l’exemple »
« J’ai vu grandir et se développer ma ville. Aujourd’hui, mes enfants ont tout à portée de main, contrairement à nous. Je suis venue pour leur montrer l’exemple. Leur montrer qu’il faut participer et faire preuve de solidarité si nous voulons avancer. Je suis d’accord avec l’importance à donner à notre culture, pour savoir où nous devons aller. Moi-même, j’ai conscience de cette richesse culturelle, j’ai fait des recherches sur ma propre histoire et je sais que je suis issue de culture malgache, et même malaisienne. Ce que j’ai retenu des interventions, c’est surtout la nécessité de se battre pour l’éducation de nos enfants, pour un bon niveau scolaire. Alors qu’aujourd’hui, on cherche à remettre en cause les moyens accordés à l’éducation. Pour une petite île comme la nôtre, il me paraît aussi essentiel de privilégier les énergies renouvelables ».
• Elie Malbrouck, de Saint-Pierre
« Comment vivre avec 700 euros quand... »
« J’ai trouvé bien ce que le camarade Paul Vergès à dit. Et j’espère que dans l’avenir, on portera un peu plus attention aux retraités. Surtout à ceux qui n’ont droit qu’à des petites retraites. Comment vivre avec 700 euros quand on a un loyer à payer, quand on doit se soigner, manger, payer des impôts...? On parle beaucoup de RMI, mais on doit aussi penser à celui qui a travaillé dur, qui a coupé la canne par exemple ».
• Jean-Hugues Savigny, de La Possession
Vergès le matin, Royal l’après-midi
« J’ai assisté, ce dimanche, à deux évènements politiques d’importance. Le matin, la conférence de l’Alliance, l’après-midi, à la télévision, la présentation du programme de Ségolène Royal. J’ai été par l’un et l’autre gâté. Le matin, la majorité régionale a rappelé sa vision du développement économique pour l’ère post-“égalité-sociale”, avec un zoom sur la période du futur Programme Opérationnel Européen et Contrat de projets 2007/2013. On peut penser ce que l’on veut des choix des projets opérés, mais il est difficile de nier l’effet levier qui participera, à n’en douter, à la résorption du stock (100.000) et du flux (144.000 d’ici 2030) du chômage local. Sur les sujets abordés, question clivage gauche/droite, l’avantage allait manifestement, mais pas exclusivement à la gauche. Le patronat, donc schématiquement la droite, avait de quoi s’y retrouver de par l’importance de la richesse qui serait générée par les gros chantiers et les salariés ou demandeurs d’emploi pour les effets induits en termes d’activité marchande. Les préoccupations environnementales sont plutôt marquées à gauche : volontarisme en matière d’énergie renouvelable, de traitement des déchets, de logement social, de transport nouvelle génération, etc... Les différentes formations, y compris celles qui ont fait le choix de présenter des candidats aux législatives de juin, se sont exprimées faisant pour l’observateur de l’absence de Freedom un dérisoire caprice.
Que Paul Vergès interpelle les candidats à la présidentielle sur cette prospective constitue un moyen d’attirer leur regard sur une région en grande détresse mais aussi dynamique et responsable. Ainsi, une absence de réponse impliquerait un refus ouvert de soutien. Mais, une réponse, même positive, n’implique pas un appel à soutien explicite pour autant. Rien de choquant ! Il ne m’a pas, en tout cas, les autres orateurs également, paru animé d’une volonté d’exclure. Et c’est précisément cette même volonté de rassemblement et ces mêmes préoccupations développées le matin que j’ai retrouvées l’après-midi en écoutant le revigorant discours de Ségolène Royal. Le « pacte présidentiel » dessine une vision globale digne de la grande France. Les propositions, les unes extraites du projet socialiste, les autres issues de la phase participative, recentrent à gauche la ligne que la candidate « sans proposition », devenue la candidate aux « cent propositions », avait développée jusqu’à présent, et donnent satisfaction à notre courant (les fabusiens). La démarche “par objectif” et donnant-donnant (un nouveau droit, un nouveau devoir) marque le souci de crédibilité. Le ton juste, grave, émotif et sincère colle à la fonction qu’elle veut revaloriser par ailleurs en la débarrassant de paroles politiciennes. Enfin, une agréable interactivité avec la salle qui tranche manifestement avec l’arrogante assurance du martial, et partial, Nicolas Sarkozy apportera manifestement un nouveau souffle à sa campagne. La prestation de Ségolène Royal peut redonner espoir à la gauche. A nous aussi, ici, de ne pas saboter ce fragile espoir au motif de... euh, je ne sais quel vieux réflexe ! »
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Messages
13 février 2007, 06:26, par Eric Fruteau
Après la Liberté et l’égalité, l’ère de la responsabilité…
Le rassemblement de l’Alliance à l’ADPE à Saint Denis, laisse un grand espoir pour l’avenir et propulse une nouvelle ère de lutte, celle de la responsabilité au service de l’intérêt général.
Car après la liberté en 1848, après la départementalisation en 1946 et tous les combats pour sortir de la misère coloniale, instaurer les grandes lois sociales qui ont marqué notre île, gagner l’égalité sociale, il nous faut maintenant anticiper et préparer cette réflexion sur l’avenir et le développement durable. L’enjeu est considérable et les défis tellement nombreux qu’il nous appartient de nous rassembler afin de préparer dans les meilleures conditions possibles ces perspectives qui traverseront plus de trois mandats présidentiels. Comment faire émerger une société responsable au service de l’intérêt général ?
Ainsi la plate forme que l’Alliance propose, constitue à mon à sens une base intéressante, une analyse complète de la situation actuelle et « des solutions immédiates ». Mais elle propose surtout des pistes pour l’avenir de l’île et constitue une référence dans la réflexion pour le développement durable.
Alors sans dogmatiser nos propositions, prenons en compte que des réunionnais ont voulu dimanche et, j’espère demain encore, se réunir et se rassembler autour d’un projet pour La Réunion. N’est ce pas là l’essentiel ?...
Eric Fruteau