
Assemblée générale de la section PCR de Sainte Suzanne
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23 avril 2007
Le premier tour de l’élection présidentielle a produit à La Réunion et dans l’Hexagone, deux résultats très différents, avec - dans les deux cas - une mobilisation exceptionnelle, proche de 85%.
Avec une telle mobilisation dès le premier tour, le duel du 6 mai va s’avérer particulièrement serré et difficile : ce n’est sans doute pas dans la mobilisation des abstentionnistes (15,5%) que va se jouer l’issue du duel Sarkozy-Royal, mais dans les reports de voix que vont commander les choix stratégiques et tactiques des candidats. Autant dire que les quinze jours qui s’annoncent vont être d’une densité rarement atteinte : il faut comprendre et faire partager l’analyse de la situation créée en France et de ce qui s’est joué à La Réunion.
Si tous les Français avaient voté comme à La Réunion, le changement serait assuré. Les résultats du premier tour dans l’île donnent une nette avance à Ségolène Royal (45%) et placent loin derrière Nicolas Sarkozy (25%), puis François Bayrou à 13%. Les Réunionnais ont choisi : c’est « tout sauf Sarkozy » qui a déterminé leur choix. Il y a à cela plusieurs raisons : le duel annoncé par les médias depuis plusieurs mois a pesé sur l’électorat - un électorat qui évolue, rajeunit et... refuse le libéralisme. Ensuite, le vote réunionnais a sanctionné sans appel les effets d’une politique sociale dont les couches populaires ont subi les effets depuis cinq ans. Et ce scrutin ne vient pas contredire les résultats exprimés par les précédentes élections depuis 2002 : c’est la volonté de changer qui a été la plus forte et, sur cette base, « l’effet de souffle » évoqué par Marie-George Buffet en faveur du “vote utile”, c’est-à-dire du candidat (ou candidate) d’opposition qui peut gagner, a joué à plein. D’autres facteurs, plus liés à la conduite de la campagne, ont pu aussi jouer leur rôle. Mais le facteur principal semble être cette volonté de changement, exprimée avec force. Et comme cela s’est déjà produit dans les situations de grande urgence - en 1992 en particulier, après les émeutes sociales du Chaudron-, l’électorat réunionnais désigne ses priorités avec clarté et beaucoup d’autonomie par rapport aux consignes de vote.
Mais il faut aussi admettre que ce n’est pas ce vote de La Réunion qui va déterminer l’élection présidentielle, mais plutôt la situation politique créée dans l’hexagone qui va influer sur les évolutions des forces politiques insulaires.
En France, près de 11 millions d’électeurs ont mis en tête le candidat de l’UMP, donnant 30,5% des suffrages à Nicolas Sarkozy. La candidate socialiste, en seconde position (25,2%) rassemble un peu plus de voix que n’en avaient ensemble Jospin et Taubira en 2002. En obtenant plus de 18% des suffrages, le candidat de l’UDF a estimé avoir créé « enfin un centre fort en France ». Alors que les candidats antilibéraux ont été “aplatis” par l’effet du vote utile et que Nicolas Sarkozy arrête la progression du Front national, il se dessine en France, au-delà d’un deuxième tour arbitré par François Bayrou, une configuration politique qui signe peut-être la fin de la période ouverte par le Congrès d’Epinay (1971), concrétisée par l’arrivée de François Mitterrand à la présidence dix ans plus tard. Cette stratégie arrive à expiration, la candidate socialiste - dont la victoire a été annoncée hier comme « parfaitement possible » - ne pouvant être élue qu’avec les voix du centre-droit. Cette situation annonce des temps difficiles pour les forces antilibérales et pour la gauche d’une façon générale.
Qui peut dire aujourd’hui de quelle façon va se dénouer le face-à-face Ségolène Royal/Nicolas Sarkozy ? Au-delà des chiffres, il va y avoir des choix tactiques à faire, pour les prochaines législatives. Cela vaut pour la France, dans le rapport de force issu du 1er tour, mais cela vaut aussi pour La Réunion, dans un contexte tout différent, où tous les bastions UMP (Saint-Benoit, Saint-André, Saint-Denis, Saint-Pierre, Tampon...) ont “explosé“.
C’est maintenant qu’il faut expliquer l’importance du programme de l’Alliance pour La Réunion - qui, au passage, a recueilli plus de 77% des suffrages, à travers les engagements des divers candidats - et c’est la capacité du mouvement progressiste à rassembler sur des objectifs d’avenir qui sera déterminante pour les prochaines élections.
Comment et avec qui obtenir la garantie que les contrats passés avec l’Etat, les grands chantiers et les milliers d’emplois à la clé, seront appliqués ?
Une très forte majorité a exprimé son désir de changement. Les conditions sont donc réunies pour créer ici même les conditions d’un rassemblement de ces forces.
Cela va être l’enjeu du second tour, qui s’annonce précédé d’intenses tractations. Plusieurs formations de l’Alliance se sont prononcées dès hier. Pour sa part, le PCR a annoncé qu’il arrêterait sa position à l’issue d’un comité central qui se réunit ce lundi (ce soir).
P. David
RÉSULTATS OUTRE-MER
GUADELOUPE
Nicolas Sarkozy 42,63
Ségolène Royal 38,27
François Bayrou 8,51
Jean-Marie Le Pen 3,18
GUYANE
Nicolas Sarkozy 41,35
Ségolène Royal 32,53
François Bayrou 12,51
Jean-Marie Le Pen 5,51
MARTINIQUE
Nicolas Sarkozy 33,77
Ségolène Royal 48,48
François Bayrou 8,61
Jean-Marie Le Pen 2,11
SAINT-PIERRE ET MIQUELON
Nicolas Sarkozy 24,93
Ségolène Royal 26,64
François Bayrou 32,03
Jean-Marie Le Pen 6,70
WALLIS-ET-FUTUNA
Nicolas Sarkozy 43,55
Ségolène Royal 39,46
François Bayrou 11,20
Jean-Marie Le Pen 1,20
NOUVELLE-CALEDONIE
Nicolas Sarkozy 49,47
Ségolène Royal 23,73
François Bayrou 8,85
Jean-Marie Le Pen 5,67
POLYNESIE FRANÇAISE
Nicolas Sarkozy 45,23
Ségolène Royal 41,68
François Bayrou 7,15
Jean-Marie Le Pen 1,90
Verbatim
Les responsables politiques invités sur les plateaux de Télévision ont d’abord salué le taux de participation des Français.
François Fillon (UMP) : « Les Français sont revenus à la politique ».
François Hollande (PS) : « Ce sont les Français qui ont gagné... Ils ont effacé le 21 avril ! »
Hervé Morin (UDF) : « C’est une victoire de la démocratie. Quand vous déplacez une majorité de Français, il faudra que le président élu soit à la hauteur du désir des Français ».
Robert Hue pour le PCF place tout de suite l’enjeu du deuxième tour : « Les Français ne veulent pas d’un homme qu’ils considèrent comme dangereux ».
Et Jack Lang de poursuivre : « Il faut rassembler les forces de progrès... », avec François Hollande qui insiste : « Contre l’homme qui prône une politique libérale, autoritaire, Ségolène Royal est la candidate du changement. Si on veut changer, elle a toutes les capacités pour assurer ce changement ».
De son côté, Jean-Marie Le Pen très dépité par son score fustige les Français pour s’être trompé : « Je croyais les Français mécontents. Je m’étais trompé. Ils viennent de réélire les partis au pouvoir ».
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